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être et spiritualité


L'après-vie article 3 Par Hélène Renard

L'après-vie article 3

Par Hélène Renard,

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vie_apr%C3%A8s_la_mort:: La vie après la mort

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=kdmQDmMS-WI::  Interview 1 de Christine Hardy - La Théorie des Champs Sémantiques

https://www.youtube.com/watch?v=Frch47hux28:: Interview 2 de Christine Hardy : l'Apocalyse de Jean comme attracteur

 

 

 

Préambule à l'article: 

 

     -Table des matières de l'après-vie

*L'immortalité (pages 11 à 33): Les Celtes (l'éternité tout confort), Les Germains et leurs religions  (un banquet pour les héros), Le chamanisme (à la recherche de l'âme en fuite), En Egypte (un livre pour l'ultime voyage), En Mésopotamie (l'enfer sans retour), En Iran (le combat du bien et du mal), En Grèce (les fruits de l'immortalité), au Japon (le shintoïsme, la voie des Kamis), En Chine (le taoisme, les recettes de l'immortalité), En Afrique (l'ancêtre et le vivant), En Amérique du Sud (la peur des esprits).

*La réincarnation (pages 33 à 75): La réincarnation selon l'hindouismeLa réincarnation selon le bouddhisme (au Tibet: le livre de la libération, les Tulkous)La réincarnation selon l'église chrétienneDes preuves pour la réincarnation (les travaux du Dr Stevenson)L'exploration des vise antérieures (le régression sous hypnose, les expériences du Colonel de Rochas, ce que l'hypnose réveille, télépathie ou souvenirs oubliés? les guérisons sous hypnose du Dr Kelseyles fantastiques lecture de vie d'Edgar Cayceune autre méthode de régression: le lyingla mémoire du monde ou celle des particules,

*La résurrection (pages 77 à 88): Le judaïsmel'après-vie indescriptible, l'islamle rappel à la vie le jour des comptes, le christianisme: l'immortalité personnellela science et la résurrection

*L'état hors du corps (pages 93 à 119): Jeanne Guésné, Vivre en dehors de l'enveloppe corporelle? les diverses densités de matière, la pensée crée la réalité, se construire un corps pour l'éternité, l'incessante incarnation de la vie, conscience et énergie, le délit de subjectivité, le corps astral le corps et son double énergétique, l'énergie lumineuse, support de la survie.

*L'état de pré-mort (pages 121 à 146): Au bord de la mort, les étapes du voyage vers l'au-delà, Vie-mort!: une frontière impossible, le cerveau non irrigué, la drogue et la mort.

*Le rêve et l'au-delà(pages 153 à 182) La prémonition de la mort, l'information sur l'au-delà, l'interprétation des rêves de mort, autre réalité ou jeu de l'imaginaire? devenir un rêveur conscient rêves d'une vis antérieure, rêves et Karma, Le second système, les barrières de l'espace-temps

*Les communications avec l'au-delà (pages 187 à 221) Le spiritisme, l'état de médium, Médiums sous surveillance: Euséphia Palladino, Daniel Douglas Home, Marthe Béraud,, Willy Schneider, les moulages du Dr Geley, Léonor Piper, Communiques avec les morts les fantômes, la main brune, les fantômes de Jung Les déplacements d'objets, la synchronicité.

*Appendice: (pages 231 à 247) Accompagner le mourant, témoignages: quitter son corps, au bord de le mort.

 

 

     -Ma recherche.

En cherchant des "vieux livres", je viens de découvrir le livre d'Hélène Renard, "l'après-vie" (Croyances et recherches sur la vie après la mort) que je vais "explorer" dans quelques articles. J'en fais "Ma lecture" au cours de mes promenades en méditant souvent ce texte et en prenant des notes qui me servent ensuite à faire des recherches sur Internet. Nous verrons que la réalité n'est pas toujours matérielle, qu'elle n'est pas toujours observable ni démontrable. Des scientifiques comme le neuro-physiologiste Roger Sperry, le physicien David Bohm, le biologiste Rupert Sheldrake ont soutenu qu'il y a dans la réalité des aspects non mesurables, non physiques, et qu'il faut prendre en compte, puisqu'ils font partie de l'expérience humaine, non seulement l'expérience de nos sens physiques, mais aussi l'expérience d'une intuition profonde ou l'expérience résultant d'états de conscience différents. C'est une seconde sorte de science (la conscience en tant que réalité causale; vers une science complémentaire), dit Willis W. Harman qui, seule, pourra étudier ces expériences et cette réalité non mesurable. La science orthodoxe elle-même commence à se poser des questions: voir le site https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-ca-fait-peur-vie-apres-mort-etude-55543/ (Ça fait peur : la vie après la mort à l'étude)

 

Y a t-il une vie après la mort? "Tous, nous "mourrons d'envie de connaître la réponse à cette question dont les hommes débattent depuis des siècles. La réponse  en est toujoiurs au même point, au "point mort" alors qu'il n'en n'est pas de plus fondamentale, puisqu'elle détermine le sens  de la vie humaine. Et c'est la "mort dans l'âme" qu'il faut bien avouer notre impuissance, nul n'a encore pu donner des preuves de la vie post-mortem. Ces preuves on les réclame aujourd'hui parce que les croyances s'effritent, les certitudes vacillent."

Des preuves expérimentales, objectives, fondées scientifiquement? Sans doute, les attendrons-nous encore longtemps. C. G. Jung notait, "à propos des apparitions, du retour des morts, des ensorcellements et autres "histoires fantastiques", qu'il est normal, qu'à notre époque scientifique, on désire savoir si de telles choses sont "vraies" sans prendre en compte ce que devrait être la nature d'une telle preuve, ni comment on pourrait la fournir". L'attitude scientifique, vouloir des phénomènes démontrables, répétitifs et mesurables, est inadéquate, mais cela n'empêche pas de mener des expériences et des recherches sur des états-limite comme les EMI. Elles n'auraient pas pour but de "prouver" la survie, mais de décrire des observations sans pouvoir avance d'explications définitives. 

Cependant, l'après-vie est de l'ordre d'une expérience individuelle, point singulier que la science ne peut analyser. C'est un problème auquel s'est heurté le philosophe Jankélévitch  à propos de la peur de la mort: "Au point de vue purement scientifique, la survie paraît irrationnelle, elle n'est pas prouvée, elle n'est pas expérimentée..."

Mais il existe une autre catégories de preuves, non probantes pour les scientifiques, mais qui est quasiment la seule que l'on puisse avancer pour étudier l'après-vie: les preuves subjectives. Celui qui est persuadé dans sa conviction profonde qu'il y a une forme de vie après la disparition du corps physique (il a communiqué avec un défunt ou il a eu la sensation de vivre hors de son corps ou il est revenu des portes de l'au-delà... ), n'a nul besoin de preuve objective. Son expérience individuelle lui tient lieu de preuve. On peut objecter qu'il ne s'agit pas de preuves, mais de croyances. Hélène Renaud entend alors par preuve de ce type une croyance dûment éprouvée dans son corps, physiquement ressentie et vécue. Ce genre d'expérience individuelle possède par ailleurs une dimension objective qui peut servir de base à une étude expérimentale. L'historien Paul Nothomb, dans "L'homme immortel" (1984), va même  jusqu'à démontrer que "le désir de survie de l'homme est la preuve non logique qu'il est destiné à survivre et son horreur de la mort, la preuve non logique qu'il n'est pas fait pour mourir". Sa conviction s'appuie sur l'observation du fait que nos désirs sont des moyens de connaissance des réalités ultimes auxquelles nous sommes destinésBergson, dans son allocution présidentielle à la Société pour la Recherche psychique de Londres, en 1913, déclarait à propos des apparitions: "lorsque je considère le grand nombre de cas, leur similitude, leur air de famille et l'harmonie de tant de témoignages [...], j'ai tendance, quant à moi, à croire autant à la télépathie que, par exemple, à la défaite de l'invincible Armada. Ce n'est pas une certitude mathématique telle qu'elle est formulée par la preuve du théorème de Pythagore. Ce n'est pas non plus la certitude qui émerge de l'examen de la loi de Galilée. C'est cependant le genre de certitude que nous avons dans  le domaine de l'histoire et de la jurisprudence."

Donc, même si un témoignage (ou même plusieurs), n'est pas une preuve, les expériences individuelles forment un ensemble de preuves subjectives.

Pour terminer mon résumé de la présentation de son livre par Hélène Renard, je remarque que pour elle; la question "y a-t-il un vie après la mort?" peut alors se poser en termes plus précis: pouvons-nous, de notre vivant, avoir des expériences telles qu'elles soient tenues pour des preuves de survie? Et cette fois, la réponse est oui. Quatre états de vie lui ont paru les plus propices à acquérir ces preuves subjectives de l'après-vie: l'état hors du corps, l'état de pré-mort, l'état de rêve, l'état de médium. Ils permettent d'accéder à d'autres modes d'existence, c'est à dire d'autres relations avec la matière et avec l'espace-temps. Et ils remettent tous les quatre en question le rôle apparemment indispensable de l'enveloppe physique. Ce qui apparaît, c'est que nous pouvons, dès cette vie, approcher notre condition future. Tout se joue ici, et maintenant. C'est dans ce monde, dans ce corps, avec ce psychisme, que nous pouvons obtenir notre preuve de la survie. Après, il sera trop tard. C'est aussi la conclusion de François Grégoire dans son ouvrage sur les croyances en l'au-delà (Peut"être n'est-il pas absurde de supposer que c'est pendant l'existence terrestre que se crée la vie d'au-delà et que l'homme n'est immortel que si, et dans la mesure où, ici-bas, il  a cru sincèrement à l'immortalité" Cela exclurait l'idée d'une survie pour tout le monde. C'est aussi la position du sage Krishnamurti (Ce que vous êtes à présent est plus important que ce que vous serez dans votre vie future). 

Reste à déterminer ce que peut-être la survie. Est-ce un retour à la grande "soupe atomique"?  En effet, quelle que soit la "réduction" de notre corps, il sera toujours composé d'atomes qui serviront de "terreau" à de futures créatures. Serons-nous une réincarnation de la meilleure part de nous-mêmes? Ou bien de ce que nous avons été dans un corps d'une matérialité nouvelle? Un général, quand nous parlons de survie, nous voulons une survie individuelle, prolongement de ce que nous avons été et perfectionnement de ce que nous aurions voulu être. Si notre identité n'est pas préservée, à quoi bon survivre? Dali disait: "Je réclame une vie dans l'au-delà avec persistance de la mémoire. Je veux bien renoncer aux béatitudes éternelles pourvu que, dans l'éternité, je me souvienne de tout". 

Les religions n'affirment pas cette possibilité d'une conscience préservée, mais elles s'accordent sur l'idée d'uns survivance. L'immortalité dans les différentes religions sera le point de départ du livre d'Hélène Renard. Dans ma lecture , dans chaque article, je reprends un chapitre sous forme de notes personnelles en commentant le texte et en incluant les recherches que j'ai pu faire sur internet. Dans le présent article 2, je me suis intéressé au quatrième chapitre: l'état hors du corps.

liens: http://www.geo.fr/environnement/actualitene suivra pas -durable/le-nouveau-defi-de-la-silicon-valley-rendre-l-homme-immortel-155728 :: Le nouveau défi de la Silicon Valley : rendre l'homme immortel

http://medecinedelame-leblog.fr/staff/bergson-recherche-psychique-et-approche-scientifique/::  Bergson : recherche psychique et approche scientifique

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article29:: Dialectique naturelle et sociale; symétrie; émergence

 

Après ce préambule, voici mon article 3: L'état hors du corps: Pages 95 à 120 

 

Jeanne Guesné (pages 95/96):  Les  leçons de Sagesse:

 

Dans ses nouveaux livres "Le septième sens", "La conscience d'être", "Le troisième souffle", Jeanne préconise une culture de l'attention, selon les enseignements de Gurdjeff, mystique, philosophe, professeur spirituel et du Zen : "Soyez attentif à tout". D'une attention sans intention. Une attention extrême à chaque instant. Vivre ce que l'on fait. C'est cela qui mène à l'Eveil. Avoir la conscience d'être ici et maintenant donne la Joie d'Etre. L'instant présent contient tout et donne la sensation de Présence d'être là. Dans une lucidité immobile être un avec le monde dans un regard conscient. Chaque matin le silence de l'aube nouvelle nous rend notre virginité.

 

 

Jeanne GuesnéHerboriste, conférencière, écrivain, fondatrice en 1990 à l'université de Strasbourg, au congrès du Transpersonnel, de "Les Voies de la Connaissance", Association pour l'Etude et la Recherche pluridisciplinaire des questions fondamentales concernant l'Homme. "Le seul combat qui compte, c'est celui que l'on se livre à soi-même. Il en sortira peut-être un langage humain branché sur des vraies ondes d'amour."   

 

Dans cet article 3, il va beaucoup être question de Jeanne Guesné (9 avril 1910 à Cusset - 16 mars 2010), dont la véracité et la sincérité des récits semblent acquises pour Hélène Renard.(Jeanne Guesné ( à Cusset - )1, est une ancienne infirmière et présidente de l'association "Les Voies de la Connaissance". Elle est connue pour ses ouvrages sur la spiritualité et le paranormal. Elle avait commencé à se confier dans une émission de la chaîne Antenne2 en avril 1977, réalisée par Didier de Plaige pour le magazine hebdomadaire Un sur Cinq, produit par Patrice Laffont. Puis sur France Inter dans l'émission Bain de Minuit de Jean-Louis Foulquier en 1978. Elle disait, en particulier, pratiquer le voyage astral depuis 19382,3,4Ses livresLe grand passage (voyages hors du corps)la conscience d'être ici et maintenantle 7èmè sens ou le corps spirituelle troisième souffle ou l'agir universel). Au moment où Hélène Renard écrivait son livre, Jeanne Guesné avait 74 ans. On ne croirait pas qu'elle vit une expérience extraordinaire, on la remarquerait à peine. Elle la décrit en grand-mère comme on les aime, pas très grande, un peu ronde, alerte et gaie. Elle respire la santé et ses yeux très vifs, témoignent d'une grande sensibilité et d'une acuité de jugement. Pourtant, sous ces dehors familiers, c'est un personnage hors du commun. Elle s'est tue pendant plus de 40 ans, et n'avait raconté à personne ce qu'elle ose raconter maintenant dans ses ouvrages (on est en 1999) Ce n'était pas par peur, mais parce qu'elle poursuivait sa quête spirituelle et que cela ne nécessitait pas d'explications verbales. Par exemple dans le ce site, elle raconte: "Très jeune, je fus frappée par les paradoxes invraisemblables que je découvrais en moi. Par exemple : J’ouvrais la porte à un ami qui venait me voir. Et plus aucune pensée dans la tête ... je ne pensais plus. Nous nous parlions souvent 1/4 d’heure, 1/2 heure ... aucune pensée. Lui ne s’apercevait de rien ... C’était extraordinaire. Je le reconduisais ... Et tout redevenait comme avant. Le penser n’existait plus, et cependant, jamais je n’avais été aussi présente. Seul mon âge aujourd’hui, m’autorise à vous en faire la confidence. Car je suis certaine qu’il s’agit là d’un immense progrès pour la condition humaine. Il est impossible de donner à quelqu’un l’expérience qu’il n’a pas eu lui-même. Au Moyen-âge, qui aurait pu penser que l’homme fabriquerait des avions, des fusées ? Depuis très longtemps, une idée vivait en moi : la VIE ne cesse jamais, seules naissent et meurent les formes qui la contiennent. Je suis certaine que l’expérience “sans penser” peut donner l’orientation des découvertes pour la guérison. J’ai découvert la dimension quantique, c’est à dire le champ quantique. Et toujours la dimension du miracle, la phrase de Saint AugustinAIME, et fais ce que tu veux."

Dans sa jeunesse,Jeanne avait une amie âgée à qui elle portait une amitié totale fondée sur la confiance et qui affirmait pouvoir sortir de son corps à volonté. Jeanne voulut tenter seule l'expérience, mais elle n'avait aucune technique précise. Elle y parvint pour la première fois après 13 mois d'efforts consécutifs: elle avait 28 ans. Voici le récit par Hélène renard: Chaque nuit entre 3 h et 4 h du matin, étendue dans son lit, les bras le long du corps, Jeanne se relaxait de plus en plus profondément jusqu'à ce que sa respiration devienne "étale" et elle attendait. "A un certain moment de mon attente, je sentis avec une certitude indiscutable que la possibilité de se dédoubler était là. Alors une peur atroce, une peur de ventre me submergea en me paralysant, je sus que je risquais la mort...Je fis un effort indicible et je sortis. Je me retrouvai sans poids, flottant au plafond de ma chambre... Après plusieurs tentatives pour me mettre droite, je descendis à peu près au niveau du plancher.Je remarquai qu'il régnait dans ma chambre une lumière légèrement bleutée comme un clair de lune. Je distinguai nettement les meubles et d'abord mon lit, sur lequel j'étais douchée bien à plat alors que mon mari reposait sur le côté. Je touchai  son visage, il était souple et tiède, le mien nettement plus froid". Son sens de l'humour restant intact, elle voulut s'embrasser sur la joue. Il se produisit un déclic, un choc qui la renvoya brutalement dans son corps. Par la suite, Jeanne put renouveler des centaines de fois et pendant des années ces expériences de sortie hors du corps, en toute lucidité, sans être endormie et en ayant la sensation aiguë d'être bien vivante "et même, plus vivante, plus présente à cette réalité nouvelle qui était moi, avec une conscience d'être-là décuplée."

L'opinion commune dans notre monde matérialiste est peu encline à accepter qu'on pourrait avoir une vie hors du corps. Tout le monde s'accorde à le dire, la mort, c'est la destruction totale du corps physique.  Donc, on aurait tendance à affirmer: hors du corps, pas de vie et le corps semble bien une "enveloppe" dont la vie ne peut se passer. Que penser alors de Jeanne qui affirme: "Je vis intensément, quand je ne suis plus dans mon corps. Pour ce qui me concerne, j'ai tendance à suivre ce que dit Hélène Renard lorsqu'elle écrit: "même si on a lu les voyages Voyages hors du corps de Robert Monroë, entendu parler de voyages dans l'astral; été séduit par les récits de Carlos Castanedal'expérience de Jeanne Guesné semble, de loin, la plus convaincante." 

Page 96: Robert Monroehttps://www.amazon.fr/Voyage-hors-corps-Techniques-projection/dp/2268008614:: Voyage hors du corps Techniques de projection du corps astral https://www.youtube.com/watch?v=W9aHv5kQdIASortie Hors du Corps Voyage Astral avec le son Hemi Sync de Robert Monroe (Le voyage astral est une expression de l'ésotérisme qui désigne l'impression que l'esprit se dissocie du corps physique pour vivre une existence autonome et explorer librement l'espace environnant. L'expression d'expérience de hors-corps est plus récente et relève davantage de la médecine et la psychologieL'expression est liée à la croyance des occultistes en un corps astral et en un plan astral. L'expérience se produirait en diverses occasions : à l'approche de la mort, au cours d'une opération sous anesthésie, sous le coup d'une douleur intense, au cours d'une méditation, lorsque le corps est dans un état de relaxation avancé, lors du sommeil profond, sous l'emprise de drogues hallucinogènes, en période de stress, lors de paralysie du sommeil ou même sans aucune raison directe et à tout moment. Il n'existe pas de preuve acceptée par la communauté scientifique quant à la possibilité d'un « voyage astral » mais ce concept est utilisé dans certaines œuvres de science-fiction ou fantastiques ou dans des « fictions ésotériques » (comme dans les ouvrages de Lobsang Rampa) ou ceux d'Anne Givaudan et Daniel Meurois.

Page 97: 

wikipedia.org:: Carlos Castaneda (Doña chamane)

Carlos Castanedalivreshttp://republique-des-lettres.fr/10288-carlos-castaneda.php: Carlos Castaneda, Sorcier blanc autoproclamé, Carlos Castaneda est né le jour de Noël 1925 au Brésil. Immigré aux Etats-Unis en 1951, il a suivi des études d'anthropologie à l'UCLA (Université de Los Angeles, Californie) avant de devenir très célèbre en 1968 avec la publication de son mémoire de maîtrise, consacré à un séjour mystique dans le désert de l'Arizona et du Mexique. Le livre, intitulé L'herbe du diable et la petite fumée (The Teachings of Don Juan: A Yaqui Way of Knowledge) raconte sa rencontre avec un shaman, un vieux sorcier indien Yaqui mexicain, Juan Matus, qui l'a initié à un monde occulte ancien de plus de 2.000 ans grâce à de puissantes drogues hallucinogènes (peyotl, marijuana, champignons, etc.). De phases d'extase en moments de panique mêlés, Carlos Castaneda décrit ses visions d'insectes géants ou sa transformation en corbeau et divers autres "états de la réalité non-ordinaire" dont il affirme qu'ils lui permettaient de parvenir à un état de suprême sagesse et de savoir. Ses livres: VoirLe voyage à Ixtlan (Le voyage à Ixtlan en .pdf), Histoires de pouvoirLe second anneau de pouvoirLe Don de l'aigle.                                                                       http://www.science-et-magie.com/archives01/larcher.html:: Né en 1921, le Dr Hubert Larcher est l'un des plus courageux et des plus remarquables chercheurs français dans le domaine controversé de la parapsychologie. Sa discrétion rare et sa probité intellectuelle indiscutable lui réservent une place tout à fait à part dans le milieu restreint des chercheurs et des observateurs "sérieux" des phénomènes paranormaux. Continuateur de Bergson, de Charles Richet et de quelques autres savants de la même trempe, il présida durant quelques années aux travaux de l'IMI (Institut Métapsychique International). Le Dr Larcher est l'auteur d'innombrables articles, préfaces, introductions, conférences et d'un ouvrage incontournable : Le sang peut-il vaincre la mort (1957) réédité en 1990 sous le titre : La mémoire du soleil aux frontières de la mort. Voici deux préfaces qu'il a écrites pour une nouvelle édition de deux ouvrages de Charles Richet, prix Nobel de Physiologie : Le Traité de métapsychique et Notre sixième sens.                        Lobsang Rampa:: Le voyage astral. Lobsang Rampa prétend que tous les êtres vivants possèdent un corps astral qui, à l'état de veille, est situé au même endroit que le corps physique, un peu comme l'eau dans une éponge. Par un contrôle adéquat des pensées, il serait possible de faire sortir le corps astral du corps physique, puis de se rendre (avec ce corps immatériel) n'importe où sur terre ou dans l'univers, tout en conservant un souvenir précis du voyage à la réintégration du corps physique (seulement si le voyage astral est effectué lorsque le sujet est en veille, sinon, il ne garderait aucun souvenir). Il prétend que les rêves sont le résultat de voyages astraux inconscients qui commencent alors que la personne dort. Les lamas tibétains pratiqueraient couramment le voyage astral conscient. L'auteur estime que la plupart des humains devraient réussir à voyager consciemment dans l'astral, sous réserve de le faire sans mauvaises intentions (comme le respect de la vie privée d'autrui), et de consacrer le temps nécessaire à l'apprentissage de la technique de sortie du corps. Il encourage ses lecteurs à s'entraîner dans ce sens.                                 De nombreux écrivains ont évoqué des points similaires dans des récits autobiographiques: Emilie BrontëArtur KoestlerD. H. Lawrence entre autres. Celia Green, elle, a procédé à une étude sur les étudiants d'Oxford (sortie de leur corps physique d'un point d'observation extérieur) dans Journal de la Society for Psychophysical Expériences hors du corps (Actes de l'Institut de recherche psychophysique)

- Vivre en dehors de l'enveloppe corporelle (Pages 97 à 99)

C'est à une époque où elle fut assez gravement malade que Jeanne Guesné pouvait sortir de son corps et y rentrer avec une facilité inouïe. Elle pense que cette facilité tenait au fait au fait que sa tension artérielle était basse, ce qui facilitait la dissociation. Ses sorties s'opéraient le plus fréquemment à partir d'un point situé au-dessus de l'oreille droite ou par la gorge, plus rarement par le nombril, avec une sensation de tourbillon désagréable. On peut noter que la plupart des témoignages de dédoublement décrivent "une corde d'argent" ou un fil lumineux, un ruban de lumière qui relie les deux corps. Les spiritistes "appellent cordon d'argent ou corde d'argent un lien subtil qui rattacherait le corps physique à un corps invisible (appelé « corps éthérique » ou parfois « corps astral »1), un peu comme le cordon ombilical rattache le fœtus au placenta. Ce cordon serait lui-même invisible... sauf à des médiumsvoyants, rescapés de la mort. Ce serait en raison de sa nature luminescente, voire fluorescente électrique, qu'il est comparé à un éclat argenté et nommé assez communément « cordon d'argent ». Il est rompu à l'instant de la mort seulement." 

Jeanne raconte: "Un soir, alors que j'étais très faible et en partie dédoublée, je sentis une main  amicale, douce comme celle d'une femme et cependant virile comme une main masculine, serrer la mienne très fort pour me donner confiance. Aussitôt, je fus entraînée à une vitesse vertigineuse, dans un sifflement aigu, sans possibilité de contrôle, puis je me retrouvai brusquement sur un immense plateau recouvert d'une neige éblouissante. " Une autre nuit, elle sentit qu'elle quittait son corps par tous les pores de sa peau simultanément: "on eût dit une substance très fluide s'évaporant de mon corps pour se reformer en une image cohérente à l'extérieur de lui". Elle ralentit au maximum sa sortie pour mieux l'observer, et après de nombreuses expériences renouvelées elle émit une hypothèse sur ce qu'elle avait compris là: la séparation de l'enveloppe physique (le corps), et du "principe conscient" peut s'effectuer quand on ressent un certain accord vibratoire servant de "sas"  entre les deux états de l'être (comme si ce double vibrait sur une certaine fréquence). Jeanne affirme que "toutes ces sorties volontaires m'ont prouvé que la vie n'est nullement terminée hors du corps mais aussi que les conditions de cette nouvelle vie recèlent de nombreux pièges". Elle ne prétend pas avoir fait l'expérience de la mort. Elle dit dans "le grand passage": "J'ai fait l'expérience de quitter mon corps à plusieurs reprises. Je me suis sentie exister hors de lui, restant tout près et en le voyant, ou au contraire allant très loin et le réintégrant, sans interruption de conscience." Il ne s'agit pas d'une transe, on peut plutôt parler d'une extase, d'une sortie, « être en dehors de soi-même ». Jeanne sent, dans cet état inhabituel, que c'est sa capacité d'attention consciente qui lui permet de sortir de son corps et d'acquérir un système sensoriel avec lequel elle peut voir, entendre et sentir avec une intensité et une acuité d'un niveau supérieur à celui des sensations qu'on éprouve ordinairement. Elle se sent baigner dans une dimension de vie plus vaste, délivrée des tensions qui conditionnent le comportement habituel, donc plus libre. Jeanne évoque la notion de conscience pour désigner "l'ultime réalité qui se manifeste à moi sous la forme d'une intense lucidité immobile englobant l'extérieur et l'intérieur dans une unité de vie consciente". 

Ce nouvel état de l'être qu'expérimente Jeanne lui prouve que l'être, notre être, peut vivre à plusieurs niveaux, même si très peu d'entre nous ont un jour eu la possibilité de l'expérimenter. Elle affirme vivre consciemment en dehors de son corps. Ce qu'elle a vu, ceux à qui elle a parlé, sont à ses yeux des détails secondaires. L'essentiel pour elle est d'avoir constaté que la vie n'est pas détruite! 

liens: http://jean-paul.barriere.pagesperso-orange.fr/chargeme/cosmogonie.pdf:: COSMOGONIE DES ROSE-CROIX OU CHRISTIANISME MYSTIQUE Traité élémentaire sur l'évolution passée de l'hommesa constitution présente et son développement futur par MAX HEINDEL

 

-Les diverses densités de matière (Pages 100/101)

Comme on vient de le voir, Jeanne Guesné expérimentait son état d'être avec ce corps différent, subtil, allégé de la matière, mais ayant tout de même une certaine matérialité (sinon comment pourrait-il exister?). Ses expériences se sont déroulées sur 40 années environ. Son premier étonnement a été de rencontrer une autre densité de matière. Par exemple, elle fit l'expérience de déposer sur le bord de la commode de sa chambre deux feuilles de papier à cigarette pour les faire tomber quand elle serait dans l'état "hors de son corps". La nuit venue, "sortie de son corps", elle ne parvint pas à toucher tangiblement ces deux feuilles, mais il lui suffit de "penser" que ces feuilles tombaient pour qu'elles tombent réellement. De même, si elle n'arrivait pas à tourner le bouton d'une porte, elle parvenait facilement à la traverser. 

Cela lui révéla que dans l'état "hors du corps", la matière n'a pas la même réalité que dans la vie ordinaire: "Si je peux m'exprimer ainsi, je dirais qu'il y a différents états de matérialité de la matière". Mais elle ne doute pas de la matérialité de ce corps dédoublé ni de ce qu'elle voit dans cet étrange état et dit-elle "[...] l'impression de réalité ressentie est prodigieuse, beaucoup plus que intense que nous ne l'avons jamais éprouvée?" Une autre fois, elle fit l'expérience de voir son mari en captivité quand il était prisonnier en Allemagne en 1940. Cela lui fit confirma que la forme dédoublée n'a pas la même matérialité que que sa forme humaine. Lui, ne s'aperçut pas de sa présence. Elle répéta plusieurs fois l'expérience, avec beaucoup de difficultés, sans doute à cause de l'émotion qui troublait sa faculté de dissociation. En effet, une telle opération réclame la plus grande neutralité émotionnelle. Elle raconte: "Un matin, [...] je le vis. Il me sembla appuyé contre un tronc d'arbre en compagnie d'un autre homme. L'effet fut saisissant. Il était là, bien vivant devant moi. Je le regardai intensément au niveau des yeux, je le touchai mais il ne me voyait pas." Dans cet état subtil du corps, on peut rencontrer des personnes vivantes et des personnes décédées, mais il semble que qu'une démarche volontaire n'aboutisse pas ou difficilement et que ces rencontres aient plutôt lieu d'une manière imprévue. Jeanne précise aussi qu'il ne s'agit pas d'un rêve car elle rêve aussi de ses parents décédés et "la confusion n'est pas possible."

 

 -La pensée crée la réalité (Page 102)

journaldunesensibleblogcom.over-blog.com:: la pensée créatrice

Un autre aspect expérimenté par Jeanne Guesné est qu'en cet état subtil, la pensée est immédiatement créatrice. 

Examinons d'abord le cas de Pierre Monnier dans les Lettres de Pierre, où il décrit la puissance créatrice de l'imagination des défunts : "Représente-toi que tout ce qui vit dans ton souvenir, au lieu de demeurer vague et indistinct, prend une forme stable. Aussitôt tu seras entourée de la réalisation de tes rêves les plus beaux: ce qui avait vibré en toi t'environne réellement [..].Tu songes à un palais, il s'édifie [...]". Né dans une famille protestante très fervente, "Pierre Monnier était un officier français de vingt-trois ans qui tomba le 8 janvier 1915 sur le front d'Argonne. Fils unique, le chagrin de ses parents fut immense. Un enfant qui meurt, c'est la fin du monde. Cela peut être aussi la fin de Dieu. Tel ne fut pas le cas de Madame Monnier, sa foi ne fut pas entamée, mais, dans son orthodoxie protestante très stricte, elle ne croyait qu'à la résurrection du dernier jour.

La vocation de Pierre fut justement de lui annoncer la résurrection immédiate, la réalité de sa présence à côté d'elle en lui disant d'une voix qu'elle entendit très distinctement, et par trois fois, « Ne crains rien, je suis vivant ! » Ce fut l'unique fois de sa vie ou elle entendit sa voix. Et Le 5 août 1918, Mme Monnier perçut intérieurement la pensée de son fils : « Ne pense à rien ! Écris ! » C'est ainsi qu'elle commença à recevoir par écriture intuitive les messages de son fils. Elle en fit part à son mari qui ne la crut pas, persuadé que ces dialogues étaient le fruit de son subconscient. Cependant, devant la beauté de ces textes, leur profondeur théologique ainsi que certains messages d'anticipations scientifiques finissent par emporter sa conviction. [...] « Tout vibre, tout gravite, tout est composé d'atomes divisibles et infini », dicte Pierre à sa mère en 1919, alors que la fission de l'atome ne sera envisagée qu'en 1934 par Enrico Fermi et décrite par Lise Meitner et d'autres scientifiques en 1938." Mr Monnier préparera l'édition complète des lettres de son fils (2879 pages) dont le dernier contact date de 1937Ces messages de l'au-delà constituent une source d'informations et de réflexion de très haut niveau et continuent d'interpeller presque 100 ans après en n'ayant rien perdu de leur actualité.

Le mystique suédois Emanuel Swedenborg appelait ces créations "apparences réelles". Ce scientifique et inventeur prolifique, qui eut dans certains cercles le surnom de Léonard de Vinci du Nord ou encore d’Aristote de Suède déclare être entré dans une phase spirituelle de sa vie à l’âge de cinquante-six ans. Il a des rêves et des visions mystiques dans lesquels il discute avec des anges et des esprits, voire avec Dieu et Jésus-Christ, et visite le Paradis et l'Enfer.

Par contre, le Bardo Thôdol met en garde le défunt contre ces illusions de forme-pensée qu'il prend pour la réalité et qui ne sont que des projections mentales. Ce qui montre que dans ces états "différents", la réalité n'est plus ce qu'elle est dans l'état de vie ordinaire. 

Revenons maintenant à Jeanne Guesné dans cet état subtil. Elle pense qu'il suffit qu'une pensée traverse l'esprit pour que son sujet se matérialise dans l'instant même et devienne immédiatement créatrice: "J'étais hors de mon corps", dit-elle, "et je me promenais dans une ville inconnue. Deux énormes chiens se sont précipités sur moi avec des aboiements terrifiants. Une pensée fulgurante m'a traversée: c'est moi qui les pense, ils n'existent pas. Instantanément, les chiens ont disparu." Mais la réalité tangible des éléments que l'on rencontre en cet état est incontestable pour celui qui l'éprouve. Cela rejoint ce que disait le cosmonaute soviétique Vitali Sevastionov alors qu'il était en état d'apesanteur à bord de Soyouz 9, il lui suffisait de penser à un outil pour que son camarade Adrian Nikolaïev le lui apporte sans qu'un seul mot soit échangé. Télépathie ou pensée créatrice? Jeanne a aussi découvert que dans cet état hors du corps, même si la réalité est tangible, l'espace et le temps sont différents de ceux de la vie ordinaire. Souvent, ce corps subtil se déplace à des vitesses vertigineuses "parce qu'il se meut dans une autre matérialité, moins dense, plus fluide, plus malléable" explique Jeanne. Un autre point à retenir de ses voyages: l'importance de la lumière et des couleurs. Elle pense que les impressions de joie, de paix ou au contraire d'angoisse ou de crainte étaient liées au degré et à la qualité de la lumière dans laquelle elle se déplaçait. Les couleurs semblaient différentes des couleurs habituelles. Elles étaient vibrantes, animées, et éveillaient un sentiment intense de beauté. 

Liens: https://nospensees.fr/lesprit-quantique-transformer-realite/:: L’esprit quantique : comment transformer notre réalité ? 20 mai 2017 dans Psychologie

http://lesgrandesquestionsdelavie.over-blog.com/votre-realite-est-le-miroir-de-vos-pensees.html:: "La réalité reflète nos pensées", Comme le montre la physique quantique, notre monde de matière est corpusculaire (matière) et ondulatoire (ondes) à la fois et en même temps, dans cet état quantique de la particule, on n'est pas sûr de son existence, on peut juste prédire sa tendance à l'existence par une onde de probabilité...

http://rustyjames.canalblog.com/archives/2013/02/04/26327161.html:: La compréhension profonde du concept de la Pensée Créatrice est essentielle en Psychologie Spirituelle. C’est cette compréhension qui permet au processus de la Respiration Consciente d’être pleinement constructif et révélateur. Elle amène la personne à se responsabiliser plutôt qu'à se culpabiliser, à agir plutôt qu’à réagir, à dépasser l’univers restreint d’un mental limitant. 

https://www.amazon.fr/pens%C3%A9es-cr%C3%A9ent-monde-Vah%C3%A9-Zartarian/dp/2915164029:: Le monde moderne s'est bâti au fil du temps sur des faits concrets : découverte de la rotondité de la Terre, premiers voyages vers l'Amérique, dissection du corps humain, utilisation des premiers télescopes et microscopes, invention de l'imprimerie, etc. En apparence, le matérialisme a triomphé avec ces percées essentielles qui n'ont pu se réaliser sans l'émergence d'une métaphysique inédite dont Descartes a été le principal instigateur. Avec lui, l'univers, l'homme, la vie même étaient réduits à des machines. Nous vivons aujourd'hui la mort de cette modernité. La science mécaniste a atteint ses limites, notamment en physique. La biosphère semble ne plus accepter une expansion industrielle anarchique. Quant à l'éthique matérialiste, elle s'escrime vainement à canaliser des flots humains de plus en plus incontrôlables. Sous nos yeux, derrière les turbulences d'un vieux monde en perdition, un nouveau est en train de naître. À son tour, il se fonde sur des faits concrets : découverte du continuum espace-temps, démonstration on de la nature essentiellement indéterminée de la matière, voyage dans l'espace, décryptage du génome, émergence de l'informatique et de modes de communications révolutionnaires, etc. Ce monde nouveau ne pourra pas, tout comme l'ancien, émerger sans une métaphysique radicalement neuve. Quelle est la nature de la réalité ? Que connaissons-nous vraiment de l'univers dans lequel nous évoluons ? De quelles façons pouvons-nous agir sur le monde ? Autant de questions auxquelles il va falloir répondre et que ce livre aborde avec un esprit radicalement neuf

 

-Se construire un corps pour l'éternité (Pages 103 à 105)

Jeanne Guesné résume ses expériences à plusieurs niveaux:

-Je peux vivre "automatiquement" (c'est le cas le plus fréquent)

-Je peux vivre "consciemment" (en fait je le peux plus ou moins)

-Je peux vivre "consciente d'être consciente" (en de très rares occasions)Pour elle il y a trois modalités de l'existence: "La vie existe à plusieurs niveaux. Ceux-ci ne sont jamais intégrés. Je suis dans ma tête et je parle mais je ne sens pas où je suis dans une émotion qui me paralyse, empêchant ma tête de raisonner. Ou je suis dans mon corps, dans mes mécanismes moteurs, mes instincts et alors je pense mécaniquement, je sens mécaniquement, j'agis mécaniquement. Mais ces trois niveaux de l'être, ces trois fréquences vibratoires, pourrait-on dire, ressourcés, rassemblés, intégrés dans ce sac de peau que constitue mon corps, permettent à la vie de se manifester. Non pas votre vie ou la mienne,. Mais la Vie dans ma vie."  

Si  Déjà dans cette vie "ici-bas", même de façon occasionnelle et rarissime à plusieurs niveaux, nous pouvons connaître des états de conscience différents, ne peut-on penser qu'après la mort de cette enveloppe physique qu'est le corps, subsiste de nous une parcelle de conscience ou d'énergie qui, elle, pourra continuer à vivre et à évoluer? Est-ce le corps subtil dont parle Jeanne qui survivra après nous? Répondons oui à cette question, qui reste un postulat. Alors voyons comment on peut devenir l'artisan de notre corps d'éternité et le développer ici et maintenant? Pour cela, il faut développer un nouvel état de conscience par une transformation radicale de nos rythmes biologiques, psychiques et mentaux. C'est à dire développer un "septième sens", le sens d'être. Sur ce point, Jeanne Guesné est formelle, ce ne peut-être qu'avant la mort, ici, dans notre corps et dans notre psychisme. C'est un peu comme s'il existait une suite logique d'une sorte de croissance intérieure: "D'intuition en intuition, [...] je suis arrivée à la certitude que c'est ici, dans ce corps, qu'un effort doit être entrepris afin qu'un "pont" de perception soit lancé sur l'abîme séparant les deux mondes: le monde physique de notre vie personnelle temporelle et le monde de la vie universelle à laquelle participe notre Etre immortel. Ce "pont", c'est la conscience d'être ici et maintenant"

Alors, comment faire pour acquérir cette conscience d'êtreconscience de soi?  Dans son livre "la conscience d'être ici et maintenant", Jeanne "nous aide à franchir le prochain stade d'évolution de l'homme : l'éveil à la conscience universelle. Comment y parvient-on ? Il s'agit de faire lâcher-prise à notre petit moi, pétri d'illusions et de pensées étroites, et, par la pratique de l'attention et du silence intérieur, de s'ouvrir à notre être essentiel et à l'amour". Elle ne donne pas de recettes, mais des conseils sur le "comment se comporter" pour abandonner cette course à "l'avoir" et élargir sa "conscience de l'être" dans ses dimensions les plus profondes; Elle suggère de procéder par étapes.

     -Première étape: rentrer en soi-même, dans son front puis dans tous les organes de sa tête. Notre attention consciente doit tout pénétrer emplir cet espace tassé et encombré et le nettoyer de ses scories verbales, laissant la tête claire et libre, sphère transparente.

     -Seconde étape: se laisser envahir par un grand calme intérieur. Etre "étale", être "ouvert". "Restons sans mots" dit-elle, "immobiles et lucides, intensément attentif à rien. Nous sommes l'espace vivant, vibrant. Faisons entrer cette vibration par nos yeux [...] Nous somme là, dans notre corps conscient et éveillé à tous les niveaux de sensibilité [...]".

     -Troisième étape: enfin, découvrir un îlot de paix, un havre de tranquillité: notre espace intérieur: "Les bruits du monde sont là mais ils rentrent en nous sans provoquer de réaction émotionnelle ou instinctive. [...] Les images se succèdent. Ne les chassons pas mais ne nous identifions pas à elles en les nommant."

Alors, nous pouvons connaître ce que signifie "être". Ce n'est pas être ceci ou cela, mais être tout simplement. "Nous ne sommes qu'une seule chose: notre capacité d'attention". Il s'agit d'apprendre à ne plus glisser à la place de la vie, mais à la capter de l'intérieur. C'est une véritable ascèse spirituelle, car comme ascèse, cela demande un effort, l'effort d'être. "C'est une aptitude à demeurer intensément lucide au vécu de l'instant". Sortir de son corps n'est pas sortir de soi. 

On peut citer d'autres techniques où l'énergie de la vie nous pénètre entièrement et où nous avons la sensation intense d'être: le geste du recul intérieur dont parle Kierkegaardl'instant créateur de Bergson, le lâcher-prise du zen ou du bouddhisme, la pratique du Hara de Von Durckheim, le rappel à soi de Gurdjieff, la lucidité et la conscience sans choix de Krishnamurti etc... Diverses pratiques, avec des termes et des résultats équivalents. 

Mais l'expérience de "sortir de son corps" étant réalisée, peut-on conclure qu'une étape décisive est accomplie dans la connaissance de l'après-vie?

 

- L'incessante incarnation de la vie (Pages105/106).

Nous venons de voir que, selon Jeanne Guesné, la vie existe hors de nos corps physiques. Pour Jeanne, elle ne cesse jamais, seules naissent et meurent les formes qui la contiennent. Mais la substance de ces formes n'est pas détruite, elle est seulement transformée. La vie est une perpétuelle émergence qui détruit les formes qu'elle a édifiées pour les restructurer en formes nouvelles. Et Jeanne affirme qu'il n'y a pas d'au-delà mystérieux à découvrir dans un univers lointain et qui ne serait que le prolongement de l'ici. Il n'y a qu'une façon d'être. C'est dans le dépassement de notre propre intériorité que trouve la vie hors du corps physique. Tandis que les corps se dématérialisent en se décomposant et que s'effondrent les structures telles que nous les connaissons, d'autres substances se matérialisent et d'autres structures s'édifient à nouveau. Mais Jeanne ne croit pas à une survie individuelle: "Je crois à l'incarnation incessante de la vie dans des organismes qui se renouvellent. Tout ce qui a existé continue d'exister dans une dimension à laquelle nous pouvons donner le nom d'"éternité". A ma vie, tout peut arriver. Tout peut l'attaquer, la détruire. Mais la vie dans ma vie est invulnérable, antérieure à moi; elle sera toujours alors que j'aurai disparu." Et une autre fois, le 1er janvier 1985, elle écrit à Hélène Renard: "Un jour je partirai. Beaucoup de ceux que j'ai connus et aimés auront quitté ce monde et d'autres seront venus, nouveaux et anonymes [...] mais ce qui fut moi, dans son essence ultime, cette infime parcelle de substance éperdue d'amour, demeure et demeurera à jamais [...] irrépressible palpitation de la vie dansant dans la lumière incréée de l'esprit."

Il reste du témoignage de Jeanne qu'on peut avoir, à la pointe extrême du détachement du corps physique, la certitude, la sensation vraie de vivre. Le corps peut jouir d'une autre "matérialité" très différente de celle de l'enveloppe physique.

 

-Conscience et énergie (Pages 106 à 109)

 

 

Christine Hardy:http://hardy.christine.free.fr/page2-SemFields- :: La théorie des champs sémantiques

 

La prédiction de Jung : la métamorphose de la Terre : Auteur : Christine HARDY En méditant l´oeuvre de Carl Gustav Jung, Christine Hardy découvre soudain une prédiction cachée du plus grand psychologue du siècle passé : au début du XXIe siècle se déclencherait un saut prodigieux dans la conscience collective, tant mental que spirituel et même physique. Ceci culminant dans une véritable métamorphose de la Terre : l'homme et la Terre harmonisés  enfin réconciliés ! À la fin de sa vie, Jung entrevit, avec le physicien et prix Nobel Wolfgang Pauli, qu'il existait un niveau de « réalité profonde » où conscience et matière ne faisaient plus qu'un ; mais cette exploration, selon lui, serait menée par les chercheurs futurs. Se fondant sur vingt ans de recherches en sciences cognitives et en pensée systémique, Christine Hardy poursuit les découvertes de Jung et s´avance dans les domaines de la réalité profonde, où aucune théorie - cognitive ou physique - n´a osé pénétrer. Dans la théorie des champs sémantiques, toute matière et tout système, jardin ou musée, est une constellation de sens. Ainsi nous baignons dans un gigantesque champ de conscience planétaire en création permanente, au sein duquel l'humanité et la Terre co-évoluent. Nous sommes actuellement à un seuil où l´humanité entière va passer à un autre rythme, un autre plan de conscience : nous avons déjà enclenché le processus de métamorphose !   « La totalité inconsciente tend à la prise de conscience totale »   Jung

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=6Kj4OB8HreU (Christine Hardy Nouveau paradigme en science: La TCS: Une théorie cognitive intégrale Champs Eco-Sémantiques: la dimension psychoide de Jung et PauliJean Staune:

 

 

     *L'expérience de Christine Hardy dans son livre "l'Outre-monde, de l'ultra-perception à l'ultra-logique", est de nature à éclairer la certitude de Jeanne Guésné qu'on vient d'évoquer (Le corps peut jouir d'une autre "matérialité" très différente de celle de l'enveloppe physique). Christine Hardy affirme que les différents plans de notre être peuvent mener à une vie autonome. Détachée de son corps physique, elle est dans "la peau de son être total". "Le corps astral qui quitte le corps physique pour se déplacer de façon autonome a un certain support matériel. Il émet certains craquements en marchant et en passant à travers les portes, par exemple. Il s'agit donc bien d'un corps, c'est à dire d'une entité enveloppée d'une certaine matière bien que subtile (ondes et particules associées), matière en tant que telle, soumise à certaines lois énergétiques et accordées sur un registre vibratoire différent de la matière physique, mais faisant néanmoins preuve d'une certaine masse." Cette "matérialité" de notre corps hors du corps est sans doute formée à partir d'une forme d'énergie. Or une des grandes lois de l'univers est celle de la conservation de l'énergie... Ce qui justifie les certitudes de Jeanne Guesné et de Christine Hardy concernant la non-cessation de la vie.

     *Les conceptions du shivaïsme peuvent nous éclairer sur ces rapports entre l'énergie et la conscience. [Le shivaïsme est une branche de l'hindouisme, basée sur les textes des Purana, dont les fidèles, les shivaïtes (?aiva en sanskrit1), considèrent Shiva comme divinité d'élection, effectuent des pratiques yogiques et ascétiques, ainsi que des rituels souvent codifiés dans les Agama et influencés par le tantrisme2,3Au niveau philosophique, le shivaïsme s’appuie sur les systèmes du Yoga,  Vaisheshika, Nyaya3. C'est l'une des plus importantes expressions spirituelles de l'hindouisme avec le vishnouisme.] L'ouvrage d'Alain Daniélou, grand spécialiste de l'Inde, est remarquablement instructif à cet égard: les textes de l'ancienne civilisation dravinienne de l'Indus révèlent des connaissances sur la nature de l'univers, l'origine de la matière, la biologie, l'astrophysique, etc., qui rejoignent les conceptions de la "physique avancée". Voir le livre de Alain Daniélou: "la fantaisie des dieux et l'aventure humaine

Selon le Sâmkkhya (l'étude des structures de l'univers matérielles et psychiques), "l'univers est formé de deux éléments fondamentaux, la conscience et l'énergie (Purusha et Pakriti), qui sont complémentaires et interdépendants. La matière n'est qu'énergie organisée. Il n'est pas d'élément de matière qui ne soit habité par la conscience. Il n'existe pas un élément de conscience sans support énergétique". "L'énergie, se manifestant sous forme d'ondes vibratoires, a besoin d'un support: l'espace. Le temps, quant à lui, naît de la conscience puisqu'il n'y a pas de temps mesuré sans perception. Ainsi l'élaboration du monde perceptible est-elle liée au principe du Temps, omniprésent, qui , sous forme de rythmes, va déterminer les cycles de l'Histoire, la vie, la mort, des étoiles et des galaxies, des espèces et des hommes... Les lois qui régissent la perception, l'intelligence, la pensée ne sont pas séparables de celles qui président à la formation de la matière. Ce que nous percevons comme des objets n'est formé que de galaxies d'atomes, de centres d'énergie séparés par d'immenses espaces. L'apparence des choses n'est due qu'aux limites de nos perceptions.

La matière n'est donc pas séparable de la conscience et de la perception". 

     *C'est avec l'énergie que Jeanne Guesné (voir la page 95) entre en contact. Elle devient cette énergie. C'est comme si ce "deuxième corps" était d'énergie pure. Ce corps n'est plus composé d'organes, de cellules, de sang, de neurones. Il est "transmatériel". Existe-t-il dans l'univers et dans notre corps des éléments qui pourraient être appelés "transmatériels"? Il semble bien que la réponse soit oui. Prenons l'exemple de l'oeil qui capte une information, par exemple de dessin d'un ballon. C'est un stimulus, c'est à dire en termes physiques une énergie lumineuse. Celle-ci, après avoir traversé l'air et les cavités de l'oeil, arrive sur la rétine où elle provoque des réactions chimiques. Les cônes et les bâtonnets transforment cette "information codée" chimique en une série de "messages codés" électriques qui sont transmis par le nerf optique et par différentes structures spécifiques au cortex. Cette énergie affecte donc des supports qui eux, sont incontestablement matériels (les nerfs, les membranes, les structures de l'oeil etc.). Cette énergie, qui était lumineuse au départ, s'est transformée en énergie électrique, en réactions chimiques et même en chaleur. Mais il y a un message qui, lui, n'a subi aucune transformation, c'est le dessin du ballon. Cette information, au sens informatique du mot, peut-être considérée comme une entité transmatérielle qui existe en relation avec les supports matériels que nous avons évoqué, mais sans dépendance vis à vis d'eux. L'information a une existence propre. Et pourtant, elle ne possède pas de propriétés matérielles au sens physique du mot, comme la masse ou l'énergie mais elle a une mesure: L'information apportée par un événement est donc liée à la surprise que sa réalisation procure. Bien entendu cette surprise est difficilement chiffrable car elle varie d'un individu à l'autre.Les travaux de Claude Shannon ont permis de s'affranchir de cet aspect subjectif en définissant l'information apportée par un événement E par le logarithme de l'inverse de sa probabilité de réalisation, c'est-à-dire 

Cet exemple montre que la réalité n'est pas toujours matérielle, qu'elle n'est pas toujours observable ni démontrable. Dans l'entretien que Jonh D Barrow a accordé à Marie Odile Monchicourtpour France Culture et rapporté dans son livre "l'Homme et le cosmos -1984", on peut lire notamment: "Actuellement, à Berkeley et ailleurs, des astrophysiciens essaient de prouver que la structure d'une galaxie est essentiellement formée de neutrinos. S'il était possible de le faire, nous vérifierions ainsi que que l'univers est rempli par une mer fantôme de neutrinos. Les galaxies pourraient alors ne pas être ce qu'elles semblent: elles apparaissent comme des corps lumineux et incandescents, mais en réalité, il se pourrait bien que la majeure partie soit totalement invisible. Certains pensent que les galaxies sont entourées par d'énormes "halos" de matière invisible."

Des scientifiques comme le neuro-physiologiste Roger Sperry, le physicien David Bohm, le biologiste Rupert Sheldrake ont soutenu qu'il y a dans la réalité des aspects non mesurables, non physiques, et qu'il faut prendre en compte, puisqu'ils font partie de l'expérience humaine, non seulement l'expérience de nos sens physiques, mais aussi l'expérience d'une intuition profonde ou l'expérience résultant d'états de conscience différents. C'est une seconde sorte de science (la conscience en tant que réalité causale; vers une science complémentaire), dit Willis W. Harman qui, seule, pourra étudier ces expériences et cette réalité non mesurable. 

Ce que le yoga appelle "prana", c'est à dire la force vitale qui organise l'ensemble des fonctions organiques et les maintient en vie, ce que les chinois appellent le "ki" dans l'acupuncture, sont des réalités non matérielles mais "réelles". Mais s'il est difficile de nier que notre corps possède un double d'énergie, un second système caché, il reste à démontrer qu'il puisse survivre à la désintégration de la matière corporelle et continuer d'exister après la mort clinique. Le mystère reste entier. Si ce deuxième corps, le corps subtil, ce corps d'énergie pure (d'information?), n'est pas observable ni démontrable scientifiquement (à l'heure actuelle), il n'en reste pas moins qu'on peut postuler sa réalité. Et ce corps, s'il est fait d'énergie, peut très bien se transformer sans se maintenir sous cette forme-là.

Lienshttps://www.pourlascience.fr/sd/neurosciences/le-cerveau-et-lesprit-3998.ph:: D'où vient la conscience? Une meilleure connaissance du fonctionnement du cerveau apporte des éléments de réponse à cette question qui préoccupe depuis longtemps philosophes et scientifiques.

http://www.matthieuricard.org/articles/la-science-de-l-esprit:: Matthieu Ricard, la science de l'esprit et son blog

https://fondationdenisguichard.com/spip.php?article109:: UN LIVRE DE LOTHAR SCHÄFER AUX ÉDITIONS GUY TRÉDANIEL Le potentiel infini de l’univers quantique COMMENT L’EXPLOITER À CHAQUE INSTANT ? Dans ce livre, Lothar Schäfer relie science et conscience, certitudes visibles et potentialités invisibles, théorie scientifique et vie quotidienne. La science expérimentale s’intéresse actuellement à ce que nous voyons et touchons et non à d’autres dimensions moins visibles de la vie. L’être humain est multidimensionnel (corps, esprit, mental, âme, psyché…). La physique quantique propose une conception du monde qui tient compte de toutes ces dimensions, donc une façon de vivre plus harmonieuse : ses valeurs sont la coopération, la communication, la créativité.

http://www.science-et-magie.com/archives01/moisset/jm05surv.htm:: Approches d'une explication de la Survie, Jean Charon, pr. Dutheil et univers super lumineux, quantique, Mère, transcommunication électronique, Tao, etc)

 

- Le délit de subjectivité (Pages 109 à 111)

Voir ici Jean Emile Charon: L'esprit et la science.2 Imaginaire et réalité.

https://www.amazon.fr/Imaginaire-R%C3%A9alit%C3%A9-LEsprit-Colloque-Washington-ebook/dp/B00XU2SYFI

Description: La Réalité, c'est ce monde de Matière et d'espace qui nous entoure; l'Imaginaire ce sont nos processus mentaux, notre Pensée. Comment rendre compte de l'existence de ces deux mondes, si différents dans leurs aspects? Et indépendamment de la Pensée et de la Matière, comment faut-il définir l'Esprit, notre Esprit capable de regarder comme des "objets" distincts de lui-même à la fois notre propre Matière et notre propre Pensée, et ne se confondant donc avec ni l'une, ni l'autre? Finalement qui sommes-nous? Matière? Pensée? Esprit? Jean E. Charon pose une nouvelle fois ces questions à la Science contemporaine. Après le Colloque CIPRES-1 qui s'était tenu à Fès, au Maroc, en 1983, voici aujourd'hui CIPRES-2, qui a eu lieu aux États-Unis, à Washington D.C. en septembre 1984. Autour du thème général "Imaginaire et Réalité" Jean E. Charon a réuni des chercheurs venus des universités du monde entier, tous cependant se caractérisant par leur désir d'apporter leur contribution à ce problème de l'Esprit dans le cadre de la discipline où ils sont spécialistes. Les grandes disciplines présentes à Washington ont été la Biologie, la Physique, la Sociologie, la Psychologie et la Philosophie. Les principaux thèmes examinés ont été les suivants : Comment l'Esprit peut-il être capable de concevoir un cerveau lui-même capable de produire l'Esprit? La distinction entre l'Imaginaire "créateur" (Imaginal) et l'Imaginaire qui "fabule" en associant entre eux de façon nouvelle des éléments connus de la Réalité (Imagination). L'interaction Esprit/Matière face à la Philosophie, la Biologie et la Physique contemporaines. Comment l'Imaginaire humain nous distingue-t-il dans la lignée animale? L'Imaginaire en Orient et en Occident L'Univers comme "théâtre" de l'Esprit Les notions de Bien et de Mal en Psychologie contemporaine. La Matière est aujourd'hui une Psychomatière (Le tout est en tout partout,est-ce compréhensible et n'est-ce pas le chemin~~ passé~~présent~~futur de l'univers. Et si Charron était sur le bon chemin avec sa relativité complexe...)  http://www.revue3emillenaire.com/blog/introduction-a-theorie-de-relativite-complexe-de-j-e-charon-dominique-casterman/:: Introduction à la théorie de la relativité complexe de J. E. Charon (Et si Jean Charon était sur une bonne voie? Unir le visible de l'extérieur et l'invisible de l'esprit intérieur?)                                                                        http://www.chaouqi.net/index.php?2005/07/11/17-jean-charon-les-eons:: Jean Charon, les éons.                                                             https://www.langagedelumieredufutur.com/tachyon:: Les tachyons sont des unités énergétiques sans masse plus rapides que la lumière. De par leur vitesse, ils peuvent parcourir des distances énormes et sont donc omniprésents. Régis Dutheil a proposé un modèle de fonctionnement de la conscience qui débouche sur l'existence d'un UNIVERS SUPERLUMINEUX s'écartant des concepts fondamentaux de la relativité d'Einstein.

La "matérialité" ressentie par Jeanne dans ses sorties hors du corps physique ne sont-elles pas qu'une invention de son cerveau ou de son imagination? Imaginal créatif ou imaginaire qui fabule? Jeanne le dit elle-même, elle a mis 10 ans à comprendre qu'elle était "l'auteur de tout ce qu'elle voyait dans ses "voyages" de tout ce environnement ressenti avec un sentiment intense de réalité. Qu'en dehors de son propre esprit, qui les projetait, ces choses vues n'avaient pas d'existence réelle, mais elles avaient une existence relative puisqu'elles étaient source de joie, de paix, de peur ou d'angoisse". Cette observation de soi lui a permis de constater que les images sont créées à partir des sensations que nous percevons. "Pour moi, la découverte la plus extraordinaire que j'aie faite hors de mon corps est que tout ce que je peux voir dans cet état émane de moi. Plus exactement que je suis le centre de tout ce que je constate comme existant et j'en suis également la totalité. Je suis ce que je connais". C'est pourquoi Hélène Renard peut dire que Jeanne pourrait être prise en flagrant "délit de subjectivité". Et puisque rien n'existe que ce que produit notre cerveau, on peut conclure que quand le cerveau meurt, rien ne survit. Est-ce une autoscopie? (Une "perception hallucinatoire psychosensorielle  complexe qui donne l'impression que le corps est projeté vers un champ visuel extérieur"). On peut répondre non, car le malade qui souffre d'autoscopie voit son double à partir de son propre corps alors que Jeanne, qui ne souffre d'aucun trouble psychologique, voit son propre corps à partir d'une conscience-énergie située hors de son corps C'est l'inverse. Le champ de conscience s'est déplacé, il n'est plus dans le corps physique, mais dans l'autre corps, plus subtil. C'est ce qu'affirme le Dr Nils O'Jacobson dans son ouvrage "La vie après la mort, expériences parapsychologiques et mystiques": "Une expérience de rêve lucide n'est pas un symptôme de maladie. Ce phénomène se manifeste en général chez des personnes psychiquement équilibrées". 

A remarquer que des chercheurs comme Noyes et Kletti ont étudié des phénomènes d'autoscopie ou similaires et noté qu'elle pouvait être liée à des moyens de défense émotionnelles contre l'idée de disparition, favorables à la survie. Noël Hunter, lui, remarque que ses souvenirs de cinéma sont liés à des expériences désagréables quand le danger de mort a été violent. Il faut souligner que l'autopsie n'est pas pathologique en elle-même et qu'elle se rencontre souvent parmi les "pouvoirs" des chamans capables de voir profondément leur organisme et d'en discerner les troubles et de diagnostiquer les maladies. 

Autres liens: 

http://joelle.maurel.pagesperso-orange.fr/articlespdf/imaginaire/imaginaldimtranscendante.pdf

 

 

- Le corps astral (Pages 111 à 113)

ophoemon.blogspot.fr! la constitution occulte de l'homme

Jeanne Guesné n'emploie pas l'expression , mais cette séparation du corps physique et de la conscience est souvent appelée projection astrale. Cela implique l'idée qu'en dehors du plan physique il existe d'autres plans où la "substance" n'est pas de même nature. Le corps physique est visible par nos sens, alors que les autres corps (le corps éthérique (immédiatement après le corps physique et avant le corps astral, selon certains auteurs)le corps astral et le corps spirituel) ne le sont pas. La mort serait la séparation définitive du physique et du corps astral. Et plus on serait entraîné, plus la mort serait aisée, simple passage auquel on se serait habitué, de son vivant, l'autre corps trouvant naturellement son existence dans l'autre monde. Difficile à expérimenter! ...

Voyons ce que dit Héléna Blavatsky, la fondatrice de la théosophie, de ces différents "principes" qui constituent l'homme: "Ne vous imaginez pas, parce que l'homme est appelé le septénaire, qu'il soit composé de sept entités, ou autant de peaux à enlever comme des pelures d'oignon. Les principes sont tout simplement des aspects et des états de conscience. Il n'y a qu'un seul homme réel qui dure d'un bout à l'autre du cycle de vie qui est immortel dans son essence, sinon dans sa forme: et c'est Manas, l'homme mental ou conscience incarnée. L'objection soulevée les matérialistes, qui nient qu'il soit possible que le mental et la conscience agissent sans la matière, est sans valeur pour nous. Nous ne nions pas la justesse de leur argument, mais nous demandons simplement à nos adversaires "connaissez-vous tous les états de la matière, vous qui jusqu'à présent n'en n'avez connu que trois?"? Sur ce point, la science est certainement amenée à évoluer dans les prochaines années avec de nouveaux paradigmes

Des expériences ont été menées pour connaître le poids de ce "double" en état de décorporation par Raymond Réant, dans son cours de parapsychologie du 16 avril 1983 où il s'est livré à une expérience de pesée du corps bioplasmique dit contracté, c'est à dire du couple corps astral-esprit pour constater que la mort correspondrait à une perte de poids d'une vingtaine de grammes. Difficile de vérifier car le double ne se pose pas facilement sur le plateau d'une balance! Aucune tentative pour comprendre la vie et l'après-vie n'est a exclure et ces expériences demanderaient à être vérifiées... Après tout, dans l'ancienne Egypte, Anubis pesait bien les âmes.! On y voit Thot déclarer en se tournant vers Osiris: "Il a été pesé dans la balance. Son coeur est juste car il n'est pas plus lourd qu'une plume".

http://thot77.chez-alice.fr/passions/egypte/la%20pesee%20de%20l'ame.htm: La pesée de l'âme

- Le corps et son double énergétique. 

 

Pour le Dr Milan Ryzl, voir son double est une manifestation subjective de clairvoyance pour laquelle il inventa le terme de "clairvoyance en mouvement" et en étudia les manifestations parapsychologiques. En 1976, il s'est fait connaître en France par un livre au titre provoquant: "Jésus, phénomène para psychologique?" Pour lui, celui qui dit s'être dédoublé est victime de sa fantaisie ou victime de suggestions imposées (par hypnose par exemple), ou bien manifeste des dons de clairvoyance. Son récit de dédoublement n'est donc pas à considérer comme une réalité, même s'il possède des facultés "ESP - extra-sensorielles de perception". 

 

Un des moyens d''étudier les sorties hors du corps est l'électro-encéphalogramme (EEG). C'est le point de départ des recherches du Dr Charles Tart, qui étudia en particulier l'homme d'affaires Robert Monroë. Celui-ci affirme, comme Jeanne, sortir de son corps à volonté, dans le récit "Journeys out of the body (voir en .pdf)L'EEG montre qu'il n'est pas en état de rêve et pas non plus en état d'éveil. Son cerveau émettant des ondes alpha, ses muscles étant en état d'atonie, il est plutôt dans un état proche de la méditation. Monroë l'a appelé "Mind Eve - Body endormi". Le Dr Tart a entrepris des expériences du même genre avec un autre sujet, féminin, qui a réussi à lire correctement des chiffres placés au hasard sur une étagère enfermée dans une pièce voisine. Mais toutes ces expériences ne prouvent pas avec certitude que qu'il y a un phénomène de déplacement du corps astral ou de télépathie, même s'ils ont une étroite parenté. 

[A voir l'article du Dr Charles Tart: A Psychophysiological Study of Out-of-the-Body Experiences in a Selected Subject   https://s3.amazonaws.com/cttart/articles/april2013articles/Psychophysiological+Study+of+Out+of+The+Body+Experiences+in+a+Selected+Subject+(2).pdf

Ainsi que le livre du physicien Russel Targ et du psychologue Keith Harary: l'énergie et l'esprit (Ils font le point sur les expériences qu'il mènent au SRI (Stanford Research Institute) en Californie, concernant la vision à distance, la télépathie et la prémonition. Ils évoquent aussi leurs rencontres avec des spécialistes d'Union soviétique, qui s'intéressent notamment aux phénomènes d'influence mentale]

https://www.inrees.com/articles/Vers-une-Science-humble-et-une-Spiritualite-universelle/::  (2010-Vers une science et une spiritualité universelle ? Le Dr Paul Bernstein, professeur en sciences sociales, présenta ce livre du psychologue américain Charles Tart : 

« Le spirituel est-il réel ? »)

 

De nombreuses autres expériences ont été menées sur les "sorties hors du corps". Citons  le Dr Karlis Osis qui tenta de vérifier si le conscient quittait réellement le corps sur un sujet particulièrement doué, Ingo Swann. A la suite d'une anesthésie, Ingo eut la certitude qu'il pouvait se dédoubler à volonté et commença à voyager n'importe quand et n'importe où. Le but des expériences d'Osis était de de faire décrire par Ingo et de façon précise des objets cachés, alors que les descriptions à distance par clairvoyance sont rarement précises. Le but était de démontrer, si les descriptions étaient exactes, que c'était bien le double d'Ingo qui avait réussi à obtenir ces renseignements. On calcula que la probabilité d'un résultat dû au hasard était de 1/40 000. Or les tests furent positifs, Ingo faisait de telles descriptions que seule l'hypothèse d'une "excursion psychique" pouvait être retenue. A noter que Ingo Swann a été pendant dix ans le formateur des voyants de la CIA et des services de renseignements de la Défense américaine. Il a entraîné pour le projet Star Gate des équipes militaires à “voir” à distance des installations soviétiques et des organisations terroristes. Certaines expériences tentent de montrer que le double d'un sujet psi se déplacerait dans une pièce fermée voisine, comme celle du Dr Robert Morris (an experimental approach to the survival problem). Si ces expériences réussissaient on pourrait avoir la certitude que ces sujets peuvent dissocier leur esprit et se trouver en deux endroits à la fois et que la réalité de la projection astrale serait certaine et cela étayerait la théorie de la survie selon laquelle quelque chose quitte le corps au moment de la mort et survit au mourant. Pour le moment, il n'existe pas de preuve acceptée par la communauté scientifique quant à la possibilité d'un « voyage astral ». Mais pour ceux qui sont, comme Jeanne Guesné, familiers de ces sorties hors du corps, la réalité du corps astral est amplement prouvée. Pour le biologiste Lyall Watson "la projection astrale n'exige qu"un seul article de foi: croire que nous sommes deux en un; qu'il a donc le système somatique et un autre, que ce second système est habituellement rattaché au corps mais qu'il a la possibilité de le quitter dans certaines circonstances, de sorte qu'il peut arriver que nous soyons en deux endroits à la fois". Le Dr Watson reconnaît que ses propres tentatives accréditent cette idée mais qu'il n'a pu démontrer de manière irréfutable son existence. Et comme il est biologiste, il a recherché dans les sciences naturelles ce qui pourrait s'apparenter ce double astral. Les travaux de Harold Saxton Burr montrent que les animaux, les plantes et l'homme possèdent un champ (électrique) mesurable, qu'on pourrait champ vital et que ce champ se sépare de sa source au moment de la mort. Voir sur le site: http://autre.realite.pagesperso-orange.fr/MatvivLumim.htm::

[1.3.1. Couplage électromagnétique et lumière immanente

1.3.2. Champ L(life) de Burr et lumière immanente

1.3.3. "Chakras", "corps électrique" et lumière immanente

1.3.4. "Corps électrique" et champs morphogénétiques]

Selon R. et B.Dutheil (ibid-page 58): "Il semble que le champ de Burr réponde assez bien à la définition de champ morphi-que de Sheldrake et à l'idée qu'il existe quelque part un champ originel, qui est reproduit par résonance morphique et aboutit à des formes particulières, propres à chaque espèce animale,végétale ou humaine". Et (page 60) : " Le Champ L préexiste à la naissance de l'individu". 

Ces expériences n'ont toutefois pas été tentées sur l'homme au moment de la mort clinique. Si on postule que le corps astral, le double, est un système énergétique capables d'émettre des ondes (électromagnétiques par exemple), rien ne s'oppose à ce qu'il se sépare de sa source, le corps physique et poursuivent une existence indépendante. Mais cela reste une hypothèse.

 

- L'énergie lumineuse, support de la survie?

Il y tant de chose à dire et évoquer à propos du chapitre "l'état hors du corps" du livre de Helène Renard... J'ai à peine pu évoquer "l'aura". On peut constater que cette étude des témoignages et des expériences hors du corps a conduit Hélène Renard à des réflexions qui aboutissent à envisager l'hypothèse de l'après-vie. Même si cette hypothèse ne peut être prouvée avec certitude, il semble bien que le corps humain soit entouré d'un autre corps, une copie invisible de lui-même, non perceptible par nos sens habituels, mais "expérimentable" dans des états de conscience différents. Et si la conscience possède cette faculté de se détacher de l'enveloppe charnelle, alors l'hypothèse qu'elle puisse survivre à la destruction du corps n'est pas à exclure. Elle peut, abandonnant le corps à la décomposition, poursuivre son cheminement propre. Mais cette conscience, pour assurer sa survie, a besoin d'un support matériel qui serait, on l'a dit, une forme d'énergie dont la nature reste à déterminer. En recherchant sur wikipedia, on trouve: "L'ésotérisme occidental et certaines traditions religieuses orientales évoquent l'existence de corps subtils ou corps psychiques, « enveloppes suprasensibles » non perceptibles par les organes sensoriels humains. Certaines personnes dotées de capacités de perceptions extra-sensorielles disent « voir » ces corps subtils et décrypter les informations qu'ils contiennent. Il existerait un certain nombre de « corps subtils » : corps éthériquecorps astral, corps causal, enveloppes-écho, etc, leur nombre et leurs dénominations variant d'une école à l'autre et n'ayant pas toujours la même signification. Certains corps subtils seraient également le siège de « centres subtils » comme les chakras, le centre Hara, la kundalinî, et parcourus par des courants d' « énergie » correspondant à leur nature, comme les nâdî du yoga ou les méridiens en acupuncture. Ces corps sont parfois considérés comme les éléments d'un septénaire quand on y inclut le corps matériel. La notion de corps subtils et d'énergie subtile n'est pas scientifiquement reconnue en Occident. La médecine traditionnelle chinoise et particulièrement l'acupuncture sont cependant fondées sur l'hypothèse de leur existence. Le parapsychologue Rupert Sheldrake postule l'existence de champs morphiques ou morphogéniques qui se rapprochent de la définition des corps subtils1." (voir à ce sujet: systèmes d'énergie subtils dans le corps,   corps subtils et le champ énergétique humain,     différents corps d'énergie). Hélène Renard pensait que l'écoute des hypothèses d'un chercheur comme Etienne Guillé serait dans les dix prochaines années celui qui ouvrirait des perspectives fabuleuses sur les différents niveaux énergétiques de la vie. Il a écrit sa théorie dans "l'alchimie de la vie"  en 1984 et a proposé un nouveau mode de lecture de l'information génétique. Ses recherches portent essentiellement sur la molécule d'ADN. "L'organisme vivant agit comme un collecteur et un émetteur d'ondes". Il y a des "supports vibratoires" qui sont récepteurs d'une "énergie vibratoire" spécifique "l’ensemble des caractéristiques de ces énergies vibratoires permet de définir ce qu’est un niveau de conscience. Et l’étude de ces niveaux nous montre que nous n’utilisons qu’une infime partie de nos potentialités. Là est la possibilité d’une mutation spirituelle." La vie est alors envisagée comme un échange incessant d'énergies vibratoires par des supports vibratoires... Alors la vie ne cesse pas car l'énergie ne peut pas mourir. Et la part de nous qui survit sera de forme énergétique. Cela pourrait expliquer l'apparition "d'êtres de lumière" aux mourants. Car la lumière est énergie. 

 

 

- Epilogue.

Ce article 3, consacré aux "sorties du corps" a largement évoqué.Jeanne Guesné et ses  leçons de Sagesse dont la véracité et la sincérité des récits semblent acquises pour Hélène Renard.

Y a t-il une vie après la mort? Tous, nous "mourrons d'envie de connaître la réponse à cette question dont les hommes débattent depuis des siècles. La réponse  en est toujoiurs au même point, au "point mort" alors qu'il n'en n'est pas de plus fondamentale, puisqu'elle détermine le sens  de la vie humaine. Et c'est la "mort dans l'âme" qu'il faut bien avouer notre impuissance, nul n'a encore pu donner des preuves de la vie post-mortem. Ces preuves on les réclame aujourd'hui parce que les croyances s'effritent, les certitudes vacillent.

L'attitude scientifique, vouloir des phénomènes démontrables, répétitifs et mesurables, est inadéquate, mais cela n'empêche pas de mener des expériences et des recherches sur des états-limite comme les EMI.

Mais il existe une autre catégories de preuves, non probantes pour les scientifiques, mais qui est quasiment la seule que l'on puisse avancer pour étudier l'après-vie: les preuves subjectives. Celui qui est persuadé dans sa conviction profonde qu'il y a une forme de vie après la disparition du corps physique, n'a nul besoin de preuve objective. Son expérience individuelle lui tient lieu de preuve.

     *C'est le cas de Jeanne Guesné et de beaucoup de ceux que nous avons "rencontrés" dans cet article et dans les sites qui évoquent nos différents corps d'énergie ou  chez Rupert Sheldrake qui postule l'existence de champs morphiques.

      *Par contre, il est regrettable que certaines personnes aient dérivé vers des aspects sectaires. C'est le cas semble t-il d'Etienne Guillé dont Hélène Renard pensait que l'écoute de ses hypothèses ouvrirait dans les dix prochaines années des perspectives fabuleuses. Mais en 2015, il fit les gros titres de l'actualité: "Le gourou d'une secte mis en examen sévit encore à Paris".

L'après-vie telle que Jeanne Guesné nous la fait partager restera peut-être pour longtemps un mystère mais on évoque de plus en plus une énergie dans les sites qui parlent de spiritualité: systèmes d'énergie subtils dans le corps,  corps subtils et le champ énergétique humain,  différents corps d'énergie...  Dans bioenergetique.com, il est écrit: "Il n'y a PAS de conflit entre Science et Spiritualité. La Spiritualité est recherche de compréhension, tout comme la Science  La spiritualité demande d'expérimenter pour comprendre  tout comme la Science. La spiritualité EST une compréhension scientifique de l'être humain, de son corps et de l'Univers. TOUT EST ENERGIE, TOUT VIT, TOUT COMMUNIQUE. Selon la théorie des cordes, la plus récente des théories concernant l'Univers Brian Greene explique: Un univers en 11 dimensions. Un Univers élégant composé entièrement de la musique des cordes. Tout dans l'Univers, de la particule la plus infime à l'étoile la plus éloignée, est fait d'un même ingrédient: des brins d'énergie vibrant incroyablement petits appelés des cordes. Elles vibrent selon une multitude de modes différents constituant ainsi tous les éléments de la nature. En d'autres termes l'Univers est comme une formidable symphonie cosmique résonnant de toutes les notes que peuvent produire les vibrations de ces petits brins d'énergie".

 

 

 

Liens: 

http://autre.realite.pagesperso-orange.fr/:: Ce site postule l'existence d'une Autre Réalité co-extensive à notre univers. Il comporte quatre parties.

1. La première partie s'intitule "Pressentiments de l'Autre Réalité" et s'appuie sur les écrits de quelques auteurs, pour la plupart scientifiques. Elle conduit à une vue de synthèse de l'homme comme appartenant à ces deux réalités. Cependant, ce ne sont que des présomptions et non des preuves que j'avance ; et je serais intéressé de connaître l'opinion de chercheurs plus compétents que moi sur ces propositions.

2. La seconde partie s'appuie sur la vue de synthèse de l'homme pour proposer une "interprétation" des phénomènes parapsychologiques ; et je sollicite également ici l'avis des chercheurs sur ces propositions.

3. La troisième partie présente tout d'abord un résumé du livre d'Eric Julien "La Science des Extraterrestres" aux Editions JMG, qui expose les principes et les implications de sa Relativité absolue.

Ensuite, à partir du livre de J. Narby, " Le Serpent cosmique ", le site propose son intéressante hypothèse sur le rôle de l'ADN non génétiquement actif dans les " pratiques chamaniques ".

Puis, tiré du livre du Dr D. Chopra, " Le corps quantique ", le site présente sa vision très originale d'une nouvelle médecine s'appuyant sur les savoirs de l'Ayur-Véda et plusieurs corrélations remarquables entre les conceptions védiques de l'Univers et l'Autre Réalité.

Enfin, le dernier chapitre présente les aspects neurobiologiques du cerveau humain selon les vues de AR. Damasio dans son livre "Le sentiment même de soi", puis celles tout à fait étonnantes de A. Newberg et E. d'Aquili dans leur livre "WhyGod won't go away", concluant que le cerveau humain capte le monde spirituel, donc l'Autre Réalité.

4. La quatrième partie présente la nouvelle vue de synthèse de l'homme, résumant les conclusions majeures auxquelles ont conduit l'élaboration du site. Il en résule une nouvelle compréhension de l'homme, qui rejoint celle présentée par D.Chopra dans son livre " Comment connaître Dieu " et s'éclaire des nouveaux concepts développés par Eric Julien.

Six Annexes complètent cette réflexion. Les deux premières situent la démarche de l'Abandon Corporel en regard de l'Autre Réalité et de la Relativité Absolue. La troisième traite de la spiritualisation de la matière en Abandon Corporel, la quatrième explicite le concept de synchronicité, la cinquième présente des expériences spirituelles d'accès à la Réalité et la sixième propose des extraits du livre de Lytta Basset " Ce lien qui ne meurt jamais " qui entrent en résonance proche avec ma compréhension du monde divin.

 

https://www.inrees.com/articles/Vers-une-Science-humble-et-une-Spiritualite-universelle/::  (2010-Vers une science et une spiritualité universelle ? Le Dr Paul Bernstein, professeur en sciences sociales, présenta ce livre du psychologue américain Charles Tart :

« Le spirituel est-il réel ? ». Le Dr Bernstein s'est interrogé sur cette difficulté, pour le monde scientifique, d'accepter ces expériences, de les considérer comme sérieuses et susceptibles d'ouvrir d'autres champs d'investigation scientifique. Les méthodes employées pour ces expériences sont pourtant les mêmes, nous apprend-il, que celles utilisées pour d'autres phénomènes que les chercheurs acceptent sans difficulté. Les résultats sont scientifiquement équivalents, et parfois même supérieurs, à un grand nombre de phénomènes que la science accepte comme ayant été prouvés. Mais la question reste toujours la même : comment expliquer cela ? Avec la même réaction immuable : si je ne peux l'expliquer, je préfère dire que cela n'existe pas ! Cependant, les scientifiques sont d'abord des êtres humains et les diplômes universitaires, aussi prestigieux soient-ils, ne peuvent empêcher nos croyances de conditionner notre façon d'appréhender le monde, transformant parfois l'esprit scientifique en « scientisme » tel que défini par Charles Tart.) 

 

Jacqueline BousquetJacqueline Bousquet biologiste d’avant-garde au CNRS: Jacqueline Bousquet s'appuie sur les travaux du mathématicien Emile Pinel qu'elle associe habilement à la Kabbale et à la mécanique quantique, sans oublier la "Divine Matrice" qu'elle explique avoir emprunté à Greg Bradden.Son interprétation de certains passages des écritures bibliques est passionnant.

Elle explique pourquoi, nous vivons dans un "monde mental d'illusions" dominé par notre égo qui nous fait tourner en rond et reproduire inlassablement les mêmes schémas de pensée.

La comparaison avec les outils du sculpteurs est une image parlante: Le burin représente l'intellect et le marteau est en analogie avec le coeur. Autrement dit, ils sont inséparables de par leur complémentarité et pourtant, certains d'entre nous n'en n'utilisons qu'un des deux. Jacqueline applique cette métaphore aux "jeunes des banlieues" qui n'ont pas pu se forger un burin par manque d'éducation et donnent par conséquent des coups de marteaux un peu partout, et sans logique !

Elle rappelle à notre bon souvenir que notre véritable réalité est un "champ d'infor-mations" et réaffirme que toute forme de matière n'est que l'effet des champs.

http://newsoftomorrow.org/science/nouvellephysique/dr-therese-brosse-la-conscience-energie-structure-de-lhomme-et-de-lunivers-extraits::Dr Thérèse Brosse – La « conscience-énergie », structure de l’homme et de l’univers – Extraits

http://www.reiki-toulouse.net/archives/2012/05/12/22970921.html: Les différents corps d'énergie

http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/article-la-theorie-du-dedoublement-122882224.html:: Jean-Pierre Garnier-Malet est l'auteur de la fameuse "Théorie du Dédoublement"

https://monblogdereflexions.blogspot.fr/2018/05/la-theorie-du-dedoublement-la-theorie.html:: La Théorie du Dédoublement citée dans mon blog

http://la.vie.en.soi.over-blog.com/2015/04/pourquoi-l-espace-le-temps-la-vie-pourquoi-un-dedoublement.html:: la théorie du dédoublement dans "la.vie.en.soi.over-blog.com

http://elishean-portesdutemps.com/methode-pour-voir-laura-linterpreter-et-lharmoniser/

http://www.macval.fr/IMG/pdf/journee-etude_STEPHANE_LEGER_OK.pdf:: le peintre robert morris ou l'identité en question

http://www.elishean.fr/le-processus-de-la-transition-et-les-premieres-phases-de-lapres-vie-1ere-partie/:: le processus de transition et les premières phases de l'après-vie

https://www.lateledelilou.com/L-Holomatiere-La-conscience-quantique-et-l-au-dela-Emmanuel-Ransford_a1129.html:: L'HOLOMATIÈRE, LA CONSCIENCE QUANTIQUE ET L'AU-DELÀ - EMMANUEL RANSFORD

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=sNSNe2OjLmk (Cet homme est mort , il est revenu NDE - EMI - VF)

https://monblogdereflexions.blogspot.fr/2018/05/faites-cet-exercice-pour-voir-votre-aura.html#.Wu8ykYiWSWt Faîtes cet exercice pour voir votre Aura!

 

 

Autres liens: http://belletmaurice.blogspot.fr/:: Maurice Bellet: Écrivain et amant de tous les êtres humains. Son projet Aimer l’être humain, le parler, l’écrire, le rencontrer, le comprendre jusque dans ses ultimes complexités.

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08/05/2018
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La Théorie du Dédoublement

La Théorie du Dédoublement

J'ai découvert ce très intéressant article qui me fait repenser au livre d'Hélène Renard, "l'après-vie" (Croyances et recherches sur la vie après la mort). J'ai plaisir à le partager dans mon blog. Voici le texte in extenso.

 

Publié par David Jarry - Webmaster sur 8 Mars 2014, 22:40pm

Catégories : #Sciences

Titulaire d'un doctorat de mécanique des fluides, le célèbre physicien Jean-Pierre Garnier-Malet est l'auteur de la fameuse "Théorie du Dédoublement".


Cette théorie trouve sa vérification et sa justification dans le Cosmos et permet à l'homme de comprendre pourquoi et comment il est véritablement un créateur de ses possibilités futures (Cf. le site de Jean-Pierre Garnier-Malet). Son intérêt dans le quotidien résulte dans la possibilité de contrôler un principe vital capable de nous donner en permanence un équilibre salutaire, instinctif et intuitif.


C’est la méconnaissance de ce principe qui déséquilibre actuellement les hommes et notre planète. Pour éviter des désordres d’envergure, individuels et planétaires, il serait urgent d’appliquer ce que nos ancêtres appelaient "Principe de l’Alpha et de l’Oméga" et que la science vient de redécouvrir.


Voici la transcription d'une communication enregistrée en 2001 par Jean-Pierre Garnier-Malet. On y découvre avec émerveillement une incroyable complémentarité entre les dernières découvertes de la physique quantique et l'Enseignement des plus grands Maîtres spirituels de l'humanité.

« J'aimerais vous parler d'une découverte que j'ai faite il y a un peu plus de dix ans et qui vient d'être publiée. Ce n'est pas encore très connu; il y a juste un petit noyau de scientifiques qui sont au courant. Cette découverte est pourtant d'importance, car elle touche un principe vital. Alors, qui dit principe vital dit survie. On sait qu'il faut boire, qu'il faut manger; qu'il faut dormir pour survivre. On sait aussi qu'il faut savoir manger, savoir boire et savoir dormir pour mieux vivre. Cette découverte touche un principe vital qui est complètement ignoré dans nos civilisations actuelles. Or, il était connu autrefois dans les civilisations qui étaient pourtant des civilisations un peu barbares, où il semble que ce principe servait à une meilleure survie; ça ne veut pas dire qu'il servait à bien vivre, mais qu'il servait tout au moins à une meilleure survie.


Tout part d'une propriété du temps. Tout le monde a entendu parler de la relativité du temps : Einstein, E = MC², la bombe atomique, tout ça c'est connu, pas dans les détails, mais personne n'ignore cette relativité du temps et pourtant tout le monde ignore d'où ça vient, en quoi elle est utile à l'homme. Toute propriété physique sert en premier l'homme, son environnement, son temps et son espace. Alors ce temps, cette relativité, je vais en dire juste un petit mot, non pas pour paraître savant ni pour vous rendre savants, mais simplement pour vous montrer que c'est une propriété très intéressante.


Prenez deux jumeaux, l'un qui reste sur Terre et l'autre qui part dans une fusée. Mais il va partir dans une fusée un peu spéciale qui va aller à une vitesse proche de la vitesse de la lumière. S'il part avec une vitesse de 15 kilomètres par seconde en dessous de la vitesse de la lumière qui est de 300.000 kilomètres par seconde, s'il voyage pendant 20 ans, quand il revient sur la Terre, il s'y est écoulé 2.000 ans. Imaginez un contemporain de Jésus qui serait ainsi parti à l'âge de 20 ans. Il reviendrait âgé de 40 ans et il faudrait qu'il connaisse tout d'un coup 2.000 ans de la vie sur la Terre. Vous voyez donc que cette histoire de relativité est vraiment très, très importante. Or, dans la vie courante, dans notre quotidien, nous ne voyons pas du tout le lien entre cette propriété et notre vie, ce qui a fait dire à certains scientifiques que c'était une utopie, que cette théorie n'avait aucune réalité.


Or, des expériences faites en 1972 par deux scientifiques, Haefely et Kittin, ont permis de mettre au point des horloges atomiques très précises donnant le milliardième de seconde. Donc nous pouvons utiliser cet appareillage dans un avion qui tourne autour de la Terre pendant qu'une autre horloge reste sur Terre. On le fait tourner dans le sens de rotation de la Terre puis dans le sens inverse de la rotation de la Terre pour pouvoir mesurer deux accélérations différentes de l'avion qui bénéficie dans un sens de l'accélération du mouvement de la Terre et qui au contraire est contrarié dans l'autre sens, tout ça parce que cette relativité du temps est en fait liée à une différence d'accélération entre les deux observateurs, entre les deux jumeaux, celui qui reste sur la Terre et celui qui part dans sa fusée. S'il n'y avait pas d'accélération, il n'y aurait pas de différence de temps. Seule, l'accélération – il en faut une pour quitter la Terre et atteindre la vitesse de la Lumière – et la décélération pour revenir permet cette différence de temps.

Mise au point en 1955 par Essen et Parry, cette horloge atomique de première génération dépassait déjà la précision du quartz.


Donc, en faisant une expérience avec un avion qui part dans le sens de rotation de la Terre ou dans le sens inverse, nous voyons des différences d'accélération et de ce fait nous pouvons mesurer. En 1972, la démonstration a été faite : la différence entre celui qui restait sur Terre et celui qui partait dans l'avion fut évaluée à 273 milliardièmes de secondes, et il y avait 3 milliardièmes d'écart entre les deux voyages, l'un dans le sens de la rotation et l'autre dans le sens inverse. Donc, depuis 1972, cette histoire de relativité est parfaitement établie. Deux jumeaux qui voyagent à des vitesses différentes sont obligés de vivre un temps différent.


Cela veut dire aussi que si je vous quitte, par exemple là en ce moment, je pars, si je sors et que je reviens, ma vitesse évidemment sera très, très faible, mais j'aurai vieilli différemment. Alors, bien sûr, ce n'est pas sensible, puisque si vous prenez l'expérience d'Apollo, du voyage sur la Lune, les astronautes qui sont partis ont une différence de temps de l'ordre de la seconde. Donc, vous voyez que ce n'est pas très mesurable. Mais tout cela pour vous dire que cette différenciation de temps existe. Alors d'où vient-elle ? Eh bien, cela vient d'une propriété du temps qui n'est pas du tout continu. Nous imaginons un flux de temps continu, or ce qui existe en réalité, c'est une succession de gouttes de temps séparées par du vide.


La matière est pleine de vide, nous le savons. Sin nous prenions l'humanité entière et supprimions le vide, elle aurait la taille d'un petit pois! Nous savons aussi que l'espace est plein de vide. Il y a quand même des millions de kilomètres qui nous séparent des planètes et des étoiles. Et nous savons maintenant, grâce à cette découverte, que le temps lui aussi est plein de vide. Le temps a une densité, le temps c'est comme la masse, c'est comme l'espace, il a une densité, c'est-à-dire que vous pouvez le contracter ou le dilater comme vous pouvez contracter un espace ou dilater une masse.


Si vous prenez par exemple un cosmonaute qui s'en va dans une fusée, avec l'accélération, il pèse une tonne, de même que si vous rentrez à toute vitesse dans un arbre en voiture, vous avez une décélération tellement grande que vous pesez aussi presque une tonne. Cela veut donc dire que vous arrivez à contracter ou à dilater une masse. De même, vous pouvez contracter et dilater le temps. Voilà la grande révolution, si l'on peut dire, de cette découverte.


Cette découverte était connue autrefois. Elle s'appelle maintenant théorie du dédoublement. Autrefois, cela s'appelait le principe de l'Alpha et de l'Oméga. Ça se rejoint; nous avons justement, avec mon ami Philippe Bobola, fait des recherches à ce propos pour nous apercevoir que les Sumériens, les Égyptiens, les Grecs avaient connaissance de cette loi de dédoublement. Alors, pourquoi parle-t-on de dédoublement ? En fait, il s'agit de dédoublement de l'espace et du temps.


Imaginez que vous puissiez avoir des temps différents, à savoir que vous puissiez accélérer le temps. À ce moment-là, vous allez pouvoir vivre une expérience en accéléré qui pourrait être un futur de votre expérience présente. Si cette expérience se situe dans un petit instant entre deux temps observables, c'est-à-dire si vous bénéficiez d'un vide dans le temps pour vous plonger dans ce vide et faire une expérience en accéléré, vous allez bénéficier d'un futur immédiat. L'accélération du temps pourrait ainsi permettre de se créer un futur absolument inobservable, imperceptible, et qui ne serait que potentiel. Donc nous partirions dans ce que nous appellerions des ouvertures temporelles pour voyager dans le temps et revenir avec la connaissance d'un futur.

Vous imaginez l'intérêt d'une telle expérience. Notre vie n'est faite que d'agressions et de temps de réponse. Nous devons à chaque instant trouver la solution à des milliers de problèmes. Notre corps est fait pour trouver des milliers de solutions à des milliers de problèmes instantanément. En bénéficiant d'une accélération du temps dans des ouvertures temporelles, nous pourrions aller chercher les solutions à nos problèmes et les mettre dans notre présent immédiatement. À ce moment-là, cela signifierait que nous vivons en actualisant des futurs potentiels.


Alors vous allez me dire : qu'est-ce que c'est que ces futurs potentiels ? La mécanique de l'infiniment petit, qu'on appelle mécanique quantique, permet de voir ce que peut être un futur potentiel. En effet tout dans l'Univers – dans l'infiniment petit – n'est que particules en perpétuelle agitation. Le repos n'existe pas. Il n'y a pas de repos signifie qu'il n'y a pas de présent, il n'y a que des futurs possibles. Il est absolument impossible de trouver dans une agitation le moindre présent. Tout n'est que potentiel.


Or, il se trouve que si nous effectuons des mesures, nous obtenons bien quelque chose de figé, nous obtenons des mesures précises, nous voyons dans nos appareils des quantités bien remarquables. Cela signifie que l'observateur, le technicien, celui qui expérimente fige un futur dans son présent. Nous savons aussi que si nous prenons deux opérateurs, deux observateurs, ils vont figer deux présents différents, à savoir qu'une même particule pourra avoir deux présents différents. Vous voyez donc que la notion de futur potentiel est très intéressante dans l'infiniment petit. Alors, pourquoi ne serait-elle pas intéressante dans notre quotidien, puisque nous sommes faits de particules et que nous sommes dans un environnement tel que tout n'est constitué que de grosses particules qui nous entourent dans des horizons infinis qui eux-mêmes peuvent être considérés comme particules dans des horizons encore plus grands ?


Vous voyez que la notion de temps et d'accélération possible entre temps différents nous conduit à envisager notre vie sous une autre forme, à savoir que nous serions des machines à actualiser des futurs potentiels. Ces futurs potentiels seraient de notre création dans des ouvertures temporelles, c'est-à-dire que dans notre présent, nous serions en train de fabriquer des futurs potentiels qui nous permettraient dans le futur de survivre. Alors, si cette loi est établie – or, elle est établie! – il faut considérer maintenant la réciproque, à savoir : si nous sommes capables d'aller dans des ouvertures temporelles pour fabriquer un futur potentiel, nous devons considérer que notre temps de vie présent est un temps accéléré dans l'ouverture temporelle d'un temps ralenti. À ce moment-là, nous serions en train de fabriquer un futur potentiel d'un autre nous qui serait dans un temps ralenti.


Alors, ce temps ralenti pose évidemment des questions : est-ce que, avant de naître, nous ne serions pas cet autre nous ? Est-ce qu'après notre mort nous ne rencontrerions pas cet autre nous ? Vous voyez apparaître la notion de dédoublement qui utiliserait en fait une différenciation des temps. Cette différenciation des temps aurait besoin d'un phénomène physique pour exister, d'un mouvement, d'une dynamique. Or, le système planétaire est justement fait pour nous permettre d'accélérer ou de ralentir le temps et de différencier le temps.

À ce stade, il faut envisager autre chose au niveau scientifique; ça a été fait, ça a permis de voir qu'il y avait un cycle de 25.000 ans. Pendant 12.500 ans, les temps se différencient – passé, présent, futur – Pourquoi passé, présent, futur ? Temps ralenti, c'est un passé. Notre présent, nous le connaissons. Et le futur, c'est un temps accéléré. Donc, différenciation des temps pendant 12.500 ans pour avoir une très grande liberté dans le présent avec des futurs lointains et des passés lointains. Puis accélération des temps afin que cette différenciation des temps se résorbe en 12.500 ans pour arriver enfin à ce qu'on appelait autrefois "la fin des temps", qui n'a rien à voir avec la fin du monde ni avec une catastrophe quelconque. C'est tout simplement que tout d'un coup, ce cycle permettrait d'avoir une perception du futur et du passé instantanée; çà nous donnerait nos potentialités immédiates.


Or, il se trouve que nous vivons actuellement cette "fin des temps", ce qui permet à l'humanité d'aller très vite, de disposer d'un potentiel absolument prodigieux, et surtout d'avoir la possibilité d'utiliser dans la vie courante les intuitions et les prémonitions. Car réfléchissons à une chose : si nous sommes capables de nous projeter dans des ouvertures temporelles, dans des temps accélérés et d'en revenir avec une solution à un problème, comment peut-on avoir trouvé cette solution ? Cela s'est fait dans un temps imperceptible; il n'est pas question de mémoriser une longue expérience dans un temps imperceptible. Il faut donc ne retenir que l'essentiel. Cet essentiel va nous apparaître sous forme d'intuition ou de prémonition, s'il y a danger.


Vous pouvez expliquer ainsi toute la partie instinctive de l'homme, toute la partie réflexes, toute la partie que le bébé possède dès sa naissance : il n'a pas besoin de réfléchir pour trouver le sein de sa mère; il sait qu'il faut téter; il sait aussi qu'il faut manger, il faut boire; il ne réfléchit à rien de sa survie; tout est instinctif. Tout n'est que réflexes. Et cela vient justement par une partie d'un principe vital ignoré qui se trouve dans le sommeil. Car où peut-on accélérer le temps ? Nous savons tous que le rêve accélère le temps. Les expériences le montrent : on rêve une longue histoire, et en fait cette histoire n'a duré qu'un millième de seconde. Donc nous savons que le rêve accélère le temps.


L'enfant sait que s'il ne rêve pas, il meurt. C'est pour cela que le nouveau né qui dort à peu près vingt heures par jour, a besoin de rêver 50% de son temps. L'adulte le fait beaucoup moins, le vieillard encore moins. Cela signifierait qu'à la naissance, on a besoin de beaucoup d'informations, et qu'ensuite on a une liberté dans notre présent qui nous permet d'actualiser les meilleurs futurs en fonction de notre passé. En fait, la vie ne devrait être qu'une recherche d'équilibre entre le futur qu'on est capable de créer et le passé que nous avions avant de naître.


Vous voyez que maintenant, avec cette théorie du dédoublement, les questions métaphysiques se posent d'une façon totalement différente. Il ne s'agit plus de savoir si nous vivons ou non avant et après la vie terrestre, mais de savoir pourquoi nous vivons, comment nous vivons, et comment se servir d'un principe vital pour bien vivre. Alors, ça pose un autre problème évidemment : d'où vient ce dédoublement ? Comment cela se produit-il ?


C'est toujours la même question : ce dédoublement nous permet d'être créateurs, c'est-à-dire que nous créons notre futur pour le vivre dans le présent en fonction d'un passé; mais ce passé, d'où vient-il ? Il vient d'un dédoublement. Or, la théorie montre que pour dédoubler, il faut à l'origine une pensée unique, un créateur unique, disons : un créateur d'un premier dédoublement. Je ne veux pas dire créateur dans le sens des religions, des différentes métaphysiques et philosophies; ça c'est un autre problème qui touche à la liberté de chacun. La seule chose que je veux dire, c'est que cette théorie, qui est vérifiée, puisqu'elle a même permis de calculer des constantes universelles, prouve qu'on a besoin d'un créateur du premier temps d'un dédoublement.


Or, comme on sait maintenant qu'il faut diviser le temps sept fois pour obtenir la différenciation passé-présent-futur, nous retrouvons des choses bibliques, des choses sumériennes très intéressantes et qui montrent qu'à une époque où la technologie était apparemment très peu poussée, les gens bénéficiaient d'un principe vital qui faisait qu'ils organisaient leur présent en fonction du futur, et cela avec une maestria qui nous paraît maintenant enfantine, dans ce sens que, comme ces civilisations anciennes ne se posaient pas du tout nos questions matérielles, il nous semble que leur mode de vie était vraiment peu intéressant par rapport à notre mode de vie actuel.


Or, c'est exactement l'inverse : les conditions de vie étaient tellement hostiles, tellement dures que s'ils n'avaient pas eu ce principe vital pour survivre, ils auraient connu une barbarie bien plus grande encore. Nous, nous pensons que nous ne sommes pas des barbares, que nous sommes des gens civilisés, sous prétexte que l'on a supprimé la peine de mort, que l'on s'intéresse à des principes d'égalité, de liberté, de fraternité. En fait, nous vivons très mal puisque nous ne savons pas que la moindre de nos pensées présentes fabrique un futur potentiel actif, que si je veux nuire à quelqu'un, je nuis à mon futur et je nuis au futur de ce quelqu'un. Car en fait, réfléchissons à une chose : si je suis capable de créer un futur potentiel, ce futur potentiel est disponible dans l'humanité entière. Donc cela signifie que l'humanité entière me crée des futurs potentiels où je vais puiser pour survivre. Qui me dit que ces futurs potentiels sont bons pour moi, puisqu'ils ont été fabriqués par d'autres personnes que moi ?


Donc, vous voyez : cela pose un autre problème : il faut vivre également en fonction des futurs potentiels générés par d'autres individualités que la nôtre. Celui qui pense détenir une vérité et qui veut l'imposer est obligatoirement dans l'erreur, puisqu'il crée un futur potentiel pour les autres, alors que cette soi-disant vérité ne concerne que son propre futur potentiel. Nous sommes dans un futur collectif parce que nous devons comprendre les autres. Mais celui qui veut imposer son idée devient forcément quelqu'un de dangereux pour la collectivité.


Alors vous voyez bien que ce principe scientifique bête et simple, à savoir trouver du vide dans le temps (en science, on parle d'un temps "stroboscopique", comme dans les boîtes de nuit, vous savez, où l'on alterne les flashs avec les temps obscurs) n'est pas si simple à mettre en œuvre. La réalité que vous voyez n'est pas la vraie réalité puisqu'il manque les temps obscurs; ça vous donne l'impression d'une agitation par soubresauts, d'un temps ralenti.


Notre perception du temps est également une chose qui est tout à fait subjective. Nous ne percevons que 24 images par seconde. Si on nous en transmet une vingt-cinquième, évidemment, elle disparaît. Elle disparaît tellement bien qu'on appelle cela "le subliminal". Il permet d'influencer les gens sans qu'ils ne s'en rendent compte. Cela a été utilisé par les politiciens en périodes électorales, cela a été utilisé pour les concepteurs de publicité et dans d'autres domaines. Cela signifie que nous pouvons, hors de la perception des temps présents, agir sur la conscience des gens. Nous pouvons perturber la pensée des gens par des images subliminales. Eh bien nous pouvons également perturber la pensée des gens par des temps subliminaux, puisque ces ouvertures temporelles font en fait partie de l'imperceptible.

Donc, cette théorie a l'avantage de rendre l'invisible visible, de rendre accessible ce que les gens classent habituellement dans le paranormal. L'intérêt de mélanger passé, présent et futur vous montre que la clairvoyance est absolument nécessaire pour vivre. Les animaux le savent; ils ne réfléchissent pas, ils ont des prémonitions; ils ont par exemple des migrations; on sait que, lors d'un tremblement de terre, les oiseaux se cachent. On peut avancer l'explication qu'il y ait des ondes telluriques les incitant à se cacher avant que les tremblements de terre n'aient lieu; mais on sait aussi que les rats quittent les navires bien avant le déclenchement de la tempête, on sait qu'à Hiroshima, les rats ont quitté la ville alors qu'il n'y avait aucune prémisse de bombardement. Donc, les animaux sont capables de clairvoyance. On a fait des expériences à ce sujet, personne ne le nie.


Nous, les hommes, nous avons tendance à nous méfier du concept de "principe vital". Pourtant, visualiser le futur avant de le vivre correspond à une démarche essentielle que nous accomplissons tous les jours sans le savoir, car notre survie en dépend. Mais ce principe vital que nous sommes obligés d'utiliser, nous l'utilisons dans l'ignorance, et de ce fait, nous nous rendons malades.


Il faut bien comprendre que la science, c'est une chose, mais que si elle ne sert à rien dans le quotidien, elle devient inutile. Par contre, si nous pouvons nous équilibrer, retrouver des intuitions, retrouver des prémonitions, pour supprimer tout déséquilibre – et les déséquilibres, à l'heure actuelle, sont violents; la recrudescence du cancer en est une preuve – si nous pouvons aider les gens en leur inculquant l'idée qu'ils peuvent se stabiliser tout seuls, à ce moment-là, cette théorie devient très importante, bien plus importante que toutes ces publications scientifiques qui n'ont d'intérêt que de permettre à des érudits de se glorifier d'une connaissance un peu supérieure.


Avec mon ami Philippe Bobola – qui est physicien comme moi, mais également chimiste et biologiste, et qui s'intéresse donc de très près au vivant et à l'homme – nous avons mis en avant l'intérêt de cette application dans le quotidien de la vie pour essayer de donner aux gens l'idée qu'ils pouvaient profiter de cette fameuse "fin des temps" que nous vivons actuellement, et qui a été mise en évidence par des explosions solaires, pour s'équilibrer eux-mêmes.


Je ne rentrerai pas dans le détail, mais disons qu'il y a une approche dangereuse de cette fin des temps, puisque nous fabriquons les futurs potentiels qui vont venir à nous avec un temps accéléré, c'est-à-dire que plus nous allons vivre ou penser des choses dramatiques, plus nous allons vivre des choses dramatiques. Il est donc de première nécessité de faire connaître aux gens la possibilité qu'ils ont de se stabiliser, de s'équilibrer, et surtout d'équilibrer les futurs potentiels pour que l'humanité se calme. Car en fait la planète est en train de se dérégler très, très vite. Quand, il y a dix ans, je disais qu'il allait se produire un réchauffement planétaire de 1°, je n'étais pas tellement pessimiste, puisqu'il se trouve que maintenant, c'est prouvé. Le réchauffement climatique n'est plus une histoire de supposition; la fonte des glaciers est là; la montée des eaux est envisagée; les changements de paramètres magnétiques sont là; l'activité solaire devient exponentielle. Tout cela nous prouve que nous accélérons nous-mêmes cette "fin des temps" et que, de ce fait, nous rentrons dans une période dangereuse.


N'oubliez pas une chose : autrefois les gens disaient qu'à la fin des temps, nous allions découvrir des potentiels importants, découvrir le caché, c'est-à-dire découvrir notre passé et notre futur potentiel. En grec, cela se disait "Apocalypsos". Donc nous allions connaître une "Apocalypse", une révélation. Maintenant l'Apocalypse est devenue synonyme de chaos, car en effet, à chaque fin ou commencement des temps, il y a des périodes dangereuses, des périodes telles que chaque fois l'humanité en prend un coup.


C'est vraiment quelque chose de prépondérant, de primordial; il faut absolument faire connaître le sens de cette notion de "fin des temps" pour que nous puissions ajuster nos futurs à nos passés et nous équilibrer. Nous avons déjà obtenu à notre petite échelle, avec l'aide de cancérologues, de médecins, des résultats prodigieux qui feraient penser à des miracles s'il n'y avait pas derrière cette théorie scientifique sur la stroboscopie du temps. Mais ce ne sont que des miracles apparents pour celui qui sait utiliser les ouvertures temporelles. Comment les utiliser ? Simplement à l'aide du sommeil paradoxal qui permet d'avoir cet échange d'informations entre passé, présent et futur.


Alors comment utiliser un sommeil paradoxal, puisque nous n'y avons pas accès ? Nous ne pouvons pas contrôler quelque chose qui se passe pendant notre sommeil. Et pourtant, pendant ce sommeil s'effectue quelque chose d'important, puisque nous savons que le temps s'y accélère. C'est donc un moment privilégié pour ces échanges d'informations. Oh, les ouvertures temporelles, nous les rencontrons à chaque instant de notre vie, puisque le corps en a besoin perpétuellement, mais celui qui arriverait à avoir un échange informationnel permanent utilisant le sommeil paradoxal maîtriserait les échange d'informations entre passé, présent et futur.


Il est prouvé que le sommeil paradoxal est vital; si vous supprimez le sommeil paradoxal à un animal (On n'a pas tenté l'expérience sur l'homme, évidemment) on s'aperçoit qu'il meurt en très peu de temps. Par exemple, le rat meurt en 19 jours; vous pouvez le nourrir comme il faut, lui faire danser les danses de son choix, si vous lui supprimez le sommeil paradoxal, il meurt. On sait aussi qu'il y a une maladie chez l'homme, l'insomnie fatale, qui le fait mourir en 7 à 24 mois. Donc on sait que le sommeil paradoxal est vital. Évidemment qu'il est vital puisque c'est là que se passe l'information.


L'enfant qui vient de naître utilise chaque jour 10 heures de son temps pour recevoir des informations. Il en a besoin parce qu'il arrive dans un espace qu'il ne connaît pas, dans un temps qu'il ne connaît pas. Donc il doit utiliser l'accélération du temps pour recevoir des informations. Par quel intermédiaire ? Par l'intermédiaire de ce que l'on peut appeler "un autre moi", un double.


Je donnerai à ce propos une information intéressante sur le passé et sur le grec, puisque nous nous sommes "amusés" – "amusés" est un terme qui n'est pas vraiment adapté à mon propos –grâce au grec. Le grec était une langue qui permettait de retrouver des éléments de la théorie mathématique du dédoublement, qui s'appelait donc jadis théorie de l'Alpha et de l'Oméga. Le dédoublement du premier – le premier, en grec, c'est Alpha (α) – donc l'Alpha qui se dédouble devient Alpha-Alpha. Il faut à Alpha-Alpha une bifurcation pour revenir à la position première, cette bifurcation étant le Nu en grec (ν) ou le N dans notre alphabet. Ce qui nous donne ANA. Curieusement, ANA en grec veut dire le Très-Haut, l'Inaccessible. Or, si vous allez à un deuxième dédoublement qui fait intervenir la deuxième lettre de l'alphabet, le Bêta (β), vous obtenez ANA-BÊTA. Or ANA-BÊTA, en lui rajoutant quelques voyelles vous donne une notion d'éternité, Anabaina ou une notion de reptation sinueuse, d'échange. Pourquoi pas d'échange d'informations ? Surtout si vous allez ensuite à une troisième différenciation du temps par un troisième dédoublement qui vous donne le Gamma en grec (γ), ANA-GAMMA; si cet échange d'informations vient d'ANA, c'est à dire du haut, de l'inaccessible, à ce moment-là, c'est envoyé par le haut. En grec, envoyé se dit "Elaho", qui veut dire "le poussé en avant". En hébreu, "Elohim" signifie les envoyés, les dieux. Donc, celui qui est envoyé en avant par deux dédoublements successifs l'ANA-GALOS qui contracté donne ANKGELOS (ανκγελος), ce qui, traduit en latin, donne ANGELUS. C'est l'Ange que les religions nous ont transmis. Mais cette connotation angélique actuelle n'a évidemment plus rien à voir avec l'ANKGELOS. L'ANKGELOS ne signifiait pas du tout en grec l'Ange; ça signifiait "le Messager du temps". Or, s'il y a un Messager du temps, c'est que le temps doit servir à quelque chose d'important dans notre vie.

C'était juste une petite parenthèse pour vous dire que les gens qui parlent d'ange gardien sans trop savoir ce que ça signifie ne sont pas si loin d'une réalité. Seulement le problème, c'est que l'ange gardien, avec toute la connotation religieuse qu'il y a derrière, fait penser à un être extérieur, un être auquel nous n'avons pas accès. Or, si nous pensons au dédoublement, nous avons chacun de nous une autre partie de nous qui est en fait la partie créatrice qui est en nous, qui permet de contrôler à la fois le futur et le passé. Ce n'est pas un étranger, c'est nous. C'est à peu près la seule personne que nous pouvons injurier, que nous pouvons maltraiter. C'est ce qui nous permet de survivre et de bien vivre.


Mais si nous ne faisons aucun échange d'informations avec cette autre partie de nous, nous ne savons même plus pourquoi nous vivons et ce que nous devons faire sur Terre pour fabriquer des futurs potentiels qui, à notre mort, deviendront notre réalité.


Pour terminer cet entretien un peu scientifique, pas vraiment scientifique en fait, mais surtout utile pour la vie courante, j'aimerais dire une chose, c'est que ce futur, ce passé, ce présent sont les nôtres, car nous sommes une trinité. Alors, comment se fait-il que cette trinité marche si mal ? Tout a été fait pour nous permettre d'ajuster notre futur à notre passé, et nous voilà avec des maladies, avec des souffrances, ce qui veut dire que nous sommes vraiment très mal placés pour utiliser ce principe vital.


Or, il faut être conscient que tous les 25.000 ans, il y a donc "fin des temps" et commencement d'un "temps nouveau". Cela n'a rien d'ésotérique au sens où je le dis maintenant, puisque cela correspond à une découverte scientifique parfaitement établie. Mais cela signifie que nous avons tout d'un coup la possibilité de voir tous les potentiels qui sont nôtres et de repartir avec cette connaissance pour un cycle nouveau. Or, il se trouve qu'en cette période trouble, un peu chaotique, puisqu'on y découvre à la fois le passé et le futur, on a la possibilité d'aller visiter, explorer le futur lointain qui est dangereux, qui est, on peut le dire, inutile ou interdit, et cela pour 25.000 ans. Ceux qui vont dans cette exploration dangereuse laissent dans leur futur celui qui aurait dû être dans leur passé, à savoir leur double, leur ange gardien.


Donc, vous voyez qu'il y a une autre notion à prendre en compte, à savoir qu'une faute fut commise lors du dernier commencement des temps et que nous n'avons plus du tout de gardien de notre futur. Nous avons quelqu'un pour nous protéger dans le passé et nous sommes en train de fabriquer son futur. Notre vie sert à fabriquer le futur d'un autre nous-même, et si ce futur ne correspond pas à ce que nous recherchons, lorsque arrive la fin des temps, nous ne pouvons plus regagner le passé que nous avions pourtant décidé de vivre.


Vous voyez qu'il y a un mélange des temps qui est très, très important, et qu'il est primordial de rechercher absolument cet équilibre quotidien pour adapter le futur au passé dans notre présent, sans chercher à modifier quoi que ce soit chez autrui. Or, pour conclure, nous pourrions dire qu'à l'heure actuelle, chacun pense trouver sa vérité et essaye de l'imposer à autrui en pensant qu'autrui n'a pas la bonne vérité, alors qu'en fait la vérité, c'est l'ensemble de toutes les parcelles créatrices qui sont dans chacun de nous.


Si nous voulons connaître le Créateur, il faudrait connaître chaque créature. Or, vous voyez que l'univers est composé de milliards de milliards d'étoiles; il n'y a aucune raison pour que nous soyons les seules créatures dans l'Univers. Si nous voulions connaître ce Créateur, il faudrait connaître les milliards de milliards de créatures qui peuplent l'Univers. Donc vous voyez que celui qui penserait détenir la vérité se tromperait totalement puisqu'il n'a accès qu'à une faible, très, très faible partie des futurs potentiels créés à chaque instant par chacune de nos pensées.


Donc, ce qu'il faut chercher, c'est d'abord à se connaître soi-même pour pouvoir connaître et aimer les autres. Aimer, non pas dans le sens d'un "amour New Age", mais avec cette compréhension que créer un futur potentiel dangereux pour quelqu'un, c'est se perdre, puisque ce futur potentiel dangereux sera un jour utile pour nous pour survivre. Alors, autant essayer de créer des futurs agréables et calmer ainsi la planète qui ne connaîtra pas alors d'apocalypse dramatique.


C'est en fait le message auquel aboutit notre découverte scientifique, mais la science actuelle est encore loin de vouloir promouvoir une telle idée, puisqu'elle est devenue "la religion de la fin des temps", une religion terriblement dogmatique.


Retenez, en tout cas, qu'il est préférable de se transformer soi-même avant de chercher à transformer les autres, et que l'on peut à tout instant de sa vie s'équilibrer en utilisant ce principe vital. »

Extrait  Conférence de Jean-Pierre Garnier-Malet 2010

 

 

 

liens: 

http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/article-la-theorie-du-dedoublement-122882224.html

http://plusconscient.net/index.php/science/francais/444-la-theorie-du-dedoublement-de-jean-pierre-garnier-mallet (la théorie du dédoublement jean pierre garnier)

https://www.youtube.com/watch?v=CCQJTpRGFT4 (Jean-Pierre Garnier Malet : Le dédoublement du temps)

http://la.vie.en.soi.over-blog.com/2015/04/pourquoi-l-espace-le-temps-la-vie-pourquoi-un-dedoublement.html (jean-pierre garnier)

http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/article-la-theorie-du-dedoublement-122882224.html (Jean-pierre garnier malet: la théorie du dédoublement)

 

 

 

Voir aussi l'article:

 

 

 

 

 

 

 

 


08/05/2018
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Conscience quantique -nouvelle science, nouvelle spiritualité

Conscience quantique -nouvelle science, nouvelle spiritualité

 

 

Je fais une petite pause dans la rédaction de mes articles dans la catégorie "notre existence a-telle un sens?" et j'en profite pour faire partager à mes lecteurs une réflexion sur la conscience quantique. Bonne lecture de Entretien de Patrice Van Eersel avec Jean Staune!

 

Quelques liens: 

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-hawking-multivers-buzz-fake-news-70583/?:: 1ere partie: Interview : les théories sur les multivers sont-elles scientifiques ? Le concept du multivers, après avoir alimenté la science-fiction et le cinéma, infiltre le milieu de la physique théorique. Et s'il existait d’autres univers que le nôtre, différents ou identiques ? Et si c'était le cas, comment le prouver scientifiquement ? Futura-Sciences a interviewé Aurélien Barrau, astrophysicien spécialisé en cosmologie et auteur du livre Des univers multiples, afin qu’il lève le voile sur la question

utm_content=futura&utm_medium=push&utm_source=wonderpush&utm_campaign=wonderpush:Hawking et le multivers: du buzz à la fake news ?

 Il se produit actuellement, et d'abord dans les médias anglo-saxons, un véritable buzz autour du dernier article scientifique de Stephen Hawking, présenté comme révolutionnaire et fournissant un moyen de tester l'existence d'univers parallèles. La communauté scientifique doit s'étrangler et estimer se retrouver parfois quasiment devant une fake news. Bien que brillant et fort intéressant, l'article en question est en effet à des années-lumière de ces affirmations)

https://www.bellesalternatives.fr/deux-illustres-scientifiques-disent-que-la-conscience-ne-peut-pas-mourir-elle-retourne-a-lunivers/ utm_sq=foqn4o8you&utm_source=Facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Anonymous+France:: Deux illustres scientifiques disent que la conscience ne peut pas mourir : “Elle retourne à l’Univers” dr stuart hameroff (microtubules et conscience quantique), qu'est-ce que la conscience?), (la vie après la mort par michio kaku)

 

consciencequantique.com -La vie est une offrande par Alain

inexplique-endebat.com -Quantique et conscience: que sait-on vraiment de la réalité

neotrouve.com -Physique Quantique : entre Science et Conscience

cquantique.com -Parce que vous êtes les créateurs de votre réalité!

elishean.unblog.fr -L'important c'est la rose et la conscience

 

 

cquantique.com -Les possibilités infinies de l’être humain

 

Entretien de Patrice Van Eersel avec Jean Staune

Interview par Patrice van Eersel  Copyright Nouvelles

"La modernité est partie d’un Yalta métaphysique : aux religieux le ciel, aux scientifiques la terre ; entre les deux, un rideau de fer. Mais voilà qu’une fissure, provoquée par les physiciens du début du siècle, s’élargit maintenant à d’autres disciplines – neurologie, sciences de l’évolution… – et menace de tout remettre en cause. Réenchantement ou confusion ? Nouvelles Clés tente un bilan, et interroge Jean Staune – tête chercheuse de talent.

II y a ceux qui pensent que, spirituellement, la science ne saurait être qu’annexe –  » ce serviteur qui se prend pour le maître « , dit la voix des Dialogues avec l’ange. Toute une école philosophique récente, qui va de Heiddeger aux écologistes ultra (animistes), pense que la science, désormais inséparable d’une technologie surpuissante, est un labyrinthe où les démons du mental nous mènent droit à notre perte.

Ceux-là rêvent à la rigueur d’une autre science, radicalement différente, fondée sur les qualités et sur les flux psychiques. Mais l’essentiel étant à jamais non mesurable, ils trouvent la poésie ou la méditation plus aptes à nous raccorder au réel que toutes les sciences réunies.

Et puis il y a ceux qui, à l’inverse, pensent que c’est par la science que le monde moderne va retrouver la spiritualité.  » Une grande porte s’ouvre, disent-ils, voici l’heure du réenchantement du monde ! «  ; l’expression a fait florès depuis que l’historien des sciences Morris Berman a titré ainsi un livre sur les bouleversements de la science contemporaine et que Prigogine et Stengers en ont fait la conclusion de leur Nouvelle Alliance (1). La science réenchanteresse ! On avait longtemps pensé qu’elle désenchantait au contraire notre vision du monde, cette science qui avait cassé toutes les croyances et illusions d’Homo religiosus. Cette science dont l’Homo scientificus Jacques Monod disait, dans Le hasard et la nécessité (2), qu’elle nous avait définitivement jetés dans un monde absurde et glacé, qu’il fallait désormais avoir le courage de regarder en face. Surprise : arrivée tout au bout de sa glaciation, la science semble inverser sa course, nous faisant découvrir qu’à l’opposé des certitudes naïves du XIXe siècle, qui se croyait à deux doigts d’élucider le mystère du monde, plus la connaissance avance, plus l’inconnu augmente et, avec lui, la démesure de notre émerveillement.

Le défaut de cette nouvelle vision émerveillée est évidemment le risque scientiste, cette tendance à vouloir ramener l’expérience spirituelle à du démontrable. Tenter d’attraper l’Infini dans les filets d’une équation, constitue un vieux piège et ils sont nombreux aujourd’hui, dans la nébuleuse New âge notamment, à vouloir  » scientifiquement prouver  » le moindre battement d’aile d’ange.

Mais le risque couru par les anti-scientifiques n’est pas moins grand : ils quittent le vaisseau terrestre actuel, que la science mène à toute allure – si vite, il est vrai, et dans un tel désordre, que plus personne ne contrôle plus grand-chose, mais justement : faut-il renoncer à influer sur sa course ? Le  » lâcher-prise  » si nécessaire dont nous parlent les sages signifie-t-il déserter tous les postes de commandement ? Les deux camps ont des arguments puissants. Comment s’en sortir ?

Remontons aux origines. L’intuition première des grands fondateurs de la science moderne ressemble énormément à une expérience mystique.

Descartes, le cartésien number one ? On sait bien qu’il eut la vision de son  » Je pense donc je suis  » dans un rêve, où un ange l’encourageait à se fier à sa certitude que le monde était connaissable.

Newton, l’autre grand fondateur ? C’était un alchimiste, un homme qui vérifiait expérimentalement (faut-il dire  » expérientiellement «  ?) que le monde du dehors rejoint le monde du dedans et que le grand se retrouve dans le petit. Et Kepler, dont les découvertes astronomiques partaient de la conviction exclusivement poétique d’un système solaire arrangé à la manière de la gamme musicale !

La vision d’Einstein

Et, pour rejoindre d’un bond notre temps, que dire d’Einstein ? Toute sa recherche démarre le jour où, encore enfant, il est si frappé d’apprendre que la lumière se déplace à une vitesse prodigieuse, qu’il  » s’amuse  » à visualiser un individu allant à cette vitesse. Il fallait être doué, c’est sûr ! Fermez les yeux. Imaginez-vous allant à la vitesse d’une moto. Puis accélérez, passez à la vitesse d’une voiture de course, puis d’un avion, d’une fusée, d’une comète… Si vous réussissez à atteindre trois cent mille kilomètres à la seconde, écrivez-nous et dites ce que vous voyez ! Le jeune Einstein y parvint et  » sentit  » le continuum espace-temps, avec son  » pôle nord  » lumineux. Ensuite, il mit des années à démontrer sa fulgurante et poétique vision par les mathématiques. On pourrait citer bien d’autres exemples, il y en a autant qu’il y eut de découvertes fondamentales, puisque l’intuition, comme la création, échappent par essence à la raison et au rationnel. Mais restons trente secondes avec Einstein.

Quand on parle de lui à l’université ou sur les bancs des grandes écoles, c’est toujours pour parler d’E = MC2, jamais de sa vision d’enfant. Cette dernière figurera tout au plus en note de bas de page, comme une anecdote amusante. Voilà peut-être où notre culture achoppe et se castre elle-même : la source de feu où ses savants vont boire y est traitée en note de bas de page !

Peut-être Einstein est-il le premier coupable ? Peut-être n’a-t-il pas su, ou pas voulu, initier ses élèves à sa propre prise de contact originelle avec le monde ? Ne dit-on pas que ce qui veut s’expliquer doit d’abord se vivre ? Curieusement, Einstein fut aussi le dernier génie de l’âge dit  » classique  » (en fait, regardé depuis les autres civilisations, cet âge ressemblerait plutôt furieusement à une adolescence). C’était l’âge où l’on se figurait l’objectivité comme un moyen sûr d’aller au bout de la connaissance du réel. L’objectivité, c’est-à-dire la vision du monde à travers un objectif – aussi appelé en optique  » lentille  » ou  » cristallin «  -, instrument de séparation, qui permet au bébé de lentement se séparer de sa mère, instrument qui ne sait traduire le monde que sous la forme d’objets.

Seulement voilà, après Einstein sont venus d’autres génies, qui minèrent la vision  » classique « . En inventant la Mécanique quantique, Niels Bohr et l’école de Copenhague scièrent à la base toute la science qui va de Descartes à Einstein. Depuis 1927, le statut du réel a fondu dans un brouillard vertigineux. Même si, comme le fait remarquer le physicien Kerson Huang, l’expression  » principe d’incertitude d’Heisenberg  » est aujourd’hui trop facilement mise à toutes les sauces (l’incertitude mathématique ne peut pas être directement traduite en incertitude psychologique !), nous savons désormais qu’au niveau subatomique, nul ne peut plus décrire la matière comme faite d’objets. Pire : sa nature  » entière  » nous est désormais, par principe, inaccessible ; et tout se passe comme si les lois spatio-temporelles n’y avaient plus cours, comme si au niveau subatomique la matière échappait à l’espace-temps !

Une révolution de la pensée

Ces notions ne sont pas simples à concevoir. Pour la plupart d’entre nous, nous en sommes encore à essayer de nous figurer, dans notre imaginaire corporel, que la terre est ronde et qu’il n’y a pas un  » bas  » et un  » haut  » dans l’espace infini – c’est-à-dire que nous en sommes à vivre la révolution copernicienne du XVIe siècle ! Depuis, même si nos imaginaires ne sont pas au courant, deux grandes révolutions au moins ont totalement bouleversé la vision physique du monde ! Primo, la vision einsteinienne, d’où l’univers ressort sous forme d’un gigantesque continuum espace-temps maintenu par la force gravitationnelle, et surtout, secundo, la vision quantique, qui signale qu’au fin fond de la matière, il se passe des événements pas du tout orthodoxes… qui remettent tout en cause.

Comme si le matérialisme était parvenu au bout de quelque chose et se trouvait aujourd’hui contraint à une mutation essentielle. Contraint de réintégrer la notion d’esprit ? Partout en tout cas, au milieu de notre monde technoscientifique, resurgit le mythe : l’hypothèse du Big Bang prétend que l’univers entier serait sorti d’une singularité, c’est-à-dire d’un point sans dimension, dont l’ » explosion  » il y a seize milliards d’années aurait créé l’espace-temps-énergie-matière. Et avant ce grand Bang ? Rien de représentable. On bascule au-delà des mots. Et nous nous retrouvons tous tels des petits enfants, ou tels des  » primitifs  » devant un mythe des origines. La médecine ultramoderne permet de sauver des millions de gens qui, jadis, seraient morts : beaucoup rapportent de leur sauvetage des récits de NDE totalement mystiques, ultra positifs. Pourquoi ? Leur expérience, disent-ils, est ineffable.

L’astronautique envoie des cosmonautes dans l’espace : plusieurs en reviennent porteurs d’un message de paix et d’amour  » holistique  » qui les jette sur les routes de la planète Terre. De voir la planète bleue, racontent-ils, vous change à jamais, mais il faut  » l’avoir vécu pour comprendre « . De nouveau, on se retrouve dans l’ineffable. Il reste bien sûr de grands pans de la science où règne toujours l’esprit naïf, réductionniste, du XIXe siècle. Est-il étonnant que ce soit surtout dans les disciplines les plus jeunes, biologie, neurologie, que l’on voit encore caracoler les scientifiques les plus simplement matérialistes ? Mais il est permis de penser que la double hélice d’ADN, où sont codés, dit-on, tous les secrets du vivant, déclenchera plus de mythes que toutes les autres disciplines réunies – espérons seulement que leur irruption ne s’effectuera pas dans une atmosphère de catastrophe à la Golem !

Bref, d’une manière ou d’une autre, on a l’impression que notre civilisation redécouvre à sa manière toutes les grandes intuitions spirituelles que l’humanité a connues depuis l’aube des temps. Toutes !

Mais rien n’est jamais pareil : cette fois, c’est la science qui mène la (re) découverte, souvent à son insu, telle une géante somnambule, voire à son corps défendant. Jusqu’à présent, la géante Science a fait preuve d’une assurance considérable, et a nourri des processus qui l’ont hissée, littéralement, au rang de force cosmique. Arrivée là, elle a vu surgir des problèmes considérables – surpopulation, surarmement, radioactivité, désertification… directement provoqués par son action.

Au même moment, se produisent les grandes irruptions mythiques dont nous parlions plus haut, qui semblent déboucher sur une renaissance spirituelle. On pourrait dire :  » Heureusement « . Car voilà que dans les zones les plus meurtries de la planète, dans les autres cultures – issues d’autres civilisations que la technoscience occidentale a écrasées – Homo religiosus, qu’on croyait en voie d’extinction, tente une furieuse remontée. Homo scientificus n’y comprend plus rien. Que l’on puisse, par exemple, ne pas craindre de mourir, lui échappe tout à fait, lui qui espère encore  » vaincre le vieillissement et la mort  » par quelque médication.

Il est temps que la science, et avec elle toute la modernité, sorte de l’adolescence, devienne adulte. Qu’elle s’incline devant ce qui la dépasse – découvrant qu’il est une façon de s’incliner qui vous grandit, celle dont Einstein disait :  » Plus je découvre, plus c’est beau, plus je m’incline, plus je découvre, plus c’est beau…  » Double hélice d’ADN, trous noirs, synapses, quarks : savants, que de merveilles vous nous faites découvrir, devant lesquelles nous ne pouvons que nous incliner ! Mais la merveille n’est-elle pas décuplée si, par les chemins de la science, nous retrouvons – au-delà d’elle – le Sens qui a déjà nourri toutes les autres civilisations humaines ?

Depuis les années 30, beaucoup de chercheurs ont mentionné de grandes convergences spiritualo-scientifiques, notamment entre la nouvelle physique théorique et les grandes philosophies d’Extrême-Orient – Schrödinger parlait des Védas dans les années 40, Fritjof Capra du Tao dans les années 80. Les divergences ne sont d’ailleurs pas moins intéressantes. Voyez ce que dit Kerson Huang du partage des rôles entre sciences et Yi Jing :  » Le rôle des premières finit où commence celui du second.  » Et prenez la fameuse lamentation des scientifiques musulmans qui, tel le prix Nobel de physique pakistanais Abdus Salam au colloque de Venise en 1985, s’interrogent :  » Comment se fait-il que la modernité ne soit pas venue du monde islamique, alors que le grand Averroès en avait posé tous les fondements, un demi-millénaire avant Descartes ? «

On pourrait lui répondre que les plus grandes idées ne se matérialisent qu’à leur heure, en fonction d’un contexte plus global. On pourrait surtout lui souffler la réponse d’Henri Corbin : c’est parce qu’aujourd’hui règne sur le monde la pensée  » objectivante  » de Occidcnt moderne, avec son  » Yalta métaphysique  » (aux religieux le ciel, aux scientifiques la terre, entre les deux un rideau de fer), que les savants musulmans remarquent rétrospectivement la modernité d’Averroès, et sa ressemblance avec Descartes ou Spinoza.

La civilisation islamique n’en est pas moins fondamentalement différente de l’Occident ; elle a développé une logique radicalement autre : celle dont l’aboutissement le plus beau pourrait s’appeler l’Imaginal, ou science des univers intérieurs. Questions : et si nous arrivions à la fin du  » Yalta métaphysique «  ? Et si les deux empires, le scientifique et le religieux, ne pouvaient tenir close plus longtemps la frontière qui les sépare depuis cinq cents ans, parce que les fondements respectifs de la matière et de la conscience se rejoignaient soudain, dans notre compréhension, quelque part dans l’hors temps ? L’Imaginal et le Scientifique pourraient-ils se rejoindre ? Mais s’agirait-il toujours de science ? Est-ce aller trop vite en besogne ? Ne risquerait-on pas de basculer dans la pire des confusions, dans une régression médiévale ? Quelles sont les dernières nouvelles du  » rideau de fer «  ?

Pour parler plus avant de tout cela, nous avons interrogé un jeune chercheur français qui, pour être clairement lancé dans une quête spirituelle, n’en demeure pas moins fidèle à une stricte rigueur scientifique. A l’Occidentale.

 » Voilà que la science nous ramène au sens « 

Mathématicien, épistémologue, éditeur d’ouvrages scientifiques, organisateur de multiples colloques sur la  » nouvelle science  » (4), Jean Staune, qui prépare actuellement un doctorat de paléontologie, est un jeune homme très enthousiaste. Pour lui, travailler sur la popularisation des grandes découvertes scientifiques est un sacerdoce. Il n’a pas son pareil pour vous convaincre que le fameux  » changement de paradigme  » dont tout le monde parle, peut radicalement nous changer la vie… à condition de demeurer très scientifique, c’est-à-dire très rigoureux.  » Rien ne sert, dit-il, de s’agiter ni de parler de spiritualité à propos de n’importe quelle découverte. Si vous ne changez pas l’ADN de la société, entendez son programme central, celui qui sera enseigné aux enfants, alors vous n’avez rien fait.  » Pour changer le  » programme central  » de la société, il faut se lever de bonne heure. Jean Staune est un homme qui a décidé de se lever à cette heure-là.

Nouvelles Clés :

Avec la Mécanique quantique (et dans une certaine mesure avec l’hypothèse du Big Bang) la science de l’inerte a vécu, en ce XXe siècle, une mutation fondamentale. Tous les grands physiciens l’admettent : aujourd’hui, ils n ont plus de problème pour accepter l’idée d’un Esprit, qu’il soit immanent ou transcendant. La science du vivant va-t-elle enfin connaître une mutation comparable ?

Jean Staune : Pour résumer hardiment, il est vrai que la  » dématérialisation  » des fondements mêmes de la matière, provoquée par la Mécanique quantique, est mortelle pour la vision réductionniste. Quant à la théorie du Big bang, je lui adjoindrais volontiers le  » principe d’anthropie  » des astrophysiciens Dyson et Trinh Xuan Thuan, selon lequel, d’une manière ou d’une autre, nous (où plus largement, des êtres pourvus de conscience) avons forcément été  » prévus  » dès le début du cosmos.

Alors quid des sciences du vivant ?

J’y vois deux grandes révolutions en œuvre en ce moment même, qui vont prolonger le séisme quantique jusque dans notre chair. Il s’agit : 1- de la remise en cause radicale du darwinisme comme théorie de l’évolution du vivant ; 2- de l’infirmation expérimentale de l’Homme neuronal, c’est-à-dire de l’idée que notre conscience est réductible aux états de notre cerveau.

Commençons par l’évolutionnisme. Les darwiniens se divisent actuellement en deux camps : d’un côté, vous avez les purs et durs comme Dawkins ou Mayr qui s’accrochent à l’axiome darwinien de base, le gradualisme, selon lequel la vie serait un gigantesque fleuve continu, les espèces vivantes se transformant les unes dans les autres au gré de milliards de micromutations, purement accidentelles mais procurant à leurs  » titulaires  » un léger avantage dans la sélection naturelle. Ces puristes développent des modèles très cohérents sur le plan logique – qu’ils se régalent à appliquer à un monde  » à 100 % gouverné par les gènes «  -, mais sans aucun rapport avec la réalité. En face, vous avez les réformistes comme Gould, qui se rendent bien compte que le gradualisme ne tient pas la route et que, comme le disait Thomas Huxley, pourtant grand ami de Darwin :  » Natura saltum facit  » – la nature fait des sauts. Autrement dit, l’évolution s’est faite de manière discontinue. Ces réformistes sont beaucoup plus en accord avec ce qu’on trouve sur le terrain, par contre leurs modèles présentent de grosses faiblesses de cohérence interne.

Évidemment, on voit bien pourquoi les purs et durs s’accrochent au gradualisme. Dire que l’évolution s’est faite par bonds, cela revient à supposer qu’il y ait eu non pas des milliards de microchangements aléatoires, mais des macromutations, c’est-à-dire une coordination de plusieurs mutations simultanées, ce qui ne saurait être le fruit du hasard, mais ne peut relever que d’un  » plan « , donc d’une intention. Or ces matérialistes strictement athées ne sauraient bien sûr accepter l’idée que la nature puisse avoir des intentions ! Pourtant, toutes les dernières découvertes vont dans ce sens, et cela va nous obliger à revoir bien des schémas que l’idéologie darwinienne nous a mis dans la tête.

Un jour, une guenon a accouché d’un petit bipède

Prenez cette fresque bien connue, souvent utilisée en publicité, où l’on voit un singe à quatre pattes lentement se redresser, pour peu à peu devenir un homme. Eh bien cette séquence est vraisemblablement fausse. Tout tend à prouver que le redressement du bassin s’est fait d’un coup. Les calculs les plus récents montrent en effet qu’il n’y a pas de maillon intermédiaire possible : du point de vue de votre bassin, soit vous êtes un quadrupède, soit vous êtes un bipède. Un bassin  » à 45° » n’est mécaniquement pas viable. Or le redressement du bassin suppose un véritable bouleversement de l’organisme, à des niveaux concernant des gènes très différents – le prix Nobel de neurologie Eccles explique en particulier qu’il faut un remaniement de toute une partie du cerveau, responsable de l’équilibre : un demi-bipède, qui continuerait à se promener avec un cerveau de quadrupède serait totalement handicapé et, d’après les théories mêmes de la sélection naturelle, rapidement éliminé.

Vous voulez dire que l’australopithèque, notre premier ancêtre bipède, a pu apparaître tout d’un coup ? Mais oui. En une seule génération ! Un jour, une femelle primate a sans doute donné naissance à un australopithèque.

C’est difficile à admettre.

Bien sûr. Pourtant, quand on étudie la nature attentivement, tout se passe vraiment comme si toute l’évolution s’était effectuée de cette façon-là. Par sauts brusques, engendrant de nouveaux  » types  » d’êtres vivants – ce qui était l’intuition de tous les grands savants de l’évolution avant Darwin : Cuvier, Linné, etc.

Aucun homme n’est  » un peu moins humain  » que les autres

Vous avez le  » type papillon « , le  » type poisson « , le  » type chien « … Si vous vous retrouvez face à un chien très étrange, d’une race inconnue pour vous, au fin fond des montagnes de Chine, vous savez tout de suite qu’il s’agit d’un chien, c’est-à-dire qu’il appartient au  » type chien « . Inutile de préciser que la démonstration s’applique à l’homme : il n’existe pas, comme pourrait le laisser supposer le gradualisme darwinien, des hommes  » un peu moins humains  » que les autres. Ou vous êtes humain ou vous ne l’êtes pas, c’est net et carré. Attention : le fait que le darwinisme a toujours été lourd d’un racisme potentiel ne doit pas nous influencer – soit il a raison, soit il a tort, ce sont les faits qui doivent trancher.

Pourquoi avons-nous du mal à concevoir ces  » macromutations «  ? Mais parce qu’elles sont rarissimes ! Elles ne se produisent sans doute que tous les cent ou deux cent mille ans, et nous sommes selon toute vraisemblance le résultat de la dernière en date ! Par définition, nous n’avons donc jamais pu assister à l’une d’elles. Cela signifie que les phénomènes qui se déroulent actuellement dans la nature ne sont en aucun cas des phénomènes propres à engendrer une macromutation, mais plutôt des manières de gérer la variabilité à l’intérieur d’un type. On pourrait les étudier durant mille ans, qu’on n’en saurait sans doute pas davantage sur le mécanisme des macromutations.

On sait pourtant provoquer des mutations en laboratoire. Oui, voilà des décennies qu’on fait muter des millions de mouches drosophiles, par exemple, mais elles sont toujours restées des mouches drosophiles. On est resté à l’intérieur d’un type.

La découverte scientifique cruciale à l’appui de l’idée de grands types vivants, séparés les uns des autres par des fossés franchissables uniquement par macromutations, nous vient d’une discipline toute neuve : la comparaison biomoléculaire. Nous savons aujourd’hui mesurer la  » distance génétique  » qui sépare les espèces, en comparant certaines protéines, par exemple l’hémoglobine alpha ou le cytochrome C, présentes chez tous les êtres vivants avec de légères variations. Or que découvre-t-on en mesurant ces dernières ? Contrairement à l’image de l’arbre évolutionniste de Darwin, on tombe sur des séquences discontinues avec un fait extraordinaire : tous les membres d’une séquence sont  » moléculairement équidistants  » des membres des autres séquences. Traduction très schématique : aucun reptile n’est plus proche des poissons qu’un autre reptile, aucun batracien n’est plus proche des reptiles qu’un autre batracien etc. Cela signifie, entre autres, que les  » horloges moléculaires  » des différentes espèces sont restées en quelque sorte branchées les unes sur les autres depuis des centaines de millions d’années, ce qui suppose une incroyable coordination générale.

L’un des chercheurs les plus en pointe dans ce domaine, Michael Denton, qui dirige un centre de biologie moléculaire en Australie, rappelle dans son livre magnifique L’évolution, une théorie en crise (5), que nous ne sommes capables de reconnaître un niveau de complexité dans la nature que dans la mesure où notre propre technologie a atteint un niveau comparable. Un homme de l’Antiquité qui trouverait un ordinateur sur sa route n’y verrait aucune technologie. C’est très récemment, qu’ayant découvert l’ADN et les manipulations génétiques, nous nous rendons compte de la complexité  » technologique  » mise en jeu dans le vivant. Le problème, si l’on use de la métaphore  » technologique « , c’est qu’il faut supposer un ingénieur derrière. L’ensemble des mécanismes nécessaires à des macromutations présuppose l’idée de  » plan « .

Nous sommes, grosso modo, construits avec les mêmes matériaux de base que nos lointains ancêtres bactériens (ADN, ARN, acides aminés…), pourtant nous sommes très différents. Imaginez une usine fabriquant des R5 et qui, tout d’un coup, se mettrait à fabriquer des R21, avec les mêmes ouvriers et les mêmes matériaux, qu’est-ce qui aurait changé ? Les plans. Où sont les  » plans  » qui coordonnent les macromutations et dirigent ainsi l’évolution du vivant ? Depuis quel niveau de réalité agissent-ils ? Pourquoi se déclenchent-ils ? Voilà les questions auxquelles on aboutit aujourd’hui.

Selon vous, ces plans  » seraient intentionnels et mèneraient quelque part, n’est-ce pas ? Absolument. Je vous signale de ce point de vue une recherche absolument passionnante, menée par une jeune paléontologue française, Anne Dambrincourt. En étudiant systématiquement les os crâniens de tous les mammifères disponibles depuis soixante cinq millions d’années, elle est parvenue à démontrer qu’il y avait une  » montée vers le plus complexe « . Ce que viennent d’ailleurs confirmer des approches comme celles du mathématicien et biologiste Schützenberger : au fil de l’évolution, les protéines des nouvelles espèces sont de plus en plus complexes.

L’homme de Néandertal était-il une  » fluctuation chaotique «  ?

Vous savez que, d’après les darwiniens, l’évolution n’a pas de but ni la nature d’intention. Pour eux, le vivant n’est pas vectorisé. Une Lynn Margulis, un Stephen J. Gould estiment que l’homme n’est finalement pas  » plus évolué  » que la bactérie qui ressemble aux mitochondries de nos cellules. Comment alors expliquer que, systématiquement, les grandes familles vivantes aient été remplacées par plus complexes qu’elles ? Pourquoi, à la disparition des grands reptiles, a-t-on vu les mammifères s’imposer, et pas les grenouilles – d’un strict point de vue de survie génétique, rien n’interdisait à la nature d’inventer  » par hasard  » des super grenouilles… sauf que cela ne s’est jamais produit. L’évolution a un sens. Ce que Teilhard de Chardin appelait la  » tension vers oméga « .

Cette tension, cette flèche, comporte toute sorte de déviations et de chemins de traverse. En appliquant les théories du chaos, Anne Dambrincourt aboutit à l’idée qu’à l’intérieur de chaque grande séquence du vivant, il y a fluctuation chaotique : l’évolution peut éventuellement partir dans tous les sens. Mais il y aurait toujours un  » attracteur étrange  » pour finalement ramener le flux vivant vers une certaine destination.

L’exemple le plus frappant est celui de l’homme de Néandertal. D’après ses travaux, et contrairement à ce que pensent beaucoup de chercheurs, I’homme de Néandertal n’aurait pas été un Homo Sapiens. Il en avait pourtant la plupart des caractéristiques (et même un cerveau plus gros que le nôtre), mais c’était, d’après elle une fluctuation chaotique du « plan » précédent, celui de l’Homme archaïque (qui commence avec Homo Habilis), une sorte d’essai raté à la recherche de l’homme.

Un raté qui a tout de même survécu des centaines de milliers d’années, se fabriquait des outils, maîtrisait le feu, enterrait ses morts… Absolument. Mais il est probable qu’il ne parlait pratiquement pas. Ses méninges, et donc l’irrigation sanguine de son cortex étaient trop faibles. Il n’y a pas, selon cette approche, de transition graduelle entre les hommes archaïques et l’homme actuel. Comme je l’ai déjà dit, ou on est Sapiens ou on ne l’est pas. Les premiers Sapiens d’il y a 100.000 ans sont déjà aussi Sapiens que nous, ils ressortent du même plan d’organisation. La notion de Sapiens archaïque n’a pas de bases biologiques selon Anne Dambricourt.

Vous défendez donc une thèse qu’on pourrait dire « néo-créationniste » : les espèces vivantes n’auraient pu s’engendrer les unes les autres, sans un coups de pouce régulier (tous les cent ou deux cent mille ans) venu de l’extérieur de notre espace-temps. Et ce coup de pouce est dirigé dans une direction précise.

Attention, il n’est pas question de dire que l’idée de création est aujourd’hui scientifiquement prouvée. Mais désormais, plus rien n’interdit à quiconque d’inférer logiquement l’idée de création de la recherche scientifique. Le gros problème que nous rencontrons, que ce soit en matière d’évolution, de mécanique quantique ou de Big Bang, c’est que, chaque fois, nous aboutissons à l’idée qu’il existe, derrière le monde, un autre ordre de réalité (qu’on l’appelle  » ordre impliqué  » comme David Bohm,  » réel voilé  » comme Bernard d’Espagnat, ou  » monde des idées pures  » comme Platon), un ordre qui échappe à l’espace-temps où nous vivons, mais qui est néanmoins en interaction permanente avec ce dernier. Or il très difficile, mathématiquement, de concevoir une relation (une  » bijection « ) entre un monde avec temps et un monde sans temps. Cette bijection s’appelle peut-être l’homme !

Nous retrouvons ce problème dans le second grand domaine de recherche, où les sciences du vivant connaissent actuellement une révolution : le cerveau.

La conscience est en avance de 0,5 seconde sur le monde

Toute une école de pensée, autour du célèbre Marvin Minsky du M.I.T. de Boston, et de ses élèves Hans Moravec et Ruiz de Gopégui, soutient aujourd’hui la thèse réductionniste maximale : l’homme ne serait en fait qu’un chaînon manquant entre l’animal et la machine. Dans son livre Une vie après la vie (6), Moravec annonce que, d’ici peu, on fabriquera des cerveaux artificiels qui penseront comme l’homme, et même mieux : comparés à eux, nous serons si nuls, qu’il faudra nous greffer des organes artificiels pour que nous puissions soutenir un dialogue. De Gopégui, de son côté, prédit que nos descendants seront, au mieux, « les garçons de course des robots du futur ».

Tous ces gens, très sérieux, édités dans les meilleures maisons d’édition, ne rient pas. Je les crois dangereux. Leurs raisonnements les conduisent, parfois explicitement, à proclamer que la liberté humaine est un leurre et que, demain, toutes les libertés civiles une fois éliminées, nous n’aurons qu’une alternative : être bien ou mal programmé.

Il y a une façon scientifique de prouver qu’ils ont tort : démontrer que, contrairement à ce que prétend aujourd’hui la thèse académique officielle, la conscience humaine n’est pas réductible à des états neuronaux. Or cette démonstration est en cours. Elle est même déjà faite, et c’est quelque chose de fabuleux !

La première expérience a été montée par le neurologue Jean-François Lambert, à la fac des sciences de Jussieu. Il a réussi à prendre les électroencéphalogrammes de lamas tibétains en train de méditer.

Pendant la méditation, on envoie des flashs lumineux dans les yeux des lamas – ce qui, en principe, se solde par un tracé particulier dans le cerveau, dit  » potentiel évoqué réflexe  » (p.e.r.). Là, non : la concentration des méditants est telle qu’ils effacent le p.e.r. de leurs tracés. D’après la loi française (loi Caillavet), cela signifie qu’ils sont en état de mort clinique…

Mais cela ne prouve pas que l’instance qui bloque le processus n’appartient pas elle-même aux circuits neuronaux. Cette expérience ruine le réductionnisme le plus dur, mais vous avez raison. Viennent alors deux autres séries d’expériences, respectivement montées par les neurologues Kornhüber et Libet qui, elles, font vraiment avancer l’idée que nous avons de la conscience. Leurs protocoles expérimentaux sont terriblement rigoureux (celui de Libet, qui est officiellement un  » nobélisable « , fait 90 pages).

Essayons de résumer :

Kornhüber demande à des volontaires d’appuyer sur un bouton quand bon leur semble. On observe leurs tracés. Tout se passe d’abord comme si le système nerveux  » décidait  » une fraction de seconde avant le sujet, ce qui tendrait à prouver que ce dernier n’a en fait aucune autonomie par rapport à ses neurones. Et puis, tout d’un coup, on trouve des tracés tronqués (des  » potentiels de préparation avortés « ), correspondant à des moments où le sujet a failli agir mais a soudain décidé de ne pas le faire. On peut en tirer la conclusion suivante : la conscience est aux états neuronaux ce que l’arbitre est aux footballeurs : la plupart du temps, elle laisse faire (la majorité de nos activités neuronales sont d’ailleurs inconscientes), mais de temps en temps, quand elle le juge utile, la conscience intervient. Les réductionnistes ne voient que le ballon et les joueurs, la présence de l’arbitre leur échappe – elle est pourtant cruciale.

La description des expériences du Pr Libet, de l’Université de Californie, demanderait plusieurs pages. On compare les temps que met un sujet à réagir quand on lui pique le doigt et quand on lui pique la zone du cerveau correspondant à ce doigt.

L’expérience est difficile à renouveler, il faut qu’un opéré du cerveau accepte de jouer les cobayes (ici Jean Staune se lance dans une série de croquis que nous ne pouvons malheureusement pas reproduire, mais qu’il se fera certainement un plaisir de fournir à qui le lui demandera. NDLR). Il en ressort une conclusion étonnante : tout se passe comme si la conscience était capable d’anté-dater ce qui arrive à notre corps. Si Libet a raison, les mots que vous lisez en ce moment même arrivent en fait à votre cerveau une demi-seconde plus tard que vous ne vous l’imaginez. Notre conscience se serait arrangée (dans un but de stricte survie) pour que nous ayons tout le temps une petite avance sur les événements. Si la conscience peut avoir, ne serait-ce qu’une demi-seconde d’avance sur les processus neuronaux, cela ruine toutes les théories des Marvin Minsky et autres Jean-Pierre Changeux : la conscience devient en effet une entité pouvant acquérir une certaine indépendance par rapport aux lois de l’espace-temps et de l’énergétique.

Comment une entité non énergétique pourrait-elle agir sur la matière et nous faire bouger ?

Là, nous serions bien ennuyés si la Mécanique quantique n’avait pas déjà été inventée. En effet, pour rester strictement scientifique, il faut respecter le principe de conservation d’énergie de Lavoisier : rien ne se perd, rien ne se crée. Mais Sir Eccles, le prix Nobel de neurologie, nous souffle la réponse dans son livre-testament (7) Vous savez que les informations circulent dans notre système nerveux en franchissant des milliards de synapses, où des millions de milliards de vésicules biochimiques s’ouvrent et se ferment sans arrêt, suivant certaines lois de probabilité. On a calculé que l’énergie nécessaire pour manipuler l’une de ses vésicules était de 10-18g (soit 0,000… dix-huit zéro en tout… 001 gramme), ce qui est une quantité d’énergie si petite qu’elle entre dans l’ordre du principe d’incertitude d’Heisenberg. Il est donc scientifiquement légitime de postuler, sans violer le principe de Lavoisier, que la conscience, l’esprit, est une force capable de réorganiser le mouvement des vésicules synaptiques et d’influer sur la probabilité de leurs répartitions. L’influence sur l’ensemble des vésicules synaptiques concernées par une action prendrait une demi-seconde environ en moyenne, mais la conscience se serait arrangée pour  » gommer  » ce léger problème… Cette demi-seconde d’avance nous serait évidemment passée inaperçue si la recherche scientifique n’avait pas  » feinté  » la conscience, en piquant directement une zone du cerveau. L’histoire des sciences est jalonnée de tels clins d’œil. En physique, l’ineffable nous est arrivé par les  » fentes de Young  » (à travers lesquelles les particules passent soit sous forme corpusculaire, soit sous forme ondulatoire). En neurologie, on parlera peut-être un jour des  » piqûres de Libet «  ! Chaque fois, le mystère est le même : de quelle nature est cet  » hors-espace-temps  » qui semble nous lorgner, aussi bien du fond de la matière que du fond de notre conscience ? La réponse scientifique à cette question est difficile. Nous en avons souvent parlé avec Bernard d’Espagnat. Comme je lui citais la  » théologie négative  » de St Denis l’Aéréopagite répondant à la question  » Qu’est-ce que Dieu ? : Ça n’est ni ceci, ni ceci, ni cela, ni cela, ni… « , d’Espagnat s’est mis à rire : c’est exactement ainsi qu’il définit le  » réel voilé « , sa façon à lui de nommer la mystérieuse réalité que la Mécanique quantique devine  » derrière le réel  » sans pouvoir la cerner.

Là, immanquablement nous sortons de la science. Pourtant, c’est sur cette question que se jouera le grand affrontement scientifique du prochain siècle. Vous avez en effet deux tendances, actuellement alliées contre le réductionnisme naïf mais qui se retrouveront face-à-face sitôt celui-ci éliminé. Après l’affrontement  » matérialisme contre spiritualité  » du XXè siècle, nous aurons, je vous le parie, l’affrontement  » auto-organisation contre incomplétude « .

Explication SVP !

Ce sont deux niveaux du Nouveau Paradigme. Le premier, l’auto-organisation, est défendu aujourd’hui par des gens remarquables, comme Prigogine, Laszlo, Goodwin, Varéla, etc. Partant de la théorie du chaos, des structures dissipatives, de l’observation des systèmes vivants, notamment biosphériques, aussi bien que de la  » vie artificielle  » purement informatique, ils étudient, émerveillés, le fait que, dans certaines conditions, le réel s’auto-organise spontanément. Certains d’entre eux en tirent des conséquences philosophiques  » immanentistes «  :  » Ça s’organise spontanément !  » est leur cri de ralliement. Pour eux, le Sens Ultime est dans le monde et rien n’existe en dehors du monde.

Le second niveau, celui de l’Incomplétude, serait représenté par des gens comme d’Espagnat, Trinh Xuan Thuan, David Bohm (8), Michael Denton. Ils ne nient pas l’auto-organisation, mais pour eux, celle-ci est forcément incomplète. Leur slogan serait cette phrase de Wittgenstein :  » Le Sens du Monde est aux marches du monde « , ou encore le théorème du mathématicien Gödel :  » Tout ensemble fini d’axiomes contient une proposition indécidable « , théorème magnifiquement illustré par de nombreux dessins d’Escher. Il y a toujours un trou au centre du monde, par où ce monde prend sens. Un trou au centre de la roue, qui fait qu’elle tourne. Que vous preniez la physique, l’astrophysique, la biologie, la neurologie ou la théorie de l’évolution, vous aboutissez chaque fois à un autre niveau de réalité, dont on ne peut rien dire, sauf qu’il existe.

Vous l’avez compris, je me situe dans cette seconde école, qui dit à la première :  » Vous ne voyez que la moitié du réel et votre erreur part en quelque sorte d’une mauvaise interprétation de la tradition.  » Le Bouddha, par exemple, disait :  » Il y a un étant, un créé, un formé…(on pourrait ajouter  » un auto-organisé « ), mais cela n’existerait pas s’il n’y avait pas un non-étant, un non-créé, un non-formé… (et nous ajouterions  » un non-auto-organisé) !  » Les taoïstes, eux, diraient que l’auto-organisation est un attribut du Tao avec nom, qui est  » mère de toute chose « , alors que l’incomplétude appartient au Tao sans nom, qui est  » père de toute chose « . Toutes les grandes traditions spirituelles ont toujours distingué ces deux niveaux : le monde où nous vivons, qui est en perpétuel devenir, et l’Absolu -quelque soit le nom que vous lui donniez.

En quoi le fait que la science nous ramène à ce grand dualisme vous plaît-il ?

Ce qui m’importe c’est que la nouvelle science rejoigne enfin ainsi l’une des intuitions majeures de l’humanité. Cette rencontre me semble l’évènement le plus important de cette fin de millénaire. Nous avons tant besoin de retrouver du sens ! La science ne donne pas le sens mais elle conduit vers ! Elle nous montre la faisabilité du concept ! S’il n’existe pas de sens, il n’existe pas de  » je « , et donc pas de responsabilité, pas d’éthique, pas de libertés publiques. La clé de toute civilisation est la quête du sens.

Interview par Patrice van Eersel Copyright Nouvelles

Conscience quantique -nouvelle science, nouvelle spiritualité

 

 

Je fais une petite pause dans la rédaction de mes articles dans la catégorie "notre existence a-telle un sens?" et j'en profite pour faire partager à mes lecteurs une réflexion sur la conscience quantique. Bonne lecture de Entretien de Patrice Van Eersel avec Jean Staune!

 

Quelques liens: 

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-hawking-multivers-buzz-fake-news-70583/?:: 1ere partie: Interview : les théories sur les multivers sont-elles scientifiques ? Le concept du multivers, après avoir alimenté la science-fiction et le cinéma, infiltre le milieu de la physique théorique. Et s'il existait d’autres univers que le nôtre, différents ou identiques ? Et si c'était le cas, comment le prouver scientifiquement ? Futura-Sciences a interviewé Aurélien Barrau, astrophysicien spécialisé en cosmologie et auteur du livre Des univers multiples, afin qu’il lève le voile sur la question

utm_content=futura&utm_medium=push&utm_source=wonderpush&utm_campaign=wonderpush:Hawking et le multivers: du buzz à la fake news ?

 Il se produit actuellement, et d'abord dans les médias anglo-saxons, un véritable buzz autour du dernier article scientifique de Stephen Hawking, présenté comme révolutionnaire et fournissant un moyen de tester l'existence d'univers parallèles. La communauté scientifique doit s'étrangler et estimer se retrouver parfois quasiment devant une fake news. Bien que brillant et fort intéressant, l'article en question est en effet à des années-lumière de ces affirmations)

https://www.bellesalternatives.fr/deux-illustres-scientifiques-disent-que-la-conscience-ne-peut-pas-mourir-elle-retourne-a-lunivers/ utm_sq=foqn4o8you&utm_source=Facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Anonymous+France:: Deux illustres scientifiques disent que la conscience ne peut pas mourir : “Elle retourne à l’Univers” dr stuart hameroff (microtubules et conscience quantique), qu'est-ce que la conscience?), (la vie après la mort par michio kaku)

 

consciencequantique.com -La vie est une offrande par Alain

inexplique-endebat.com -Quantique et conscience: que sait-on vraiment de la réalité

neotrouve.com -Physique Quantique : entre Science et Conscience

cquantique.com -Parce que vous êtes les créateurs de votre réalité!

elishean.unblog.fr -L'important c'est la rose et la conscience

 

 

cquantique.com -Les possibilités infinies de l’être humain

 

Entretien de Patrice Van Eersel avec Jean Staune

Interview par Patrice van Eersel Copyright Nouvelles

"La modernité est partie d’un Yalta métaphysique : aux religieux le ciel, aux scientifiques la terre ; entre les deux, un rideau de fer. Mais voilà qu’une fissure, provoquée par les physiciens du début du siècle, s’élargit maintenant à d’autres disciplines – neurologie, sciences de l’évolution… – et menace de tout remettre en cause. Réenchantement ou confusion ? Nouvelles Clés tente un bilan, et interroge Jean Staune – tête chercheuse de talent.

II y a ceux qui pensent que, spirituellement, la science ne saurait être qu’annexe –  » ce serviteur qui se prend pour le maître « , dit la voix des Dialogues avec l’ange. Toute une école philosophique récente, qui va de Heiddeger aux écologistes ultra (animistes), pense que la science, désormais inséparable d’une technologie surpuissante, est un labyrinthe où les démons du mental nous mènent droit à notre perte.

Ceux-là rêvent à la rigueur d’une autre science, radicalement différente, fondée sur les qualités et sur les flux psychiques. Mais l’essentiel étant à jamais non mesurable, ils trouvent la poésie ou la méditation plus aptes à nous raccorder au réel que toutes les sciences réunies.

Et puis il y a ceux qui, à l’inverse, pensent que c’est par la science que le monde moderne va retrouver la spiritualité.  » Une grande porte s’ouvre, disent-ils, voici l’heure du réenchantement du monde ! «  ; l’expression a fait florès depuis que l’historien des sciences Morris Berman a titré ainsi un livre sur les bouleversements de la science contemporaine et que Prigogine et Stengers en ont fait la conclusion de leur Nouvelle Alliance (1). La science réenchanteresse ! On avait longtemps pensé qu’elle désenchantait au contraire notre vision du monde, cette science qui avait cassé toutes les croyances et illusions d’Homo religiosus. Cette science dont l’Homo scientificus Jacques Monod disait, dans Le hasard et la nécessité (2), qu’elle nous avait définitivement jetés dans un monde absurde et glacé, qu’il fallait désormais avoir le courage de regarder en face. Surprise : arrivée tout au bout de sa glaciation, la science semble inverser sa course, nous faisant découvrir qu’à l’opposé des certitudes naïves du XIXe siècle, qui se croyait à deux doigts d’élucider le mystère du monde, plus la connaissance avance, plus l’inconnu augmente et, avec lui, la démesure de notre émerveillement.

Le défaut de cette nouvelle vision émerveillée est évidemment le risque scientiste, cette tendance à vouloir ramener l’expérience spirituelle à du démontrable. Tenter d’attraper l’Infini dans les filets d’une équation, constitue un vieux piège et ils sont nombreux aujourd’hui, dans la nébuleuse New âge notamment, à vouloir  » scientifiquement prouver  » le moindre battement d’aile d’ange.

Mais le risque couru par les anti-scientifiques n’est pas moins grand : ils quittent le vaisseau terrestre actuel, que la science mène à toute allure – si vite, il est vrai, et dans un tel désordre, que plus personne ne contrôle plus grand-chose, mais justement : faut-il renoncer à influer sur sa course ? Le  » lâcher-prise  » si nécessaire dont nous parlent les sages signifie-t-il déserter tous les postes de commandement ? Les deux camps ont des arguments puissants. Comment s’en sortir ?

Remontons aux origines. L’intuition première des grands fondateurs de la science moderne ressemble énormément à une expérience mystique.

Descartes, le cartésien number one ? On sait bien qu’il eut la vision de son  » Je pense donc je suis  » dans un rêve, où un ange l’encourageait à se fier à sa certitude que le monde était connaissable.

Newton, l’autre grand fondateur ? C’était un alchimiste, un homme qui vérifiait expérimentalement (faut-il dire  » expérientiellement «  ?) que le monde du dehors rejoint le monde du dedans et que le grand se retrouve dans le petit. Et Kepler, dont les découvertes astronomiques partaient de la conviction exclusivement poétique d’un système solaire arrangé à la manière de la gamme musicale !

La vision d’Einstein

Et, pour rejoindre d’un bond notre temps, que dire d’Einstein ? Toute sa recherche démarre le jour où, encore enfant, il est si frappé d’apprendre que la lumière se déplace à une vitesse prodigieuse, qu’il  » s’amuse  » à visualiser un individu allant à cette vitesse. Il fallait être doué, c’est sûr ! Fermez les yeux. Imaginez-vous allant à la vitesse d’une moto. Puis accélérez, passez à la vitesse d’une voiture de course, puis d’un avion, d’une fusée, d’une comète… Si vous réussissez à atteindre trois cent mille kilomètres à la seconde, écrivez-nous et dites ce que vous voyez ! Le jeune Einstein y parvint et  » sentit  » le continuum espace-temps, avec son  » pôle nord  » lumineux. Ensuite, il mit des années à démontrer sa fulgurante et poétique vision par les mathématiques. On pourrait citer bien d’autres exemples, il y en a autant qu’il y eut de découvertes fondamentales, puisque l’intuition, comme la création, échappent par essence à la raison et au rationnel. Mais restons trente secondes avec Einstein.

Quand on parle de lui à l’université ou sur les bancs des grandes écoles, c’est toujours pour parler d’E = MC2, jamais de sa vision d’enfant. Cette dernière figurera tout au plus en note de bas de page, comme une anecdote amusante. Voilà peut-être où notre culture achoppe et se castre elle-même : la source de feu où ses savants vont boire y est traitée en note de bas de page !

Peut-être Einstein est-il le premier coupable ? Peut-être n’a-t-il pas su, ou pas voulu, initier ses élèves à sa propre prise de contact originelle avec le monde ? Ne dit-on pas que ce qui veut s’expliquer doit d’abord se vivre ? Curieusement, Einstein fut aussi le dernier génie de l’âge dit  » classique  » (en fait, regardé depuis les autres civilisations, cet âge ressemblerait plutôt furieusement à une adolescence). C’était l’âge où l’on se figurait l’objectivité comme un moyen sûr d’aller au bout de la connaissance du réel. L’objectivité, c’est-à-dire la vision du monde à travers un objectif – aussi appelé en optique  » lentille  » ou  » cristallin «  -, instrument de séparation, qui permet au bébé de lentement se séparer de sa mère, instrument qui ne sait traduire le monde que sous la forme d’objets.

Seulement voilà, après Einstein sont venus d’autres génies, qui minèrent la vision  » classique « . En inventant la Mécanique quantique, Niels Bohr et l’école de Copenhague scièrent à la base toute la science qui va de Descartes à Einstein. Depuis 1927, le statut du réel a fondu dans un brouillard vertigineux. Même si, comme le fait remarquer le physicien Kerson Huang, l’expression  » principe d’incertitude d’Heisenberg  » est aujourd’hui trop facilement mise à toutes les sauces (l’incertitude mathématique ne peut pas être directement traduite en incertitude psychologique !), nous savons désormais qu’au niveau subatomique, nul ne peut plus décrire la matière comme faite d’objets. Pire : sa nature  » entière  » nous est désormais, par principe, inaccessible ; et tout se passe comme si les lois spatio-temporelles n’y avaient plus cours, comme si au niveau subatomique la matière échappait à l’espace-temps !

Une révolution de la pensée

Ces notions ne sont pas simples à concevoir. Pour la plupart d’entre nous, nous en sommes encore à essayer de nous figurer, dans notre imaginaire corporel, que la terre est ronde et qu’il n’y a pas un  » bas  » et un  » haut  » dans l’espace infini – c’est-à-dire que nous en sommes à vivre la révolution copernicienne du XVIe siècle ! Depuis, même si nos imaginaires ne sont pas au courant, deux grandes révolutions au moins ont totalement bouleversé la vision physique du monde ! Primo, la vision einsteinienne, d’où l’univers ressort sous forme d’un gigantesque continuum espace-temps maintenu par la force gravitationnelle, et surtout, secundo, la vision quantique, qui signale qu’au fin fond de la matière, il se passe des événements pas du tout orthodoxes… qui remettent tout en cause.

Comme si le matérialisme était parvenu au bout de quelque chose et se trouvait aujourd’hui contraint à une mutation essentielle. Contraint de réintégrer la notion d’esprit ? Partout en tout cas, au milieu de notre monde technoscientifique, resurgit le mythe : l’hypothèse du Big Bang prétend que l’univers entier serait sorti d’une singularité, c’est-à-dire d’un point sans dimension, dont l’ » explosion  » il y a seize milliards d’années aurait créé l’espace-temps-énergie-matière. Et avant ce grand Bang ? Rien de représentable. On bascule au-delà des mots. Et nous nous retrouvons tous tels des petits enfants, ou tels des  » primitifs  » devant un mythe des origines. La médecine ultramoderne permet de sauver des millions de gens qui, jadis, seraient morts : beaucoup rapportent de leur sauvetage des récits de NDE totalement mystiques, ultra positifs. Pourquoi ? Leur expérience, disent-ils, est ineffable.

L’astronautique envoie des cosmonautes dans l’espace : plusieurs en reviennent porteurs d’un message de paix et d’amour  » holistique  » qui les jette sur les routes de la planète Terre. De voir la planète bleue, racontent-ils, vous change à jamais, mais il faut  » l’avoir vécu pour comprendre « . De nouveau, on se retrouve dans l’ineffable. Il reste bien sûr de grands pans de la science où règne toujours l’esprit naïf, réductionniste, du XIXe siècle. Est-il étonnant que ce soit surtout dans les disciplines les plus jeunes, biologie, neurologie, que l’on voit encore caracoler les scientifiques les plus simplement matérialistes ? Mais il est permis de penser que la double hélice d’ADN, où sont codés, dit-on, tous les secrets du vivant, déclenchera plus de mythes que toutes les autres disciplines réunies – espérons seulement que leur irruption ne s’effectuera pas dans une atmosphère de catastrophe à la Golem !

Bref, d’une manière ou d’une autre, on a l’impression que notre civilisation redécouvre à sa manière toutes les grandes intuitions spirituelles que l’humanité a connues depuis l’aube des temps. Toutes !

Mais rien n’est jamais pareil : cette fois, c’est la science qui mène la (re) découverte, souvent à son insu, telle une géante somnambule, voire à son corps défendant. Jusqu’à présent, la géante Science a fait preuve d’une assurance considérable, et a nourri des processus qui l’ont hissée, littéralement, au rang de force cosmique. Arrivée là, elle a vu surgir des problèmes considérables – surpopulation, surarmement, radioactivité, désertification… directement provoqués par son action.

Au même moment, se produisent les grandes irruptions mythiques dont nous parlions plus haut, qui semblent déboucher sur une renaissance spirituelle. On pourrait dire :  » Heureusement « . Car voilà que dans les zones les plus meurtries de la planète, dans les autres cultures – issues d’autres civilisations que la technoscience occidentale a écrasées – Homo religiosus, qu’on croyait en voie d’extinction, tente une furieuse remontée. Homo scientificus n’y comprend plus rien. Que l’on puisse, par exemple, ne pas craindre de mourir, lui échappe tout à fait, lui qui espère encore  » vaincre le vieillissement et la mort  » par quelque médication.

Il est temps que la science, et avec elle toute la modernité, sorte de l’adolescence, devienne adulte. Qu’elle s’incline devant ce qui la dépasse – découvrant qu’il est une façon de s’incliner qui vous grandit, celle dont Einstein disait :  » Plus je découvre, plus c’est beau, plus je m’incline, plus je découvre, plus c’est beau…  » Double hélice d’ADN, trous noirs, synapses, quarks : savants, que de merveilles vous nous faites découvrir, devant lesquelles nous ne pouvons que nous incliner ! Mais la merveille n’est-elle pas décuplée si, par les chemins de la science, nous retrouvons – au-delà d’elle – le Sens qui a déjà nourri toutes les autres civilisations humaines ?

Depuis les années 30, beaucoup de chercheurs ont mentionné de grandes convergences spiritualo-scientifiques, notamment entre la nouvelle physique théorique et les grandes philosophies d’Extrême-Orient – Schrödinger parlait des Védas dans les années 40, Fritjof Capra du Tao dans les années 80. Les divergences ne sont d’ailleurs pas moins intéressantes. Voyez ce que dit Kerson Huang du partage des rôles entre sciences et Yi Jing :  » Le rôle des premières finit où commence celui du second.  » Et prenez la fameuse lamentation des scientifiques musulmans qui, tel le prix Nobel de physique pakistanais Abdus Salam au colloque de Venise en 1985, s’interrogent :  » Comment se fait-il que la modernité ne soit pas venue du monde islamique, alors que le grand Averroès en avait posé tous les fondements, un demi-millénaire avant Descartes ? «

On pourrait lui répondre que les plus grandes idées ne se matérialisent qu’à leur heure, en fonction d’un contexte plus global. On pourrait surtout lui souffler la réponse d’Henri Corbin : c’est parce qu’aujourd’hui règne sur le monde la pensée  » objectivante  » de Occidcnt moderne, avec son  » Yalta métaphysique  » (aux religieux le ciel, aux scientifiques la terre, entre les deux un rideau de fer), que les savants musulmans remarquent rétrospectivement la modernité d’Averroès, et sa ressemblance avec Descartes ou Spinoza.

La civilisation islamique n’en est pas moins fondamentalement différente de l’Occident ; elle a développé une logique radicalement autre : celle dont l’aboutissement le plus beau pourrait s’appeler l’Imaginal, ou science des univers intérieurs. Questions : et si nous arrivions à la fin du  » Yalta métaphysique «  ? Et si les deux empires, le scientifique et le religieux, ne pouvaient tenir close plus longtemps la frontière qui les sépare depuis cinq cents ans, parce que les fondements respectifs de la matière et de la conscience se rejoignaient soudain, dans notre compréhension, quelque part dans l’hors temps ? L’Imaginal et le Scientifique pourraient-ils se rejoindre ? Mais s’agirait-il toujours de science ? Est-ce aller trop vite en besogne ? Ne risquerait-on pas de basculer dans la pire des confusions, dans une régression médiévale ? Quelles sont les dernières nouvelles du  » rideau de fer «  ?

Pour parler plus avant de tout cela, nous avons interrogé un jeune chercheur français qui, pour être clairement lancé dans une quête spirituelle, n’en demeure pas moins fidèle à une stricte rigueur scientifique. A l’Occidentale.

 » Voilà que la science nous ramène au sens « 

Mathématicien, épistémologue, éditeur d’ouvrages scientifiques, organisateur de multiples colloques sur la  » nouvelle science  » (4), Jean Staune, qui prépare actuellement un doctorat de paléontologie, est un jeune homme très enthousiaste. Pour lui, travailler sur la popularisation des grandes découvertes scientifiques est un sacerdoce. Il n’a pas son pareil pour vous convaincre que le fameux  » changement de paradigme  » dont tout le monde parle, peut radicalement nous changer la vie… à condition de demeurer très scientifique, c’est-à-dire très rigoureux.  » Rien ne sert, dit-il, de s’agiter ni de parler de spiritualité à propos de n’importe quelle découverte. Si vous ne changez pas l’ADN de la société, entendez son programme central, celui qui sera enseigné aux enfants, alors vous n’avez rien fait.  » Pour changer le  » programme central  » de la société, il faut se lever de bonne heure. Jean Staune est un homme qui a décidé de se lever à cette heure-là.

Nouvelles Clés :

Avec la Mécanique quantique (et dans une certaine mesure avec l’hypothèse du Big Bang) la science de l’inerte a vécu, en ce XXe siècle, une mutation fondamentale. Tous les grands physiciens l’admettent : aujourd’hui, ils n ont plus de problème pour accepter l’idée d’un Esprit, qu’il soit immanent ou transcendant. La science du vivant va-t-elle enfin connaître une mutation comparable ?

Jean Staune : Pour résumer hardiment, il est vrai que la  » dématérialisation  » des fondements mêmes de la matière, provoquée par la Mécanique quantique, est mortelle pour la vision réductionniste. Quant à la théorie du Big bang, je lui adjoindrais volontiers le  » principe d’anthropie  » des astrophysiciens Dyson et Trinh Xuan Thuan, selon lequel, d’une manière ou d’une autre, nous (où plus largement, des êtres pourvus de conscience) avons forcément été  » prévus  » dès le début du cosmos.

Alors quid des sciences du vivant ?

J’y vois deux grandes révolutions en œuvre en ce moment même, qui vont prolonger le séisme quantique jusque dans notre chair. Il s’agit : 1- de la remise en cause radicale du darwinisme comme théorie de l’évolution du vivant ; 2- de l’infirmation expérimentale de l’Homme neuronal, c’est-à-dire de l’idée que notre conscience est réductible aux états de notre cerveau.

Commençons par l’évolutionnisme. Les darwiniens se divisent actuellement en deux camps : d’un côté, vous avez les purs et durs comme Dawkins ou Mayr qui s’accrochent à l’axiome darwinien de base, le gradualisme, selon lequel la vie serait un gigantesque fleuve continu, les espèces vivantes se transformant les unes dans les autres au gré de milliards de micromutations, purement accidentelles mais procurant à leurs  » titulaires  » un léger avantage dans la sélection naturelle. Ces puristes développent des modèles très cohérents sur le plan logique – qu’ils se régalent à appliquer à un monde  » à 100 % gouverné par les gènes «  -, mais sans aucun rapport avec la réalité. En face, vous avez les réformistes comme Gould, qui se rendent bien compte que le gradualisme ne tient pas la route et que, comme le disait Thomas Huxley, pourtant grand ami de Darwin :  » Natura saltum facit  » – la nature fait des sauts. Autrement dit, l’évolution s’est faite de manière discontinue. Ces réformistes sont beaucoup plus en accord avec ce qu’on trouve sur le terrain, par contre leurs modèles présentent de grosses faiblesses de cohérence interne.

Évidemment, on voit bien pourquoi les purs et durs s’accrochent au gradualisme. Dire que l’évolution s’est faite par bonds, cela revient à supposer qu’il y ait eu non pas des milliards de microchangements aléatoires, mais des macromutations, c’est-à-dire une coordination de plusieurs mutations simultanées, ce qui ne saurait être le fruit du hasard, mais ne peut relever que d’un  » plan « , donc d’une intention. Or ces matérialistes strictement athées ne sauraient bien sûr accepter l’idée que la nature puisse avoir des intentions ! Pourtant, toutes les dernières découvertes vont dans ce sens, et cela va nous obliger à revoir bien des schémas que l’idéologie darwinienne nous a mis dans la tête.

Un jour, une guenon a accouché d’un petit bipède

Prenez cette fresque bien connue, souvent utilisée en publicité, où l’on voit un singe à quatre pattes lentement se redresser, pour peu à peu devenir un homme. Eh bien cette séquence est vraisemblablement fausse. Tout tend à prouver que le redressement du bassin s’est fait d’un coup. Les calculs les plus récents montrent en effet qu’il n’y a pas de maillon intermédiaire possible : du point de vue de votre bassin, soit vous êtes un quadrupède, soit vous êtes un bipède. Un bassin  » à 45° » n’est mécaniquement pas viable. Or le redressement du bassin suppose un véritable bouleversement de l’organisme, à des niveaux concernant des gènes très différents – le prix Nobel de neurologie Eccles explique en particulier qu’il faut un remaniement de toute une partie du cerveau, responsable de l’équilibre : un demi-bipède, qui continuerait à se promener avec un cerveau de quadrupède serait totalement handicapé et, d’après les théories mêmes de la sélection naturelle, rapidement éliminé.

Vous voulez dire que l’australopithèque, notre premier ancêtre bipède, a pu apparaître tout d’un coup ? Mais oui. En une seule génération ! Un jour, une femelle primate a sans doute donné naissance à un australopithèque.

C’est difficile à admettre.

Bien sûr. Pourtant, quand on étudie la nature attentivement, tout se passe vraiment comme si toute l’évolution s’était effectuée de cette façon-là. Par sauts brusques, engendrant de nouveaux  » types  » d’êtres vivants – ce qui était l’intuition de tous les grands savants de l’évolution avant Darwin : Cuvier, Linné, etc.

Aucun homme n’est  » un peu moins humain  » que les autres

Vous avez le  » type papillon « , le  » type poisson « , le  » type chien « … Si vous vous retrouvez face à un chien très étrange, d’une race inconnue pour vous, au fin fond des montagnes de Chine, vous savez tout de suite qu’il s’agit d’un chien, c’est-à-dire qu’il appartient au  » type chien « . Inutile de préciser que la démonstration s’applique à l’homme : il n’existe pas, comme pourrait le laisser supposer le gradualisme darwinien, des hommes  » un peu moins humains  » que les autres. Ou vous êtes humain ou vous ne l’êtes pas, c’est net et carré. Attention : le fait que le darwinisme a toujours été lourd d’un racisme potentiel ne doit pas nous influencer – soit il a raison, soit il a tort, ce sont les faits qui doivent trancher.

Pourquoi avons-nous du mal à concevoir ces  » macromutations «  ? Mais parce qu’elles sont rarissimes ! Elles ne se produisent sans doute que tous les cent ou deux cent mille ans, et nous sommes selon toute vraisemblance le résultat de la dernière en date ! Par définition, nous n’avons donc jamais pu assister à l’une d’elles. Cela signifie que les phénomènes qui se déroulent actuellement dans la nature ne sont en aucun cas des phénomènes propres à engendrer une macromutation, mais plutôt des manières de gérer la variabilité à l’intérieur d’un type. On pourrait les étudier durant mille ans, qu’on n’en saurait sans doute pas davantage sur le mécanisme des macromutations.

On sait pourtant provoquer des mutations en laboratoire. Oui, voilà des décennies qu’on fait muter des millions de mouches drosophiles, par exemple, mais elles sont toujours restées des mouches drosophiles. On est resté à l’intérieur d’un type.

La découverte scientifique cruciale à l’appui de l’idée de grands types vivants, séparés les uns des autres par des fossés franchissables uniquement par macromutations, nous vient d’une discipline toute neuve : la comparaison biomoléculaire. Nous savons aujourd’hui mesurer la  » distance génétique  » qui sépare les espèces, en comparant certaines protéines, par exemple l’hémoglobine alpha ou le cytochrome C, présentes chez tous les êtres vivants avec de légères variations. Or que découvre-t-on en mesurant ces dernières ? Contrairement à l’image de l’arbre évolutionniste de Darwin, on tombe sur des séquences discontinues avec un fait extraordinaire : tous les membres d’une séquence sont  » moléculairement équidistants  » des membres des autres séquences. Traduction très schématique : aucun reptile n’est plus proche des poissons qu’un autre reptile, aucun batracien n’est plus proche des reptiles qu’un autre batracien etc. Cela signifie, entre autres, que les  » horloges moléculaires  » des différentes espèces sont restées en quelque sorte branchées les unes sur les autres depuis des centaines de millions d’années, ce qui suppose une incroyable coordination générale.

L’un des chercheurs les plus en pointe dans ce domaine, Michael Denton, qui dirige un centre de biologie moléculaire en Australie, rappelle dans son livre magnifique L’évolution, une théorie en crise (5), que nous ne sommes capables de reconnaître un niveau de complexité dans la nature que dans la mesure où notre propre technologie a atteint un niveau comparable. Un homme de l’Antiquité qui trouverait un ordinateur sur sa route n’y verrait aucune technologie. C’est très récemment, qu’ayant découvert l’ADN et les manipulations génétiques, nous nous rendons compte de la complexité  » technologique  » mise en jeu dans le vivant. Le problème, si l’on use de la métaphore  » technologique « , c’est qu’il faut supposer un ingénieur derrière. L’ensemble des mécanismes nécessaires à des macromutations présuppose l’idée de  » plan « .

Nous sommes, grosso modo, construits avec les mêmes matériaux de base que nos lointains ancêtres bactériens (ADN, ARN, acides aminés…), pourtant nous sommes très différents. Imaginez une usine fabriquant des R5 et qui, tout d’un coup, se mettrait à fabriquer des R21, avec les mêmes ouvriers et les mêmes matériaux, qu’est-ce qui aurait changé ? Les plans. Où sont les  » plans  » qui coordonnent les macromutations et dirigent ainsi l’évolution du vivant ? Depuis quel niveau de réalité agissent-ils ? Pourquoi se déclenchent-ils ? Voilà les questions auxquelles on aboutit aujourd’hui.

Selon vous, ces plans  » seraient intentionnels et mèneraient quelque part, n’est-ce pas ? Absolument. Je vous signale de ce point de vue une recherche absolument passionnante, menée par une jeune paléontologue française, Anne Dambrincourt. En étudiant systématiquement les os crâniens de tous les mammifères disponibles depuis soixante cinq millions d’années, elle est parvenue à démontrer qu’il y avait une  » montée vers le plus complexe « . Ce que viennent d’ailleurs confirmer des approches comme celles du mathématicien et biologiste Schützenberger : au fil de l’évolution, les protéines des nouvelles espèces sont de plus en plus complexes.

L’homme de Néandertal était-il une  » fluctuation chaotique «  ?

Vous savez que, d’après les darwiniens, l’évolution n’a pas de but ni la nature d’intention. Pour eux, le vivant n’est pas vectorisé. Une Lynn Margulis, un Stephen J. Gould estiment que l’homme n’est finalement pas  » plus évolué  » que la bactérie qui ressemble aux mitochondries de nos cellules. Comment alors expliquer que, systématiquement, les grandes familles vivantes aient été remplacées par plus complexes qu’elles ? Pourquoi, à la disparition des grands reptiles, a-t-on vu les mammifères s’imposer, et pas les grenouilles – d’un strict point de vue de survie génétique, rien n’interdisait à la nature d’inventer  » par hasard  » des super grenouilles… sauf que cela ne s’est jamais produit. L’évolution a un sens. Ce que Teilhard de Chardin appelait la  » tension vers oméga « .

Cette tension, cette flèche, comporte toute sorte de déviations et de chemins de traverse. En appliquant les théories du chaos, Anne Dambrincourt aboutit à l’idée qu’à l’intérieur de chaque grande séquence du vivant, il y a fluctuation chaotique : l’évolution peut éventuellement partir dans tous les sens. Mais il y aurait toujours un  » attracteur étrange  » pour finalement ramener le flux vivant vers une certaine destination.

L’exemple le plus frappant est celui de l’homme de Néandertal. D’après ses travaux, et contrairement à ce que pensent beaucoup de chercheurs, I’homme de Néandertal n’aurait pas été un Homo Sapiens. Il en avait pourtant la plupart des caractéristiques (et même un cerveau plus gros que le nôtre), mais c’était, d’après elle une fluctuation chaotique du « plan » précédent, celui de l’Homme archaïque (qui commence avec Homo Habilis), une sorte d’essai raté à la recherche de l’homme.

Un raté qui a tout de même survécu des centaines de milliers d’années, se fabriquait des outils, maîtrisait le feu, enterrait ses morts… Absolument. Mais il est probable qu’il ne parlait pratiquement pas. Ses méninges, et donc l’irrigation sanguine de son cortex étaient trop faibles. Il n’y a pas, selon cette approche, de transition graduelle entre les hommes archaïques et l’homme actuel. Comme je l’ai déjà dit, ou on est Sapiens ou on ne l’est pas. Les premiers Sapiens d’il y a 100.000 ans sont déjà aussi Sapiens que nous, ils ressortent du même plan d’organisation. La notion de Sapiens archaïque n’a pas de bases biologiques selon Anne Dambricourt.

Vous défendez donc une thèse qu’on pourrait dire « néo-créationniste » : les espèces vivantes n’auraient pu s’engendrer les unes les autres, sans un coups de pouce régulier (tous les cent ou deux cent mille ans) venu de l’extérieur de notre espace-temps. Et ce coup de pouce est dirigé dans une direction précise.

Attention, il n’est pas question de dire que l’idée de création est aujourd’hui scientifiquement prouvée. Mais désormais, plus rien n’interdit à quiconque d’inférer logiquement l’idée de création de la recherche scientifique. Le gros problème que nous rencontrons, que ce soit en matière d’évolution, de mécanique quantique ou de Big Bang, c’est que, chaque fois, nous aboutissons à l’idée qu’il existe, derrière le monde, un autre ordre de réalité (qu’on l’appelle  » ordre impliqué  » comme David Bohm,  » réel voilé  » comme Bernard d’Espagnat, ou  » monde des idées pures  » comme Platon), un ordre qui échappe à l’espace-temps où nous vivons, mais qui est néanmoins en interaction permanente avec ce dernier. Or il très difficile, mathématiquement, de concevoir une relation (une  » bijection « ) entre un monde avec temps et un monde sans temps. Cette bijection s’appelle peut-être l’homme !

Nous retrouvons ce problème dans le second grand domaine de recherche, où les sciences du vivant connaissent actuellement une révolution : le cerveau.

La conscience est en avance de 0,5 seconde sur le monde

Toute une école de pensée, autour du célèbre Marvin Minsky du M.I.T. de Boston, et de ses élèves Hans Moravec et Ruiz de Gopégui, soutient aujourd’hui la thèse réductionniste maximale : l’homme ne serait en fait qu’un chaînon manquant entre l’animal et la machine. Dans son livre Une vie après la vie (6), Moravec annonce que, d’ici peu, on fabriquera des cerveaux artificiels qui penseront comme l’homme, et même mieux : comparés à eux, nous serons si nuls, qu’il faudra nous greffer des organes artificiels pour que nous puissions soutenir un dialogue. De Gopégui, de son côté, prédit que nos descendants seront, au mieux, « les garçons de course des robots du futur ».

Tous ces gens, très sérieux, édités dans les meilleures maisons d’édition, ne rient pas. Je les crois dangereux. Leurs raisonnements les conduisent, parfois explicitement, à proclamer que la liberté humaine est un leurre et que, demain, toutes les libertés civiles une fois éliminées, nous n’aurons qu’une alternative : être bien ou mal programmé.

Il y a une façon scientifique de prouver qu’ils ont tort : démontrer que, contrairement à ce que prétend aujourd’hui la thèse académique officielle, la conscience humaine n’est pas réductible à des états neuronaux. Or cette démonstration est en cours. Elle est même déjà faite, et c’est quelque chose de fabuleux !

La première expérience a été montée par le neurologue Jean-François Lambert, à la fac des sciences de Jussieu. Il a réussi à prendre les électroencéphalogrammes de lamas tibétains en train de méditer.

Pendant la méditation, on envoie des flashs lumineux dans les yeux des lamas – ce qui, en principe, se solde par un tracé particulier dans le cerveau, dit  » potentiel évoqué réflexe  » (p.e.r.). Là, non : la concentration des méditants est telle qu’ils effacent le p.e.r. de leurs tracés. D’après la loi française (loi Caillavet), cela signifie qu’ils sont en état de mort clinique…

Mais cela ne prouve pas que l’instance qui bloque le processus n’appartient pas elle-même aux circuits neuronaux. Cette expérience ruine le réductionnisme le plus dur, mais vous avez raison. Viennent alors deux autres séries d’expériences, respectivement montées par les neurologues Kornhüber et Libet qui, elles, font vraiment avancer l’idée que nous avons de la conscience. Leurs protocoles expérimentaux sont terriblement rigoureux (celui de Libet, qui est officiellement un  » nobélisable « , fait 90 pages).

Essayons de résumer :

Kornhüber demande à des volontaires d’appuyer sur un bouton quand bon leur semble. On observe leurs tracés. Tout se passe d’abord comme si le système nerveux  » décidait  » une fraction de seconde avant le sujet, ce qui tendrait à prouver que ce dernier n’a en fait aucune autonomie par rapport à ses neurones. Et puis, tout d’un coup, on trouve des tracés tronqués (des  » potentiels de préparation avortés « ), correspondant à des moments où le sujet a failli agir mais a soudain décidé de ne pas le faire. On peut en tirer la conclusion suivante : la conscience est aux états neuronaux ce que l’arbitre est aux footballeurs : la plupart du temps, elle laisse faire (la majorité de nos activités neuronales sont d’ailleurs inconscientes), mais de temps en temps, quand elle le juge utile, la conscience intervient. Les réductionnistes ne voient que le ballon et les joueurs, la présence de l’arbitre leur échappe – elle est pourtant cruciale.

La description des expériences du Pr Libet, de l’Université de Californie, demanderait plusieurs pages. On compare les temps que met un sujet à réagir quand on lui pique le doigt et quand on lui pique la zone du cerveau correspondant à ce doigt.

L’expérience est difficile à renouveler, il faut qu’un opéré du cerveau accepte de jouer les cobayes (ici Jean Staune se lance dans une série de croquis que nous ne pouvons malheureusement pas reproduire, mais qu’il se fera certainement un plaisir de fournir à qui le lui demandera. NDLR). Il en ressort une conclusion étonnante : tout se passe comme si la conscience était capable d’anté-dater ce qui arrive à notre corps. Si Libet a raison, les mots que vous lisez en ce moment même arrivent en fait à votre cerveau une demi-seconde plus tard que vous ne vous l’imaginez. Notre conscience se serait arrangée (dans un but de stricte survie) pour que nous ayons tout le temps une petite avance sur les événements. Si la conscience peut avoir, ne serait-ce qu’une demi-seconde d’avance sur les processus neuronaux, cela ruine toutes les théories des Marvin Minsky et autres Jean-Pierre Changeux : la conscience devient en effet une entité pouvant acquérir une certaine indépendance par rapport aux lois de l’espace-temps et de l’énergétique.

Comment une entité non énergétique pourrait-elle agir sur la matière et nous faire bouger ?

Là, nous serions bien ennuyés si la Mécanique quantique n’avait pas déjà été inventée. En effet, pour rester strictement scientifique, il faut respecter le principe de conservation d’énergie de Lavoisier : rien ne se perd, rien ne se crée. Mais Sir Eccles, le prix Nobel de neurologie, nous souffle la réponse dans son livre-testament (7) Vous savez que les informations circulent dans notre système nerveux en franchissant des milliards de synapses, où des millions de milliards de vésicules biochimiques s’ouvrent et se ferment sans arrêt, suivant certaines lois de probabilité. On a calculé que l’énergie nécessaire pour manipuler l’une de ses vésicules était de 10-18g (soit 0,000… dix-huit zéro en tout… 001 gramme), ce qui est une quantité d’énergie si petite qu’elle entre dans l’ordre du principe d’incertitude d’Heisenberg. Il est donc scientifiquement légitime de postuler, sans violer le principe de Lavoisier, que la conscience, l’esprit, est une force capable de réorganiser le mouvement des vésicules synaptiques et d’influer sur la probabilité de leurs répartitions. L’influence sur l’ensemble des vésicules synaptiques concernées par une action prendrait une demi-seconde environ en moyenne, mais la conscience se serait arrangée pour  » gommer  » ce léger problème… Cette demi-seconde d’avance nous serait évidemment passée inaperçue si la recherche scientifique n’avait pas  » feinté  » la conscience, en piquant directement une zone du cerveau. L’histoire des sciences est jalonnée de tels clins d’œil. En physique, l’ineffable nous est arrivé par les  » fentes de Young  » (à travers lesquelles les particules passent soit sous forme corpusculaire, soit sous forme ondulatoire). En neurologie, on parlera peut-être un jour des  » piqûres de Libet «  ! Chaque fois, le mystère est le même : de quelle nature est cet  » hors-espace-temps  » qui semble nous lorgner, aussi bien du fond de la matière que du fond de notre conscience ? La réponse scientifique à cette question est difficile. Nous en avons souvent parlé avec Bernard d’Espagnat. Comme je lui citais la  » théologie négative  » de St Denis l’Aéréopagite répondant à la question  » Qu’est-ce que Dieu ? : Ça n’est ni ceci, ni ceci, ni cela, ni cela, ni… « , d’Espagnat s’est mis à rire : c’est exactement ainsi qu’il définit le  » réel voilé « , sa façon à lui de nommer la mystérieuse réalité que la Mécanique quantique devine  » derrière le réel  » sans pouvoir la cerner.

Là, immanquablement nous sortons de la science. Pourtant, c’est sur cette question que se jouera le grand affrontement scientifique du prochain siècle. Vous avez en effet deux tendances, actuellement alliées contre le réductionnisme naïf mais qui se retrouveront face-à-face sitôt celui-ci éliminé. Après l’affrontement  » matérialisme contre spiritualité  » du XXè siècle, nous aurons, je vous le parie, l’affrontement  » auto-organisation contre incomplétude « .

Explication SVP !

Ce sont deux niveaux du Nouveau Paradigme. Le premier, l’auto-organisation, est défendu aujourd’hui par des gens remarquables, comme Prigogine, Laszlo, Goodwin, Varéla, etc. Partant de la théorie du chaos, des structures dissipatives, de l’observation des systèmes vivants, notamment biosphériques, aussi bien que de la  » vie artificielle  » purement informatique, ils étudient, émerveillés, le fait que, dans certaines conditions, le réel s’auto-organise spontanément. Certains d’entre eux en tirent des conséquences philosophiques  » immanentistes «  :  » Ça s’organise spontanément !  » est leur cri de ralliement. Pour eux, le Sens Ultime est dans le monde et rien n’existe en dehors du monde.

Le second niveau, celui de l’Incomplétude, serait représenté par des gens comme d’Espagnat, Trinh Xuan Thuan, David Bohm (8), Michael Denton. Ils ne nient pas l’auto-organisation, mais pour eux, celle-ci est forcément incomplète. Leur slogan serait cette phrase de Wittgenstein :  » Le Sens du Monde est aux marches du monde « , ou encore le théorème du mathématicien Gödel :  » Tout ensemble fini d’axiomes contient une proposition indécidable « , théorème magnifiquement illustré par de nombreux dessins d’Escher. Il y a toujours un trou au centre du monde, par où ce monde prend sens. Un trou au centre de la roue, qui fait qu’elle tourne. Que vous preniez la physique, l’astrophysique, la biologie, la neurologie ou la théorie de l’évolution, vous aboutissez chaque fois à un autre niveau de réalité, dont on ne peut rien dire, sauf qu’il existe.

Vous l’avez compris, je me situe dans cette seconde école, qui dit à la première :  » Vous ne voyez que la moitié du réel et votre erreur part en quelque sorte d’une mauvaise interprétation de la tradition.  » Le Bouddha, par exemple, disait :  » Il y a un étant, un créé, un formé…(on pourrait ajouter  » un auto-organisé « ), mais cela n’existerait pas s’il n’y avait pas un non-étant, un non-créé, un non-formé… (et nous ajouterions  » un non-auto-organisé) !  » Les taoïstes, eux, diraient que l’auto-organisation est un attribut du Tao avec nom, qui est  » mère de toute chose « , alors que l’incomplétude appartient au Tao sans nom, qui est  » père de toute chose « . Toutes les grandes traditions spirituelles ont toujours distingué ces deux niveaux : le monde où nous vivons, qui est en perpétuel devenir, et l’Absolu -quelque soit le nom que vous lui donniez.

En quoi le fait que la science nous ramène à ce grand dualisme vous plaît-il ?

Ce qui m’importe c’est que la nouvelle science rejoigne enfin ainsi l’une des intuitions majeures de l’humanité. Cette rencontre me semble l’évènement le plus important de cette fin de millénaire. Nous avons tant besoin de retrouver du sens ! La science ne donne pas le sens mais elle conduit vers ! Elle nous montre la faisabilité du concept ! S’il n’existe pas de sens, il n’existe pas de  » je « , et donc pas de responsabilité, pas d’éthique, pas de libertés publiques. La clé de toute civilisation est la quête du sens.

 

 


08/05/2018
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La divine origine article 2)

 

La divine origine article 2)

Les trois blessures de l'homme... mais l'être parlant s'est levé!

"Et c'est au moment où l'être parlé allait mourir que l'être parlant s'est levé".

abebooks.fr -La Divine Origine: Dieu n'a pas créé l'homme

Mis en exergue Par Mary Balmary"Nous vivons endormis dans un monde en sommeil. Mais qu'un Tu murmure à notre oreille, et c'est la saccade qui lance les personnes.: le moi s'éveille par la grâce du toi. L'efficacité spirituelle de deux consciences simultanées, réunies dans la conscience de leur rencontre, échappe soudain à la causalité visqueuse et continue deschoses. La rencontre nous crée: nous n'étions rien - ou rien que des choses - avant d'être réunis." Gaston Bachelard, préface à JE et TU de Martin Buber.

 



1) Préambule:

Je l'ai précisé dans mon article 1), c'est de cette lecture commune entre marie Balmary et ses amis que je me suis imprégné pour me donner une compréhension renouvelée des textes bibliques et de la Genèse, textes actuellement tant décriés, si mal interprétés et je pense incompris. En effet, actuellement, ce qui peut rappeler la religion ou Dieu est le plus souvent décrié ou rejeté par une science devenue pure technologie ou un laïcisme trop souvent dogmatique. Pourtant ces textes sont signifiants et ont une valeur archétypale au sens Jungien. Retrouver les valeurs profondes qui sont à l'origine de notre culture est important pour moi, car je sens que la redécouverte du sens originel permettrait de faire entrer les valeurs évangéliques dans nos coeurs et de sortir du piège que le serpent qu'évoque Marie Balmary nous a tendus et auquel nous avons obéi, la religion du serpent. Lorsque Darwin dit à sa femme en 1961  (page 106): 

"Dieu vous bénisse" , Marie Balmary y voit deux religions. "Celle que l'un refuse (Charles) et celle que l'autre choisit (Emma). Le religion selon Charles: un dieu despotique, revanchard, totalitaire (la foi ou la damnation éternelle). N'est-il pas exactement le dieu du serpent? Darwin a trop fréquenté la Bible, ce ne peut pas être un hasard s'il parle du dieu qui fait peur aux hommes comme le serpent au singe. Ce tyran, Charles, solidaire des hommes qu'il aime le plus, le refuse; et son honneur. Troublante coïncidence tout de même qu'il place face à face le dieu/serpent et l'homme/singe."

"La religion d'Emma est tout à fait autre. Elle n'en dit pas beaucoup ici, mais on peut percevoir quelque chose à la manière dont elle s'en sert, car c'est sur sa religion qu'elle s'appuie pour critiquer de la plus sévère façon celle qu'expose son mari. Elle pourrait donc être d'accord avec lui: elle aussi refuse le dieu despote qui damne l'incroyant. Mais à la différence de son homme, elle conteste à cette représentation le nom de Dieu et à cette religion le nom de "Christianisme", bien que "les mots y soient".  Où a-t-elle les pieds pour être aussi assurée de sa critique? Je ne sais. Mais contrairement à Eve, elle sait que la religion du dieu vu par le serpent est un faux." 

Ainsi que je l'ai dit dans l'article 1), je me sens proche d'Emma dans ma vision des Evangiles. 

Aujourd'hui, dans l'article 2, je vais évoquer plus longuement "ma lecture" de "la Divine Origine" en commençant par le premier chapitre: L'homme humilié par la science et le sujet souverain.


2) Les trois humiliations de l'homme par la science, Freud parle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Copernic

 

 

https://lejournal.cnrs.fr/articles/charles-darwin-de-lorigine-dune-theorie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmund_Freud

 Marie Balmary écrit:"Peut-être n'y a-t-il pas d'idée plus répandue que celle-ci: l'homme a été créé par le dieu qui a fait le ciel et la terre. Parmi ceux qui n'adhèrent pas à cette proposition, n'y a t-il pas d'idée plus répandue que cette autre? L'homme est le produit de la matière et du hasard: il ne doit sa vie à personne et ne la rend à personne lorsqu'elle s'achève."


Une de ces deux propositions, l'une religieuse, l'autre scientifique rend-t-elle compte véritablement de ce que nous révèle l'expérience de la parole humaine. La réponse est non si par "expérience de la parole" on parle de l'accès à la première personne, ce "Je" proprement humain de l'homme qui peut parler en tant que "Je" et demeure in-raconté et inexpliqué par les deux formules citées ici. L'animal manifeste une forme de langage et semble adresser des messages, mais il semble bien qu'aucune bête ne parle en "son propre nom" à une autre qui puisse lui répondre aussi en son "propre nom". Freud a appelé le "ça" l'ensemble des pulsions animales et nous a transmis cette découverte sous la forme d'une formule devenue célèbre: "Là où ça était Je doit advenir." C'est ce qui distingue radicalement l'homme de l'animal et le présente aussi comme "à faire" et non fait.  Cela pourrait nous conduire à une tout autre vision de l'homme et reposer nouvellement la question de son origine. Or curieusement, ce grand découvreur de la parole qui guérit s'est compté parmi les porteurs de mauvaises nouvelles, au nombre de trois, les trois humiliations de l'homme par la science

Les trois blessures narcissiques de l'humanité:

Selon Freud, le développement des sciences a infligé trois blessures narcissiques successives à l'humanité : « Le narcissisme universel, l'amour-propre de l'humanité, a subi jusqu'à présent trois graves démentis de la part de la recherche scientifique. » Freud parle aussi dans ce texte de « destruction de l'illusion narcissique » 1. Ces trois blessures narcissiques concernent des découvertes qui s'opposent à l'anthropocentrisme : avec Copernic, la terre n'est pas le coeur du monde, avec Darwin, l'homme n'est pas le fils de l'homme, avec Freud, enfin, l'homme n'est pas maître en son propre esprit en particulier de ses pulsions..


"1) L'effet Copernic:  "Dans le cours des siècles, la science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité deux graves démentis. La première fois, ce fut lorsqu'elle a montré que la terre, loin d'être le centre de l'univers, ne forme qu'une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur. Cette première démonstration se rattache pour nous au nom de Copernic, bien que la science alexandrine' ait déjà annoncé quelque chose de semblable.
2) L'effet Darwin: Le second démenti fut infligé à l'humanité par la recherche biologique, lorsqu'elle a réduit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l'indestructibilité de sa nature animale. Cette dernière révolution s'est accomplie de nos jours, à la suite des travaux de Ch. Darwin, de Wallace' et de leurs prédécesseurs, travaux qui ont provoqué la résistance la plus acharnée des contemporains.
3 L'effet Freud: Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique.
4) Les psychanalystes ne sont ni les premiers ni les seuls qui aient lancé cet appel à la modestie et au recueillement, mais c'est à eux que semble échoir la mission d'étendre cette manière de voir avec le plus d'ardeur et de produire à son appui des matériaux empruntés à l'expérience et accessibles à tous. D'où la levée générale de boucliers contre notre science, l'oubli de toutes les règles de politesse académique, le déchaînement d'une opposition qui secoue toutes les entraves d'une logique impartiale"."


Copernic et "l'humiliation cosmologique". Freud écrit à propos de la première blessure: " Je voudrais exposer que le narcissisme universel, l'amour-propre de l'humanité, a subi jusqu'à ce jour trois grandes vexations de la part de la recherche scientifique.

a) L'homme croyait au début de ses recherches, que son lieu de résidence, la Terre, se trouvait immobile au centre de l'Univers, tandis que le Soleil, la Lune et les planètes se mouvaient autour de la Terre suivant des trajectoires circulaires (...) La destruction de cette illusion narcissique se rattache pour nous au nom et à l'oeuvre de Nicolas Copernic au XVIème siècle (...) Lorsque la grande découverte de Copernic fut reconnue de manière universelle, l'amour-propre humain avait subi la première vexation, la vexation cosmologique " ( Une difficulté de la psychanalyse, 1916, trad. Bertrand Féron).

Mais la marquise, elle, n'est pas d'accord. Peut-être avait-elle l'intuition prémonitoire que l'homme se préparait à vendre son âme au diable? Elle dit : " J'aime la lune de nous être restée lorsque toutes les autres planètes nous abandonnent. Avouez que si votre Allemand eût pu nous la faire perdre, il l'aurait fait bien volontiers ; car je vois dans tout son procédé qu'il était bien mal intentionné pour la terre. Je lui sais bon gré, lui répliquai-je, d'avoir rabattu la vanité des hommes qui s'étaient mis à la plus belle place de l'univers, et j'ai du plaisir à voir présentement la terre dans la foule des planètes. Bon, répondit-elle, croyez-vous que la vanité des hommes s'étende jusqu'à l'astronomie ? Croyez-vous m'avoir humiliée, pour m'avoir appris que la terre tourne autour du soleil ? Je vous jure que je ne m'en estime pas moins. Mon Dieu, Madame, repris-je, je sais bien qu'on sera moins jaloux du rang qu'on tient dans l'univers, que de celui qu'on croit devoir tenir dans une chambre, et que la préséance de deux planètes ne sera jamais une si grande affaire que celle de deux ambassadeurs. Cependant la même inclination qui fait qu'on veut avoir la place la place la plus honorable dans une cérémonie, fait qu'un philosophe dans un système se met au centre du monde, s'il peut. Il est bien aise que tout soit pour lui : il suppose peut-être, sans s'en apercevoir, ce principe qui le flatte, et son coeur ne laisse pas de s'intéresser à une affaire de pure spéculation. Franchement, répliqua-t-elle, c'est là une calomnie que vous avez inventée contre le genre humain. On n'aurait donc jamais dû recevoir le système de Copernic lui-même, puisqu'il est si humiliant." (Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes habités, Premier soir, 1686).


Darwin et la deuxième humiliation de l'homme. "Il y a plus de cent cinquante ans, le célèbre naturaliste révolutionnait l’histoire de la vie en mettant sur pied les théories de l’évolution et de la sélection naturelle
La théorie de l’évolution des espèces, échafaudée par le savant à la barbe blanche et sans cesse enrichie, complétée, complexifiée par des générations de chercheurs au prix d’un nombre incalculable de travaux sur le terrain et en laboratoire, paraît indétrônable. Ce que dit Darwin au milieu du XIXe siècle ? Que les organismes vivants sont en perpétuelle évolution, grâce notamment au phénomène de sélection naturelle qui fait qu’au sein d’une même espèce les individus les plus adaptés à leur milieu se reproduisent davantage que les autres. Et que toutes les espèces (l’homme n’est pas exclu de ce schéma) descendent d’un ou de plusieurs ancêtres communs. Un bouleversement dans la vision traditionnelle chrétienne qui prévaut alors, et pour laquelle les créatures en tout genre qui peuplent la planète sont des créatio
ns divines, immuables et indépendantes les unes des autres."

Mais cette deuxième humiliation dont parle Freud, à savoir l'ascendance animale de l'homme, est-elle particulièrement humiliante? En fait, la théorie de l'évolution de Darwin serait plutôt flatteuse pour l'Homme: elle prouve en effet que l'Homme, étant l'évolution la plus récente, est "à la pointe du progrès" de l'Univers; nous sommes (pour l'instant) son concept le plus nouveau. Etre à la pointe du progrès, c'est, contrairement à ce que prétend Freud, une place très privilégiée dans l'ordre de la création.

Mais le ton de Freud est très moralisateur: "L'homme s'éleva au cours de son évolution culturelle au rôle de seigneur sur ses semblables de race animale. Mais non content de cette prédominance, il se mit à creuser un abîme entre eux et lui-même. Il leur refusa la raison et s'octroya une âme immortelle, se targua d'une descendance divine qui lui permettait de déchirer tout lien de solidarité avec le monde animal [...] Cette présomption, ce qui est curieux reste encore étrangère au petit enfant comme à l'homme primitif [...qui], au stade du totémisme, ne trouvait nullement choquant de faire descendre son clan d'un ancêtre animal. Le mythe, qui contient le résidu de cette antique façon de penser, fait prendre aux dieux des corps d'animaux, et l'art des temps primitifs donne aux dieux des têtes d'animaux. L'enfant ne ressent aucune différence entre son propre être et celui de l'animal; c'est sans étonnement qu'il dans les contes des animaux pensants, parlants.; il déplace un affect de peur  inspiré par son père sur le chien ou le cheval, sans avoir en cela l'intention de ravaler son père. C'est seulement après avoir grandi qu'il se sera suffisamment éloigné de l'animal pour pouvoir injurier l'homme en lui donnant des noms de bêtes."

Marie Balmary pense très justement que ce n'est pas que l'homme primitif ou l'enfant sont d'accord avec Freud, mais plutôt que, à l'inverse c'est le signe que selon eux tout ce qui est animé est humain et donc que c'est l'animalité comme telle qui n'est pas encore perçue. L'enfant commence par croire que toute vie est semblable à la sienne. Et Freud conclut: "L'homme n'est rien d'autre, n'est rien de mieux que l'animal, il est lui-même issu de la série animale [...]C'es là cependant la seconde humiliation du narcissisme humain: 'humiliation biologique."

C'est une conclusion un peu hâtive que nous examinerons plus en profondeur. Tout comme pour un J. P. Changeux, un F. Crick ou une certaine neurophysiologie affirmant que "nous ne sommes rien d’autre qu’un paquet de neurones !" Freud n'est t-il pas ici d'un réductionnisme démesuré?

 

 


Freud et la troisième blessure narcissique de l'homme.


"Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique. Les psychanalystes ne sont ni les premiers ni les seuls qui aient lancé cet appel à la modestie et au recueillement, mais c'est à eux que semble échoir la mission d'étendre cette manière de voir avec le plus d'ardeur et de produire à son appui des matériaux empruntés à l'expérience et accessibles à tous. D'où la levée générale de boucliers contre notre science, l'oubli de toutes les règles de politesse acadé- mique, le déchaînement d'une opposition qui secoue toutes les entraves d'une logique impartiale. Ajoutez à tout cela que nos théories menacent de troubler la paix du monde d’une autre manière encore, ainsi que vous le verrez plus loin ."

Le commentaire fait sur ce site la.chasse.aux.mots.over-blog.com montre bien que la ,Marquise dans sa réponse à l'humiliation cosmologique pressentait déjà ce quelque chose que la science ne peut dévoiler dans sa prétention explicative orientée de plus en plus vers le "pourquoi?".  "FREUD se demande pourquoi la psychanalyse suscite tant de résistance , il répond en disant que la psychanalyse , comme tout science en général détruit les prétentions de l’homme et que la psychanalyse en particulier donne un coup fatal à ce qu’il nomme la mégalomanie des hommes . La thèse de FREUD est d’ailleurs extrêmement équivoque puisque c’est la puissance théorique de la science, œuvre ô combien humaine , qui devrait engendrer une modestie mais de quoi parle –t-il au juste ? L’anthropocentrisme de l’homme naïvement exprimé dans le géocentrisme et le créationnisme ne sont-ils que de l’égoïsme infantile susceptible d’engendrer guerre et terreur ou l’expression maladroite que l’homme a une valeur infinie qui s’exprime dans l’humanisme ? La tâche de la science est-elle de détruire la naïveté des hommes ou l’humanisme même qui fait de l’homme le centre de toutes les valeurs ?
Peut-on parler d’ « une mission » incitant au « recueillement » , de la science sans tomber à son tour dans une vision quasiment religieuse de la science que l’on appelle communément le scientisme ? Le scientisme consiste en effet à dire que tous les problèmes philosophiques et moraux seront un jour résolus par la science . N’est –ce pas précisément ce qu’affirme FREUD ici ? Or les questions sur notre destinées , notre place dans l’univers sont –elles à ce point résolues ? D’ailleurs, la science n’aurait-elle pas plutôt aujourd’hui le sens d’une plus grande modestie quant à ses capacités ? la science d’aujourd’hui beaucoup plus puissante qu’au temps de FREUD ne peut répondre aux questions métaphysiques de l’Homme parce qu’elle n’a plus cette prétention , elle se contente de répondre à la question « comment » et non plus au « pourquoi » le monde, l’homme .
A la limite même, sa puissance va de pair avec son impuissance à ce niveau et force est de constater que le désenchantement du monde a provoqué quelques crises.

On peut d’ailleurs comprendre ainsi la réfutation que POPPER adresse à FREUD concernant la scientificité de la psychanalyse : une science véritable doit pouvoir accepter la mise à l’épreuve et ne pas se prendre pour un absolu." 
Mais reste que pour Freud les deux clartés que la psychanalyse nous apporte: "que la vie instinctive ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiques sont eux-mêmes inconscients [...] équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison. Elles constituent à elles deux la troisième humiliation de l'amour-propre humain, je l'appellerai la psychologique."


Liens pour ce chapitre: 

http://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1981_num_34_1_1741  (La cosmologie de Copernic et les origines de la physique mathématique)

http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1998_num_96_1_7069 (La révolution copernicienne et la place de l'homme dans l'Univers. Étude programmatique)

https://lejournal.cnrs.fr/articles/charles-darwin-de-lorigine-dune-theorie (charles darwin: l'origine d"une théorie)

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/568663-pourquoi-la-theorie-de-l-evolution-de-darwin-est-elle-autant-detestee.html (Pourquoi la théorie de l'évolution de Darwin est-elle autant détestée ? LE PLUS. Les comportements des femmes sont-ils différents de ceux des hommes pour des raisons génétiques ? Le décryptage de la vie humaine par Darwin est bien une révolution, selon Peggy Sastre, auteur de "No Sex" et "Ex utero". Ceux qui la critiquent peuvent aussi mal comprendre ou sous-estimer son importance.)

http://www.charlesdarwin.fr/filiation.pdf (LA FILIATION DE L'HOMME et la sélection liée au sexe précédé de patrick tort: L'anthropologie inattendue de Charles Darwin)

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/568663-pourquoi-la-theorie-de-l-evolution-de-darwin-est-elle-autant-detestee.html (peggy sastre: pourquoi la théorie de darwin est t-elle si souvent détestée? LE PLUS. Les comportements des femmes sont-ils différents de ceux des hommes pour des raisons génétiques ? Le décryptage de la vie humaine par Darwin est bien une révolution, selon Peggy Sastre, auteur de "No Sex" et "Ex utero". Ceux qui la critiquent peuvent aussi mal comprendre ou sous-estimer son importance)

http://atheisme.free.fr/Biographies/Freud.htm (bibliographie et citations de Freud)


3) Mais à trois humiliations, trois opposants: le mythe, l'enfant, l'inconscient.

Il est évident que chacune de ces "vérités scientifiques" a eu son effet sur l'âme humaine, certes difficilement mesurables. 

L'effet Copernic ne concernait encore que le "lieu de l'homme", le monde et sa place dans l'Univers. L'effet Darwin lui, touche à la généalogie de l'homme et à son origine. Maintenant, la troisième blessure narcissique, l'effet Freud touche à à l'âme de cet être qui se dit supérieur.

Mais.. 

 

     3-1) Le mythe raconte en fait une autre histoire. 
Il est effectif que les scientifiques nous infligent ces humiliations et se les infligent aussi à eux-mêmes. L'homme, qui cherche le plaisir et la gloire, doit baisser la tête et accepter ce qu'il ne peut ignorer: sa vie animale et le néant qui l'attend ("humiliations" écrit Freud!"). Doit-on accepter cette humiliation, alors que l'humiliation n'apporte qu'amertume, révolte ou désespoir? Infligée souvent pour des raisons soi-disant éducatives, n'est-elle pas une catégorie morale et non scientifique? Mais aurait-elle son utilité et à quoi serait-elle préférable pour qu'un homme comme Freud ait pu lui consacrer sa vie? 

En fait, la vérité scientifique qui nous inflige l'humiliation vient en lieu et place de la vérité mythique (ou religieuse), c'est à dire des récits fondateurs. Ceux-ci sont très variés mais racontent tous une histoire: la nôtre, vue selon les angles de vision (déjà de la relativité) des peuples qui nous les ont retransmis (par exemple: Les mythes de création du monde: vue par les Sumériens, vue par l'Ancien Testament, la Cosmogonie en Grèce antiqueles Inuit et le commencement du monde, les origines selon le rig véda, l'image du monde selon les yoruba, le commencement dans les civilisations nordiques, le Brésil et comment le soleil et la lune apparurent sur terre, le mythe du dreaming selon les arborigènes d'Australie, la création du monde par le yin et le yang). 

L'explication de notre origine, telle qu'elle était transmise par les mythes et les religions était-elle si mauvaise qu'il faille à  tout prix la faire disparaître? Bien antérieurs à l'explication scientifique, ils lient l'origine du monde aux dieux ou à Un Dieu. Dans la culture qui m'a bercé, c'est le récit qui raconte la création en deux épisodes dans les trois premiers chapitres du livre de la Genèse. Notre pensée moderne, souvent plus scientiste que scientifique, nous le fait souvent garder à l'esprit sous une forme qui peut se résumer ainsi: "Dieu a fait tous les éléments du monde, puis, à partir de la terre, il a créé l'homme - homme et femme - et il l'a mis dans le paradis terrestre." Le dire ainsi, n'est pas effectivement une humiliation pire que l'humiliation scientifique? Dire que l'homme a été créé, c'est dire que la vie arrive sans lui et donc qu'il n'est rien de lui-même. Il est alors un objet vivant créé par Un tout-puissant auquel il doit tout. La vie n'a peut-être plus de sens avec la science en devenant le produit du hasard et de la longue évolution darwinienne, mais l'homme, est libre et n'est plus obligé de servir Dieu de de l'adorer. Même s'il est sans destin, il est sans autre dette que celle que se reconnaissait Freud dans 'l'interprétation des rêves: "Tu dois une mort à la Nature" là où Shakespeare avait écrit "Tu dois à Dieu une mort".  

Notre époque a choisi de rejeter le mythe où l'homme serait objet de Dieu face à l'unique sujet: Dieu. Mais l'homme est devenu objet du monde, objet parmi les objets et partageant leur destin. Est-ce moins humiliant que le mythe? La relecture du mythe s'impose, c'est ce que nous allons poursuivre.


     3-2)  L'enfant proteste, lui aussi.

Bien souvent, l'enfant commence commence par contester l'explication scientifique de l'origine de la vie lorsqu'on réduit son origine d'enfant à l'acte de ses parents, à l'acte sexuel, celui qui était plus moins caché dans le passé. Cela ne lui suffit pas, non, il ne peut pas être venu que comme ça, il a dû arriver autrement chez ses parents. Les psychanalystes ont noté, dit Marie Balmary, la persistance de mythes des origines chez les enfants, même chez ceux qui ont été élevés avec la "vérité scientifique". C'est vu comme un difficile renoncement aux illusions, un signe d'immaturité exactement comme pour les adultes qu'on avait traités d'attardés lorsqu'ils refusaient de renoncer aux récits bibliques comme vérité sur l'homme. 

L'enfant demande: "où j'étais avant d'être dans ton ventre?" On croit avoir tout expliqué avec la réponse biologique. Mais au fond de lui, l'enfant se satisfait t-il  de cette réponse ou d'un laconique "Tu n'étais pas". De même quand on explique à l'enfant ce qui se passe quand on meurt, se satisfait-il de l'explication religieuse lorsqu'il dit: "Et quand mon corps ira en terre et mon âme au ciel, moi où est-ce que je serai?."

A ces questionnements existentiels, la science apporte des réponses qui semblent  inconciliables avec celles des religions et du mythe. La guerre entre la religion et le darwinisme semble aujourd'hui un peu apaisée, mais la science apporte t-elle vraiment la réponse et l'apaisement aux questionnement des origines, alors que les théories ultimes n'apportent encore pas d'explication et que la relativité est en conflit avec la physique quantique à l'approche de l'infiniment petit. On contourne le problème en évoquant une infinité de mondes multiples pour nier et refuser toute Création et acte Créateur. Mais les théories comme celles des supercordes sont premièrement indémontrables et invérifiables encore et deuxièmement n'ont pas l'aval de tous les scientifiques. Je pense ici à Trinh Xuan Thuan qui fait le pari d'un principe créateur.

Tout cela pose donc de rudes questions. La science apporte certes des réponses qui permettent d'orienter notre action et de nous situer dans ce monde, mais reste qu'elle n'épuise pas l'essentiel du questionnement. On peut donc réexaminer la question: quel était donc le statut de ce récit de la création qui inaugurait la Bible en ses premières pages? Mythe, texte symbolique, mais de quoi? C'est un récit structural non historique. Pour ma part, je continuerai la lecture de Marie Balmary, tout en remarquant que des scientifiques retrouvent des accents bibliques avec "l'explosion originaire" du big bang des penseurs comme Teilhard de Chardin partent dans le rapprochement Matière-Parole où la Matière est lue comme déjà Esprit et montant vers le Verbe (réenchantement du monde? Si l’évolution va vers l’esprit,.. …celui-ci s’achève t-il dans le Personnel ?).

      3-3 Celui que la Nature n'avait pas prévu: l'homme qui parle.

Quand la deuxième humiliation apparut, c'est la nature qui était observée par la science triomphante, avec l'évolution des plantes et des animaux. La troisième humiliation vit venir les médecins, les psychologues et les psychanalystes et Freud qui observèrent l'être parlant. Comme les animaux, il dépend de son organisme et de son environnement. Mais, au-dessus, il y a cette organisation sociale qu'il fabrique à partir de la nature, mais comme un autre monde, celui de la culture. Les scientifiques, agnostiques pour la plupart, ne considèrent pas que celle-ci constitue une véritable mutation du monde. Ils considèrent que la culture vient de ce que l'homme parle, ce phénomène demeurant encore sans explication sur son origine et sa signification, alors que les oeuvres de la parole n'apparaissent finalement qu'un long détour du vivant vers sa mort. malgré les tentatives actuelles d'intégrer nature  et culture dans un hypothétique être cyborg à venir comme le décrit si bien Geneviève Azam dans "osons rester humains ou... les impasses de la toute-puissance". 

Que l'homme ait été créé par un dieu tout-puissant ou qu'il soit sorti par hasard et sans nécessité de la matière, qui voyons-nous venir quand nous le rencontrons ou quand il se présente? La psychanalyse voit ceux qui à un moment de leur vie souffrent sans qu'on comprenne pourquoi, d'une maladie impossible à enclore dans le nom d'une maladie du corps. C'est, dit-on, l'âme qui a mal, l'âme qui fait mal. Comment l'analyste aide t-il à guérir ce mal? C'est en aidant la personne et en amenant les conditions pour qu'elle puisse parler, elle-même, souverainement  et en première personne, exprimer ce qu'elle a vécu sans qu'elle ait pu parler auparavant et alors sa souffrance pourra cesser. Il faut donc ici l'apparition d'une deuxième personne, d'un "Tu" devant lequel "Je" puisse advenir. C'est dans ce cas l'anticipation de la mort, dans la souffrance et la peur, qui ouvre un espace inconnu, un temps rien qu'à la personne souffrante, libéré de toute obligation de paraître ou de faire. Il est peut-être mort depuis, et ne parle plus maintenant, mais, pour cet être qui l'a vécu, l'extraordinaire dans ce banal vécu, c'est que pour la première fois, c'était lui qui parlait quand il parlait lors de la cure qu'il avait souhaité. Il en éprouvait certainement un intense sentiment de victoire et de joie. Je résume et simplifie à l'extrême, l'être que ma lecture de Marie Balmary imagine lorsqu'elle le reçoit en cure alors qu'il est proche de la mort. "quel est donc cet être-là qui s'éveille et parvient au lieu de sa victoire? Victoire de qui, sur quoi? pourquoi si heureux alors qu'il est à peu de sa mort? Pourquoi, lui qui se dit athée, a-t-il choisi de dire cela à une psychanalyste dont il connait l'intérêt pour les Ecritures?" Quelles qu'en soit les raisons ou les réponses de la psychanalyste, c'est en fait certainement qu'il se sentait alors véritablement lui, lui qui n'était pas encore advenu dans sa chair et dans son sang, mais qui ne voulait pas mourir avant d'avoir dit. Mais ce n'était pas pour laisser de soi un témoignage ou un testament avant de disparaître. Une demande de nourriture ne représentait rien d'immortel à léguer. De la même manière qu'une fusée à trois étages, l'homme, d'abord parlé, puis parlant, commence sa vie au troisième étage, c'est à dire à la troisième personne, parlé par son entourage avant qu'il ne parle. Il commence d'ailleurs à parler sous cette forme grammaticale. Puis il devient "Tu" pour les autres. Certes, il dira "Je"à son tour, mais cette relation se situe encore au deux étages inférieurs de la fusée, étages qui retomberont sur le sol. "Tu" n'est encore qu'un objet, certes un objet parlant, mais encore un "cela" qui parle, si bien évoqué dans le  "Je et Tu" de Martin Buber.

Mais l'homme qui s'est exprimé devant l'analyste avant de mourir a obtenu une victoire qui  est de l'ordre d'un changement d'instance, d'un changement d'étage en passant des deux étages inférieurs de la fusée à un nouvel étage, le premier, qui échappe à la destruction qui attend le reste de la fusée en s'écrasant au sol. Pour la première fois, il a parlé, non comme celui qui se trouve dans une relation d'objet parlant à objet parlant, mais souverainement, comme être libre qui demande ce qu'il désire. Comme celui qui conduit lui-même sa vie et non comme celui qui réside dans la vie que d'autres ont construite pour lui. Et Marie Balmary écrit: "Et c'est au moment où l'être parlé allait mourir que l'être parlant s'est levé".


C'est sur cette belle phrase que ce termine cet article en préambule au prochain article "La première personne en vérité".

http://www.accordphilo.com/article-6289840.htmlL'homme serait-il, par hasard, une nécessité ?

 

liens pour cet article:
https://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/automythe/amintegr.html (
Méthodes et problèmes L'autobiographie mythique Dominique Kunz Westerhoff)

http://ody2000.free.fr/Creation/Creation.htm (Mythes sur la création du monde à travers le monde)

http://contescreation.free.fr/ (18 contes de la création du monde mythes universels: Dix-huit « récits de la création du monde » extraits des traditions sacrées de diverses civilisations. Pour obtenir le texte complet d’un conte, cliquez sur le titre. Vous obtiendrez une version html. En haut de la première page cliquez une seconde fois sur « téléchargez au format Word », vous obtiendrez une version Word… Pour comprendre l’intention de cette recherche, voir l’introduction ci-dessous.

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9cit_originel (cit originel: explications, scientifiques ou mythologiques (mythe des origines), des débuts de l'humanité, de la terre, de la vie et de l'univers (cosmogonie). Ces explications ou croyances peuvent dériver d'investigations scientifiques, de spéculations métaphysiques ou de croyances religieuses. Comme pour tout type decroyances, les opinions concernant la validité des différents récits originels dépendent du point de vue et peuvent grandement varier)


http://www.bibliomedia.ch/fr/offres/offres_bibliotheques/documents/expo_mythes.pdf (Les mythes de création du monde: par les sumériens, vue par l'ancien testament, la cosmogonie en grèce antique, les inuit et le commencement du monde, les origines selon le rig véda, l'image du monde selon les yoruba, le commencement dans les civilisations nordiques, le brésil et comment le soleil et la lune apparurent sur terre, le mythe du dreaming selon les arborigènes, la création du monde par le yin et le yang)

http://www.grece-antique.com/page-grece-ancienne-cosmogonie  (Cosmogonie en grèce antique)
http://www.netwa-bamako.org/siteenfrancais/module4/eauetcosmologie.html (
EAU ET 
COSMOLOGIES, CROYANCES, RITUELS, PRATIQUES FESTIVES, LITTÉRATURE ORALE en afrique de l'ouest)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rig-V%C3%A9da (Le Rig-Veda ou Ṛgveda (devanāgarī : ऋग्वेद, en IAST Ṛgveda)1 est une collection d'hymnes (sūkta) sacrés ou encore d'hymnes de louanges2de l'Inde antique composés en sanskrit védique. Il fait partie des quatre grands textes canoniques (Śruti) de l'hindouisme qui sont connus sous le nom de Veda. C'est l'un des plus anciens textes existant en langue indo-européenne. Sa composition remonte entre 1500 et 900 av. J.-C. selon les indologues3, les philologues et les linguistes)

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mythologie_m%C3%A9sopotamienne (La mythologie mésopotamienne désigne l'ensemble des mythes connus essentiellement par la littérature mésopotamienne, qui servent en général à répondre à des questions expliquant les mystères du monde qui entouraient les scribes de la Mésopotamie antique. Elle comporte les plus anciens mythes connus qui nous soient parvenus avec ceux de l'Égypte antique. Ceux-ci mettent en scène les grandes divinités du monde mésopotamien : EnlilEnki/EaInanna/IshtarNinurtaMarduk, etc. Plusieurs mythes mettent en scène des récits de création du monde et de l'homme, assignant à ces derniers une place dans l'univers au service des dieux. D'autres concernent des récits de combats de divinités représentées alors comme les protectrices de l'ordre cosmique, d'autres encore concernent les amours de divinités, beaucoup ont un arrière-plan agraire. Ces mythes ont connu une histoire longue et complexe, pendant plus de deux millénaires, marquée notamment par la prépondérance culturelle des Sumériens au IIIe millénaireav. J.‑C., supplantés par la suite par les locuteurs de langue akkadienne (Babyloniens avant tout))

http://home.nordnet.fr/caparisot/html/sumerreligion.html (La religion sumérienne)

http://philippe.annaba.free.fr/Lesdieux-usurpateurs.html (Les dieux usurpateurs de la mythologie sumérienne -  Une histoire oubliée à dessein)

 

La bible:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bible (la bible -wikipédia)

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sum%C3%A9_de_la_Gen%C3%A8se (résumé du Livre de la Genèse, le premier livre de la Torah (Pentateuque), et donc de la Bible. Ce livre est fondamental pour le judaïsme et le christianisme. Adam et Eve sont, selon la Genèse, les premiers êtres humains sur la Terre. Ils vécurent dans le jardin d'Éden. Ils furent chassés par Dieu de ce merveilleux jardin car ils mangèrent du fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal)

http://www.vivrelabible.asso.fr/introductions/7clefs.html (7 clés pour lire la Bible)

http://www.fondsricoeur.fr/uploads/medias/articles_pr/bible-et-imagination.pdf (REVUE D’HISTOIRE ET DE PHILOSOPHIE RELIGIEUSES, 1982, n°4 LA BIBLE ET L’IMAGINATION)

https://assr.revues.org/13833 (Les récits abrahamiques dans les traditions judaïque et islamique  -analyse structurale du mythe d'abraham)

http://www.nrt.be/docs/articles/1975/97-4/1158-Ex%C3%A9g%C3%A8se+et+analyse+structurale.+Quelques+r%C3%A9flexions+de+th%C3%A9ologien.pdf (Exégèse et analyse structurale QUELQUES REFLEXIONS DE THEOLOGIEN)

http://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1966_num_8_1_1113 (Introduction à l'analyse structurale des récits  [article] Roland Barthes)

 

Penseurs et scientifiques:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Copernic (Nicolas Copernic:
 est un chanoinemédecin etastronome polonais. Il est célèbre pour avoir développé et défendu la théorie de l'héliocentrisme selon laquelle le Soleil se trouve au centre de l'Univers et la Terre tourne autour de lui contre la croyance répandue que cette dernière était centrale et immobile. Les conséquences de cette théorie dans le changement profond des points de vue scientifique, philosophique et religieux qu'elle impose sont baptisées révolution copernicienne)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Le_Bouyer_de_Fontenelle (Bernard Le Bouyer (ou Le Bovier) de Fontenelle, né à Rouen le 11 février 1657 et mort, presque centenaire, à Paris le9 janvier 1757, est un écrivain et scientifique français)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Darwin (Charles Robert Darwin (né le 12 février 1809 à Shrewsbury dans le Shropshire – mort le 19 avril 1882 à Downe dans le Kent) est un naturaliste anglais dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie avec son ouvrage De l'origine des espèces paru en 1859)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Peggy_Sastre (Peggy Sastre: Docteur en philosophie4, spécialiste de Nietzsche et de Darwin, ses travaux s'orientent principalement autour d'une lecture biologique et évolutionnaire des questions sexuelle)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmund_Freud (Sigmund Freud: est un médecin neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Teilhard_de_Chardin (Pierre Teilhard de Chardin ([tɛ.jaʁ.də.ʃaʁ.dɛ̃])1, né le 1er mai 1881 à Orcines (France) et mort le 10 avril 1955 à New York(États-Unis), est un prêtre jésuite françaischercheurpaléontologuethéologien et philosophe)

https://leportique.revues.org/859 (la matière et l'esprit des ioniens et héraclite à teilhard de chardin)

 

 

 

Autres Liens:

http://rustyjames.canalblog.com/archives/2016/04/16/33672034.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=rustyjames (Les promesses mensongères du new-âge et le serpent antique)
http://www.ifac.univ-nantes.fr/IMG/pdf/Munir_Mahmoud-Saleh_Je_et_Tu_-_Les_mots-principes_version_corrigee.pdf
  (Martin Buber, Je et Tu, Partie I Les mots-principes)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_et_Tu (Je et Tu est une œuvre de Martin Buber publiée pour la première fois en 1923. Aussi bien philosophique que théologique (car le 'Tu' éternel et absolu est Dieu) ce petit livre insiste sur l'Altérité - le sens de l'autre comme 'personne' (Pas de 'je' sans 'tu') - comme dimension absolument essentielle à toute vie humaine)

http://www.cosmovisions.com/raison.htm (la raison)

http://www.matierevolution.org/spip.php?article4717 (L’étonnement, premier pas de la démarche scientifique)

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-essais/L-etonnement-philosophi

que (L'étonnement philosophique)

http://crdp.ac-paris.fr/parcours/fondateurs/index.php/category/babel (L’épisode biblique de Babel est un élément essentiel de notre culture - sa postérité picturale et littéraire est immense – et par là même, de notre vision du monde)

http://rl-phaleg.fr/images/Livres/GAILLARD_Les-Mythes-du-Christianisme (Les mythes du christianisme)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mythe_de_fondation (Le mythe de fondation, appelé aussi mythe fondateur, est un récit étiologique expliquant l'origine d'un rite ou d'une cité. Depuis l'apparition des premières cités, entre le IVe et le IIIe millénaire avant Jésus-Christ, des mythes racontent la fondation de certaines d'entre elles. L’épopée de Gilgamesh àBabylone, le mythe de Romulus et Rémus à Rome, le mythe d'Érechthée à Athènes et le Kalevala en Finlande sont des mythes de fondation : d'une manière générale, chaque peuple a besoin de dire ses origines1. Ce mythe étiologique fait partie des mythes des origines qui sont des récits légendaires des débuts d'un peuple, d'une cité, de l'humanité, de la terre, de la vie et de l'univers(cosmogonie). Il se distingue aussi du mythe de la création qui fait référence à l'idée d'un commencement du monde)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Texte_sacr%C3%A9 (La définition de texte sacré est très large, elle indique simplement qu'un écrit est en relation avec le divin, avec une divinité. Il peut s'agir de textes magiques (magie), mythologiques (mythe), exégétiques, divinatoires, rituels, de prières, de prescriptions… Un ensemble de textes qui forment une unité est un corpus)

https://www.youtube.com/watch?v=bV6TdJ-hmh8 (annick de souzenelle: l'initiation)

http://www.questionsuivante.fr/?p=1207 (connaît -on le texte originale de la Bible?)

http://www.unige.ch/theologie/macchi/enseignement/presentations/evolution-textegrd.pdf Comprendre comment le texte de la Bible hébraïque a évolué. La critique textuelle. Le texte original de la Bible n'existe pas !)

http://reseauinternational.net/le-judaisme-provient-de-textes-sumero-babyloniens-copies-et-falsifies/ (Le Judaïsme provient de textes sumero-babyloniens copiés et falsifiés)

http://secretebase.free.fr/civilisations/sumeriens/textes/textes.htm (Les documents écrits les plus anciens (-3000) ont été retrouvés dans les ruines d’Uruk L'Epopée de Gilgamesh, rédigé à la période paléo-babylonienne, à partir de la compilation de plusieurs récits sumériens mettant en scène son héros, est l'oeuvre majeure de la civilisation mésopotamienne. Ce texte a connu un succès phénoménal dans tout l'Orient Ancien, et a été traduit en plusieurs langues (Babylonien, Assyrien Hittite, Hurrite). Il s'agit d'une oeuvre glorifiant le héros Gilgamesh, mais aussi d'une réflexion sur la vie, sur l'illusion de la vie éternelle, et une oeuvre pronant le bon sens (un carpe diem version babylonienne en quelque sorte)

http://classiques.uqac.ca/classiques/courtillier_gaston/anciennes_civilisations_inde/courtillier_civilisations_inde.pdf (Les anciennes civilisations de l'inde, le véda, djaînisme et bouddhisme etc)

http://classiques.uqac.ca/classiques/wilhem_richard/C25_hist_civilisation_chinoise/rw_civ.pdf (Histoire de la civilisation chinoise)

 

http://philo-bac.eu/cours/genese.html  (Introduction : origine du monde et de l'homme selon la Bible 1. L'origine de l'univers 2. Les différentes étapes de la création 3. Les différents modes de création 4. Qui est Eve ? 5. Les deux sortes de lumières 6. Les devoirs de l'Homme 7. La faute : "le péché originel" 8. La punition : l'exil, le malheur 9. L 'énigme du serpent : le mal 10. Le conflit avec la science Document : La légende des siècles - Victor Hugo

 

http://www.protestantismeetimages.com/Interpretation-du-texte-de-Genese.html (Interprétation du texte de Genèse 2 et 3 par Marie Balmary)

https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9ch%C3%A9_originel (Le péché originel est une doctrine de la théologie chrétienne qui décrit l'état dégradé de l'humanité depuis la Chute, c'est-à-dire la désobéissance d'Adam et Ève, premiers êtres humains créés par Dieu qui, selon le Livre de la Genèse, mangent le fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal)

http://aes-france.org/?Homme-et-femme-au-commencement (Homme et femme au commencement : revenir à la lettre biblique - Marie Balmary)

 

http://www.freud-lacan.com/index.php/fr/dictionnaire/4577-le-signifiant (signifiant freudien: « Notre définition du signifiant (il n'y en a pas d'autre) est : un signifiant, c'est ce qui représente le sujet pour un autre signifiant. » Cette définition est extraite de « Subversion du sujet et dialectique du désir » (Écrits, p. 819). Elle implique la nécessité, pour poser le signifiant, de partir d'une chaîne signifiante, non d'un signifiant isolé. Elle implique aussi l'impossibilité d'appréhender ce qu'il en est du signifiant sans le rapporter à un sujet, toujours supposé à cette chaîne)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Arch%C3%A9type_(psychologie_analytique) (L'archétype (prononcé [aʁketip]) est un concept appartenant à la psychologie analytique élaborée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875 - 1961) qui le définit par la tendance humaine à utiliser une même « forme dereprésentation donnée a priori » renfermant un thème universel structurant la psyché, commun à toutes les cultures mais figuré sous des formes symboliques diverses. L'archétype est pour la psychologie jungienne un processus psychique fondateur des cultures humaines car il exprime les modèles élémentaires de comportements et de représentations issus de l'expérience humaine à toutes les époques de l'histoire, en lien avec un autre concept jungien, celui d'inconscient collectif. Les archétypes apparaissent dans les mythes, mais aussi dans les rêves)

 

http://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1981_num_34_1_1741  (La cosmologie de Copernic et les origines de la physique mathématique)

http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1998_num_96_1_7069 (La révolution copernicienne et la place de l'homme dans l'Univers. Étude programmatique)

https://lejournal.cnrs.fr/articles/charles-darwin-de-lorigine-dune-theorie (charles darwin: l'origine d"une théorie)

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/568663-pourquoi-la-theorie-de-l-evolution-de-darwin-est-elle-autant-detestee.html (Pourquoi la théorie de l'évolution de Darwin est-elle autant détestée ? LE PLUS. Les comportements des femmes sont-ils différents de ceux des hommes pour des raisons génétiques ? Le décryptage de la vie humaine par Darwin est bien une révolution, selon Peggy Sastre, auteur de "No Sex" et "Ex utero". Ceux qui la critiquent peuvent aussi mal comprendre ou sous-estimer son importance.)

http://www.charlesdarwin.fr/filiation.pdf (LA FILIATION DE L'HOMME et la sélection liée au sexe précédé de patrick tort: L'anthropologie inattendue de Charles Darwin)

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/568663-pourquoi-la-theorie-de-l-evolution-de-darwin-est-elle-autant-detestee.html (peggy sastre: pourquoi la théorie de darwin est t-elle si souvent détestée? LE PLUS. Les comportements des femmes sont-ils différents de ceux des hommes pour des raisons génétiques ? Le décryptage de la vie humaine par Darwin est bien une révolution, selon Peggy Sastre, auteur de "No Sex" et "Ex utero". Ceux qui la critiquent peuvent aussi mal comprendre ou sous-estimer son importance)

 

 

 

 

 

 

 

 


06/07/2016
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